Le 14 juillet à Blanquefort autrefois

Les archives municipales nous ont permis de remonter 50 ans en arrière, afin d'explorer le déroulement d'une journée bien particulière : celle du mardi 14 juillet 1953.

Ce jour là, la municipalité invitait les Blanquefortais à pavoiser leurs demeures en prévision d'un long programme de festivités... Dès 9 heures du matin, la célébration s'ouvrait par une distribution, à la mairie, de bons de pain aux indigents. Peu de temps après, le départ pour la course de bicyclettes était lancé, avec une arrivée prévue en face du parc de la mairie à 11 heures 30. Puis, place à la danse ! en plein air et sur plancher pour un apéritif concert très animé...

16 heures : c'est au son de la Marseillaise que s'effectuait le dépôt d'une gerbe au monument aux Morts, suivi d'un concert instrumental, donné par l'harmonie de Blanquefort sous les ombrages du parc de la mairie. En fin d'après midi, des jeux et attractions divers étaient organisés pour la jeunesse, tandis que les danses reprenaient de plus belle.

21 heures 30, pouvait débuter la fameuse retraite aux flambeaux, puis le feu d'artifice était lancé à 22 heures au terrain des sports avec le concours de l'éveil Blanquefortais, accompagné d'un concert de trompes de chasse. A son issue, le cortège se reformait pour gagner le « cadre féerique » du parc de la mairie, dans lequel était organisé un grand bal champêtre sur plancher, avec grand orchestre de jazz sonorisé.

Organiser un feu d’artifice à Blanquefort en 1953 et… en 2003.

Le feu d'artifice d'antan, comme celui d'aujourd'hui, s'ouvrait par une annonce, se poursuivait par une alternance de tableaux et d'intermèdes et s'achevait par un bouquet. En 1953, les tableaux (ou « coups de feu ») portaient les noms de mosaïques, fantasques, étoiles polaires, caprices aériens, batailles de f1eurs, etc. En 2003, les termes ont évolué : tricolores, serpenteaux, c1ignotants, filets d'or, ou embrasements feront leur apparition cette année au parc de Majolan. Quant aux intermèdes, ce sont encore à ce jour des bombes variées.

Quelques chiffres...

Si en 1953, le feu d'artifice comprenait 6 tableaux, les Blanquefortais pourront en compter 10 cette année. La quantité de bombes nécessaires a doublé entre 1953 et 2003. Au total, les projectiles sont passés de 135 en 1953, à 1 678 (dont plus de 600 pour le bouquet final) cinquante ans plus tard ! Quant à la facture qui était de 75 000 « anciens francs » (soit 750 francs, ou 114 €), elle s'élève aujourd'hui à 6 000 €.

 Equinoxes et Solstices, été 2003, n° 7, p. 20-21. Le magazine de la ville de Blanquefort. Avec l’autorisation de la ville de Blanquefort.