Une dénonciation en 1808 à Eysines 

La dénonciation directe n’est pas absente des moyens de renseignements de la préfecture. On trouve en effet une lettre à peine déchiffrable, anonyme et non datée, montrant que les jalousies sont loin d’être absentes au sein des populations :

« Monsieur le Préfet, Je vous proteste que monsieur le maire de la commune du Bouscat et le maire de Bruge et le maire d’Eyzine protèget les déserteur Cet ce qui occasionne qu’il faut levé tout ce qui St dans le quatre clace [phrase incompréhensible] qu’il se moquet de ceux qui parte an dizan ce si tous {faisait ?] comme eux, lampereur aurèt bien tot fini ce jour {une phrase et un nom incompréhensible} dezartur du 10ème dragon, […] Cuideran dit laboye dézartur en route du 1er de par pierre gorce faizant le malade mais il ne le pas puissquis va tout le jour a la [peut-être garce] à Eyzines. Etienne Ber couzin et voizin du maire dezartur de la garde impérialle et boucous d’autre que je ne ce pa le nom. A bruge i l iana 4 que je ne ce pas le nom. Je suis bien sur qu’il vou feron des négative, je vous juge quil i sont quant on leur demande [incompréhensble] je ne signe pas me ce la verité. »

Cette lettre semble être prise au sérieux puisque le préfet note de prendre des renseignements à ce sujet.

Lettre sur papier bleu Archives Départementales côte 2R 153 Page 62 l’orthographe en a été strictement respectée.

Texte extrait du TER d’histoire contemporaine : Bordeaux et la guerre d’Espagne (1808-1814), de Vincent Bernard sous la direction de M. Agostino, Université de Michel Montaigne Bordeaux III, 1998.

Pour lire le texte complet se reporter au lien : https://cliophage.files.wordpress.com/2013/06/espagne1808.pdf