Le lieu-dit Gilet 

Une tentative pour créer le chemin reliant Macau à Bordeaux, a été faite en 1860.

Le conseil municipal de l'époque pensait que ce tracé serait une bonne idée.

On l'appelait déjà à l'époque le tracé du chemin de Labarde.

Passant par la place de Macau, cette large percée reliait directement les graves aux palus et au port. La commune, estimant que les deux voies existantes suffisaient pour les gens du village et ne pouvant participer aux frais des travaux, ne donna aucune suite à cette proposition.

Dans la même direction, le dernier lieu-dit qui se situe entre la commune de Macau et celle de Ludon se nomme « Gillet ». Autrefois, les macaudais et ludonnais de « Gilet » se servaient de l'estey (estey : du gascon estey, ruisseau.

Cette appellation employée dans les Landes de Gascogne désigne une partie d'un cours d'eau qui, soumis au régime des marées, se trouve à sec à marée basse) pour transporter, sur des petits bateaux plats, leurs denrées jusqu'à la rivière.

Cet estey est alimenté en eau par trois ruisseaux, entre autre celui de la Mouline. Dans des temps plus anciens, les gabares remontaient avec les marées vers « Gillet » et descendaient vers la Garonne par La Maqueline.

Vers 1810, ce cours d'eau était appelé « le canal de la macline » (l'orthographe a été quelque peu modifiée). Lors de leur trajet, les gabariers faisaient une halte chez « trempe soupe », cette maison est au bord de la Maqueline, et en limite avec la commune de Ludon du côté de la propriété du docteur Eyquem. Les gabariers venaient là pour se restaurer, se désaltérer et parfois pour se réchauffer.

À Gilet, il y a le chemin de « ladie ». Un rapport, établi par M. de la Vergne, maire de Macau en 1870, nous indique que ledit chemin était autrefois « informe, anguleux, et impraticable ». À ce jour, rectifié et gravé, sa largeur est de huit mètres et sa longueur est de 2 kilomètres. Il est longé par des fossés d'un bout à l'autre. De plus, il met en communication directe et facile le village de Gilet et ceux des Graves ainsi que le chemin d'intérêt commun de Macau à Bordeaux et celui de grande communication de Bordeaux à Labarde.

Une pensée de Macau, Marie-Christine Corbineau, Les Enrasigaïres, 2012, p.48.