Les sept moulins à vent de Macau

Sur la Carte de Guyenne du XVIIIe siècle de Belleyme, à Macau figurent trois moulins au niveau du lieu-dit qui porte toujours ce nom et quatre autres moulins dans le bourg.

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Extrait de la carte de Guyenne de Belleyme (feuilles n° 19 et 20)

Sur le « Cadastre Napoléonien » de 1810 (1), ainsi que sur celui de 1843, figurent les sept mêmes moulins, alors qu’une expertise cadastrale de 1845 n’en recense plus que quatre (2).

Moulin des trois moulins

Le Moulin des Trois Moulins, situé près du nouveau rond-point au niveau de la route D2, est actuellement en restauration. Sans ailes, la tour est recouverte d’une toiture conique en brande.
Il faisait partie d’un ensemble avec deux autres moulins disparus, l’un aurait été implanté sur le terrain dans la pointe entre les routes de Louens et de Canteloup (3), l’autre en partie sur le rond-point et sur la propriété de Daniel Pallier (4).
La date de 1714 qui figure dans le moulin confirme la présence de celui-ci sur la Carte de Cassini où est indiqué « Les Trois Moulins » à cet emplacement, ainsi que sur la carte d’État-Major de 1846 avec la même appellation.
Ces trois moulins figurent sur la Carte de Masse comme « Moulins de Macaud » et sur la Carte du Cours de la Garonne de 1759.

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Le dernier des Trois Moulins (photo de Nathaniel Lee du 22 avril 2016)

Sur un plan de Macau de 1740, ils sont respectivement la propriété de MM Jeantet, Roquette et Gélin. Puis en 1793, ils appartiennent à Mme Vve Jeantet, à Bouscarrut et à Clément Noé.
En 1853, Guillaume Juillat est meunier de l’un d’entre eux (5), qu’il aurait transformé en moulin à vapeur.
Sur le cadastre de 1843 ces moulins figurent aux parcelles C2-192, C2-199 et C2-284, sans ailes, sous l’appellationLes Trois Moulins.

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Extrait de la carte IGN 1535O (Blaye) - 1998

L’actuel moulin (le n° 3) aurait été démoli et reconstruit en 1856 par Jean Lavergne (6). En 1866, il est dit que « des trois moulins, l’un est démoli, l’autre est inserviable et le troisième seul travaille encore » (7).

Dans les années 1970, alors qu’il était couvert avec une terrasse, un de ses précédents propriétaires, André-Louis Renou, l’avait restauré et lui avait installé des ailes (8). C’est toujours une propriété privée (9).

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Les Trois Moulins vers 1850 (Collection privée) (10)

Il est inscrit à l’Inventaire du Patrimoine (11).

Coord. GPS : moulin 1 : Lat. 45°0’11.21’’N - Long. 0°37’28.15’’W, moulin 2 : Lat. 45°0’8.56’’N - Long. 0°37’30.34’’W et moulin 3 : Lat. 45°0’9.17’’N - Long. 0°37’28.13’’W.

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Reproduction du tableau de 1850 (Collection privée) (12)

Un domaine viticole de la commune utilise toujours le nom de Château Trois-Moulins, cru qui existe depuis les années 1840 (13).

Le clos de May

Le Clos de May, en bordure de la D 209 en direction de Ludon, figure comme « Moulin » sur la Carte de Masse relevée en 1723, ainsi que sur celle de Cassini au lieu-dit les Nores.
Une date de 1668 aurait été inscrite sur l’ancien escalier intérieur en bois qui fut démonté lors de sa dernière restauration (14). Il est représenté sur l’Atlas de Trudaine.
Ce moulin figure également sur la Carte de Belleyme, ainsi que sur le cadastre de 1843 (B3-964bis), sans précision de nom, près du lieu-dit Les Nores (ou Les Nauves).

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Les Trois Moulins - Extraits du Cadastre Napoléonien (ADG - 3P 262/17 et 3P 262/13) - Le Clos de May

 

Depuis le milieu du XIXe siècle, il a changé plusieurs fois de nom : « Moulin Bohai » en 1848 (15), puis en 1874 on parle du « Moulin de May », du nom dit-on de sa propriétaire Mme Vve Dumay (16), alors qu’un domaine viticole du nom de Moulin Demey existait (17).
Il semble également avoir été dénommé le « Moulin de la Grillade », comme l’indique une peinture de 1906. C’est probablement avant la Première Guerre Mondiale qu’il fut transformé en tour d’observation ou gloriette par sa propriétaire Mme Vve Mercé, mais il avait perdu ses ailes depuis longtemps (18).

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Copie d’un tableau du Moulin de la Grillade (20).

 


Le clos de May (photo Nathaniel Lee du 22 février 2016)

Il est inscrit à l’Inventaire du Patrimoine (19).
Le Clos de May dans les années 1920, appartient à Mme Vve Clément Mercé (21) (carte postale ci-dessous). Sa charpente et sa couverture en ardoise furent entièrement restaurées en 1996par les actuels propriétaires (22).
Coord. GPS : Lat. 45°0’21.82 ‘’N – Long. 0°36’50.6’’W.

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Le clos de May vers 1917 (23) 

Moulin de Gironville ou de Coiffard

Le cinquième moulin qui a disparu au milieu du XVIIIe siècle serait l’un des « Moulins de Gironville », aussi appelé « Moulin de Coiffard », du nom de son dernier propriétaire (24). Ce moulin aurait brulé vers 1854 lors d’un important incendie qui embrasa une partie de la commune (25). Figurant sur le « Cadastre Napoléonien » (B1-273), dans le Quartier de la Bidey, il serait aujourd’hui situé rue du Petit Castéra. Un dessin par Henri Maignan de 1849 représente un de ces moulins dans l’ouvrage « Les Chroniques de Gironville » par L.-M. Duffour-Dubergier (p. 140).
Ce moulin ainsi que le suivant figurent sur les cartes de Cassini et de Belleyme ainsi que sur le « Cadastre Napoléonien ».
Coord. GPS : Lat. 45°0’38.46’’N - Long. 0°36’57.09’’W

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Un des moulins de Gironville à Macau - Dessin par H. Maignan de 1849 (26).

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Les Moulins du Quartier de la Bidey - Extrait du Cadastre Napoléonien (ADG - 3P 262/9)

Moulin de Lotte?

Également implanté sur les terres de Gironville, l’un de ces moulins, aurait aussi été situé dans le Quartier de la Bidey, près du Plantey, aujourd’hui rue du Mandoulet. Il ne porte pas de nom sur la carte de Belleyme ni sur le « Cadastre Napoléonien » (B1-293), serait-il le « Moulin de Lotte » ? (voir Statistiques de 1848, p. 141).
Coord. GPS : Lat. 45°0’32.43’’N - Long. 0°37’2.26’’W.

Moulin de Barberet 

Quant à l’autre moulin, il se trouverait aujourd’hui au bout de la pointe formée par la rue Camille Godard et la rue Gambetta. Celui-ci n’est pas sur la Carte de Cassini et ne porte pas de nom sur la Carte de Belleyme ni sur le « Cadastre Napoléonien » (B2-641) mais figure sous le nom de « Moulin de Barberet » sur un plan de 1791 jouxtant la Croix de Bern (27).
Il aurait été construit vers 1738 par Pierre Seguin sur un terrain entouré de vignes, situé entre le chemin des 3 moulins au castra et à la fontaine du lieu et le chemin de la croix de Bern à la rue desclaux, dont il aurait obtenu un bail du Seigneur de Cantemerle en 1736.
Aurait-il été démoli vers 1843, le terrain sur lequel il était implanté étant dit alors « emplacement à bâtir » (28) ?

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Le Moulin de Barberet
Extrait du Cadastre Napoléonien (ADG - 3P 262/12)      Plan de 1735 « des vacants situés à la croix de Bern» (29)


Lors des « Statistiques de France - Industrie » réalisées en 1848, nous trouvons le nom de trois meuniers de moulins à céréales (à vent) : Jean Attié, le meunier du Min de Lotte, Vve Coiffard et André Juillat fils. Les céréales, le blé, le froment et le seigle, provenaient de la commune, de Labarde et de Ludon. Elles étaient consommées par les habitants de ces mêmes communes (30).

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Extrait de la Carte de Cassini (31)

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Le moulin des Trois Moulins de Macau en 1976                                   Le Clos de May - Macau

 

Notes :

(1) Un premier cadastre fut dressé en 1810, dont je n’ai pu consulter que le plan d’assemblage et un second fut terminé en 1843
(2) (5) (16) et (25) D’après « Une pensée pour Macau » - M.-C. Corbineau - 2012 - p. 104 et p. 145
(3)Sur un terrain appartenant à l’époque au Château Lassus, devenu vers 1855 le Château des Trois Moulins. Celui-ci existe toujours
(4) Situé sur le cadastre de 1843 sections C1 et C2, le premier moulin aurait disparu bien avant la fin du XIXe siècle, le second aurait été détruit vers 1940 par les nazis car il aurait servi de poste d’observation au bord de la route Bordeaux-Pauillac. Sur le moulin encore existant, Roger Dulas, ancien charpentier, se souvient d’avoir aidé André Renou à monter la charpente sur l’ancienne terrasse en béton
(6) D’après Florian Grollimund - Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
(7) Édouard Guillon - Les châteaux historiques et viticoles - 1867 - Tome 2
(8) © Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel - Photo de Catherine Craveia – 1976
(9) Propriété de Jacques Gimenez. Photo publiée avec son aimable autorisation. Sa maison aurait été un relais de Poste.
(10) Photo en noir et blanc - Ancienne peinture réalisée vers1850 ayant appartenu à la famille Dutreuil, prêtée par J. Gimenez
(11) Inscrit à l’Inventaire Général du Patrimoine Culturel - base Mérimée IA00025818
(12) Photo d’une peinture effectuée par M. Laffitte, peintre amateur Macaudais en 1980, d’après l’ancienne peinture de l’époque, publiée avec l’aimable autorisation de Guy Constantin
(13) Cru Bourgeois AOC Ht-Médoc - D’après Statistique Générale de la Gironde - Tome II - Ed. Féret - 1874 - p. 229 Le cru « Château Trois Moulins » appartient à Jean-Pierre Marie depuis1996. Mais il n’y a pas de moulins à vent sur l’étiquette !
(14) D’après les dires d’Etienne Savin de Larclause
(15) « Macau Autrefois » - France Blanc – 2e Ed. 2015 - p. 135. Il est nommé dans un PV de délibération du CM de cette année-là
(17) Cru Bourgeois, propriété de Clément Attier - D’après Statistique Générale de la Gironde - Tome II - Ed. Féret - 1874 - p. 230
(18) et (21) Elle produisait un cru du nom de « Au Moulin de May ». Ce cru qui existe toujours sous le nom de « Clos de May » en AOC Ht-Médoc, vignoble en fermage, vinifié par le Château voisin de Maucamps
(19) Inscrit à l’Inventaire Général du Patrimoine culturel - base Mérimée IA00025819
(20) Peinture par F. Praline datée de 1906 - Collection privée
(22) Propriété depuis les années 1950 de la famille Savin de Larclause. Photo publiée avec son aimable autorisation
(23) Carte postale tirée du site Porte du Médoc du CHB (Cercle Historique Blanquefortais), publiée avec leur aimable autorisation
(24) D’après « Statistique Générale de la Gironde » - Ed. Féret - 1874 - p. 233, il y avait à Macau un meunier qui avait une machine à vapeur, du nom de Clément Coiffard père et fils
(26) Henri Maignan (1815-1900) - Photo d’après les Archives privées Cadillac - Photo Inventaire M. Dubau - 90.33.2651 V
(27) « Plan figuratif du Bourg de Macau et de la pente des eaux » - Une Pensée de Macau - M.-C. Corbineau - 2012, p. 73
(28) et (29) Plan de 1735 et notes fournis par France Blanc de Macau
(30) ADG - 6M 1807
(31) Cliché d’un extrait de la Historical Map Collection de David Rumsey (1750)

 

Source : extrait du livre "Quand le Médoc avait des ailes" de Nathaniel Lee, pages 136 à 141.

 

Les sept moulins à vent de Macau

Sur la Carte de Guyenne du XVIIIe siècle de Belleyme, à Macau figurent trois moulins au niveau du lieu-dit qui porte toujours ce nom et quatre autres moulins dans le bourg.

Extrait de la carte de Guyenne de Belleyme (feuilles n° 19 et 20)

Sur le « Cadastre Napoléonien » de 1810 (1), ainsi que sur celui de 1843, figurent les sept mêmes moulins, alors qu’une expertise cadastrale de 1845 n’en recense plus que quatre (2).

1, 2, 3 - Le Moulin des Trois Moulins, situé près du nouveau rond-point au niveau de la route D2, est actuellement en restauration.  Sans ailes, la tour est recouverte d’une toiture conique en brande.

Il faisait partie d’un ensemble avec deux autres moulins disparus, l’un aurait été implanté sur le terrain dans la pointe entre les routes de Louens et de Canteloup (3), l’autre en partie sur le rond-point et sur la propriété de Daniel Pallier (4).

La date de 1714 qui figure dans le moulin confirme la présence de celui-ci sur la Carte de Cassini où est indiqué « Les Trois Moulins » à cet emplacement, ainsi que sur la carte d’État-Major de 1846 avec la même appellation.

Ces trois moulins figurent sur la Carte de Masse comme « Moulins de Macaud » et sur la Carte du Cours de la Garonne de 1759.

Le dernier des Trois Moulins (photo de Nathaniel Lee du 22 avril 2016)

Sur un plan de Macau de 1740, ils sont respectivement la propriété de MM Jeantet, Roquette et Gélin. Puis en 1793, ils appartiennent à Mme Vve Jeantet, à Bouscarrut et à Clément Noé.

En 1853, Guillaume Juillat est meunier de l’un d’entre eux (5), qu’il aurait transformé en moulin à vapeur.

Sur le cadastre de 1843 ces moulins figurent aux parcelles C2-192, C2-199 et C2-284, sans ailes, sous l’appellation Les Trois Moulins.

Extrait de la carte IGN 1535O (Blaye) - 1998

L’actuel moulin (le n° 3) aurait été démoli et reconstruit en 1856 par Jean Lavergne (6). En 1866, il est dit que « des trois moulins, l’un est démoli, l’autre est inserviable et le troisième seul travaille encore » (7).

Dans les années 1970, alors qu’il était couvert avec une terrasse, un de ses précédents propriétaires, André-Louis Renou, l’avait restauré et lui avait installé des ailes (8). C’est toujours une propriété privée (9).

Les Trois Moulins vers 1850 (Collection privée)  (10)

Il est inscrit à l’Inventaire du Patrimoine (11). - Coord.  GPS : moulin 1 : Lat. 45°0’11.21’’N - Long. 0°37’28.15’’W, moulin 2 : Lat. 45°0’8.56’’N - Long. 0°37’30.34’’W et moulin 3 : Lat. 45°0’9.17’’N - Long. 0°37’28.13’’W.

Reproduction du tableau de 1850 (Collection privée) (12)

Un domaine viticole de la commune utilise toujours le nom de Château Trois-Moulins, cru qui existe depuis les années 1840 (13).

4 - Le Clos de May, en bordure de la D 209 en direction de Ludon, figure comme « Moulin » sur la Carte de Masse relevée en 1723, ainsi que sur celle de Cassini au lieu-dit les Nores.

Une date de 1668 aurait été inscrite sur l’ancien escalier intérieur en bois qui fut démonté lors de sa dernière restauration (14). Il est représenté sur l’Atlas de Trudaine.

Ce moulin figure également sur la Carte de Belleyme, ainsi que sur le cadastre de 1843 (B3-964bis), sans précision de nom, près du lieu-dit Les Nores (ou Les Nauves).

Depuis le milieu du XIXe siècle, il a changé plusieurs fois de nom : « Moulin Bohai » en 1848 (15), puis en 1874 on parle du « Moulin de May », du nom dit-on de sa propriétaire Mme Vve Dumay (16), alors qu’un domaine viticole du nom de Moulin Demey existait (17).

Il semble également avoir été dénommé le « Moulin de la Grillade », comme l’indique une peinture de 1906. C’est probablement avant la Première Guerre Mondiale qu’il fut transformé en tour d’observation ou gloriette par sa propriétaire Mme Vve Mercé, mais il avait perdu ses ailes depuis longtemps (18).

Il est inscrit à l’Inventaire du Patrimoine (19).
Le clos de May (photo Nathaniel Lee du 22 février 2016)

Copie d’un tableau du Moulin de la Grillade (20).

Le Clos de May dans les années 1920, appartient à Mme Vve Clément Mercé (21) (carte postale ci-dessous). Sa charpente et sa couverture en ardoise furent entièrement restaurées en 1996 par les actuels propriétaires (22).
Coord. GPS : Lat. 45°0’21.82 ‘’N – Long. 0°36’50.6’’W.

5 - Le cinquième moulin qui a disparu au milieu du XVIIIe siècle serait l’un des « Moulins de Gironville », aussi appelé « Moulin de Coiffard », du nom de son dernier propriétaire (24). Ce moulin aurait brulé vers 1854 lors d’un important incendie qui embrasa une partie de la commune (25). Figurant sur le « Cadastre Napoléonien » (B1-273), dans le Quartier de la Bidey, il serait aujourd’hui situé rue du Petit Castéra. Un dessin par Henri Maignan de 1849 représente un de ces moulins dans l’ouvrage « Les Chroniques de Gironville » par L.-M. Duffour-Dubergier (p. 140).

Ce moulin ainsi que le suivant figurent sur les cartes de Cassini et de Belleyme ainsi que sur le « Cadastre Napoléonien ».
Coord. GPS : Lat. 45°0’38.46’’N - Long. 0°36’57.09’’W

Un des moulins de Gironville à Macau - Dessin par H. Maignan de 1849 (26).

Les Moulins du Quartier de la Bidey - Extrait du Cadastre Napoléonien (ADG - 3P 262/9)

6 - Également implanté sur les terres de Gironville, l’un de ces moulins, aurait aussi été situé dans le Quartier de la Bidey, près du Plantey, aujourd’hui rue du Mandoulet. Il ne porte pas de nom sur la carte de Belleyme ni sur le « Cadastre Napoléonien » (B1-293), serait-il le « Moulin de Lotte » ? (voir Statistiques de 1848, p. 141).
Coord. GPS : Lat. 45°0’32.43’’N - Long. 0°37’2.26’’W.
7 - Quant à l’autre moulin, il se trouverait aujourd’hui au bout de la pointe formée par la rue Camille Godard et la rue Gambetta. Celui-ci n’est pas sur la Carte de Cassini et ne porte pas de nom sur la Carte de Belleyme ni sur le « Cadastre Napoléonien » (B2-641) mais figure sous le nom de « Moulin de Barberet » sur un plan de 1791 jouxtant la Croix de Bern
(27).
Il aurait été construit vers 1738 par Pierre Seguin sur un terrain entouré de vignes, situé entre le chemin des 3 moulins au castra et à la fontaine du lieu et le chemin de la croix de Bern à la rue desclaux, dont il aurait obtenu un bail du Seigneur de Cantemerle en 1736.
Aurait-il été démoli vers 1843, le terrain sur lequel il était implanté étant dit alors « emplacement à bâtir »
(28) ?

Le Moulin de Barberet Extrait du Cadastre Napoléonien (ADG - 3P 262/12)
Plan de 1735 « des vacants situés à la croix de Bern»
(29)
Lors des « Statistiques de France - Industrie » réalisées en 1848, nous trouvons le nom de trois meuniers de moulins à céréales (à vent) : Jean Attié, le meunier du Min de Lotte, Vve Coiffard et André Juillat fils. Les céréales, le blé, le froment et le seigle, provenaient de la commune, de Labarde et de Ludon. Elles étaient consommées par les habitants de ces mêmes communes
(30).

Extrait de la Carte de Cassini (31)

Le moulin des Trois Moulins de Macau en 1976

Le Clos de May - Macau

 

 

Notes :

(1) Un premier cadastre fut dressé en 1810, dont je n’ai pu consulter que le plan d’assemblage et un second fut terminé en 1843
(2)
(5) (16) et (25) D’après « Une pensée pour Macau » - M.-C. Corbineau - 2012 - p. 104 et p. 145
(3) Sur un terrain appartenant à l’époque au Château Lassus, devenu vers 1855 le Château des Trois Moulins. Celui-ci existe toujours
(4) Situé sur le cadastre de 1843 sections C1 et C2, le premier moulin aurait disparu bien avant la fin du XIXe siècle, le second aurait été détruit vers 1940 par les nazis car il aurait servi de poste d’observation au bord de la route Bordeaux-Pauillac. Sur le moulin encore existant, Roger Dulas, ancien charpentier, se souvient d’avoir aidé André Renou à monter la charpente sur l’ancienne terrasse en béton
(6) D’après Florian Grollimund - Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel (7) Édouard Guillon - Les châteaux historiques et viticoles - 1867 - Tome 2
(8) © Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel - Photo de Catherine Craveia – 1976
(9) Propriété de Jacques Gimenez. Photo publiée avec son aimable autorisation. Sa maison aurait été un relais de Poste.
(10) Photo en noir et blanc - Ancienne peinture réalisée vers1850 ayant appartenu à la famille Dutreuil, prêtée par J. Gimenez
(11) Inscrit à l’Inventaire Général du Patrimoine Culturel - base Mérimée IA00025818

(12) Photo d’une peinture effectuée par M. Laffitte, peintre amateur Macaudais en 1980, d’après l’ancienne peinture de l’époque, publiée avec l’aimable autorisation de Guy Constantin

(13) Cru Bourgeois AOC Ht-Médoc - D’après Statistique Générale de la Gironde - Tome II - Ed. Féret - 1874 - p. 229 Le cru « Château Trois Moulins » appartient à Jean-Pierre Marie depuis1996. Mais il n’y a pas de moulins à vent sur l’étiquette !

(14) D’après les dires d’Etienne Savin de Larclause

(15) « Macau Autrefois » - France Blanc – 2e Ed. 2015 - p. 135. Il est nommé dans un PV de délibération du CM de cette année-là

(17) Cru Bourgeois, propriété de Clément Attier - D’après Statistique Générale de la Gironde - Tome II - Ed. Féret - 1874 - p. 230

(18) et (21) Elle produisait un cru du nom de « Au Moulin de May ». Ce cru qui existe toujours sous le nom de « Clos de May » en AOC Ht-Médoc, vignoble en fermage, vinifié par le Château voisin de Maucamps

(19) Inscrit à l’Inventaire Général du Patrimoine culturel - base Mérimée IA00025819

(20) Peinture par F. Praline datée de 1906 - Collection privée

(22) Propriété depuis les années 1950 de la famille Savin de Larclause. Photo publiée avec son aimable autorisation

(23) Carte postale tirée du site Porte du Médoc du CHB (Cercle Historique Blanquefortais), publiée avec leur aimable autorisation

(24) D’après « Statistique Générale de la Gironde » - Ed. Féret - 1874 - p. 233, il y avait à Macau un meunier qui avait une machine à vapeur, du nom de Clément Coiffard père et fils
(26) Henri Maignan (1815-1900) - Photo d’après les Archives privées Cadillac - Photo Inventaire M. Dubau - 90.33.2651 V
(27) « Plan figuratif du Bourg de Macau et de la pente des eaux » - Une Pensée de Macau - M.-C. Corbineau - 2012, p. 73

(28) et (29) Plan de 1735 et notes fournis par France Blanc de Macau

(30)  ADG - 6M 1807

(31)  Cliché d’un extrait de la Historical Map Collection de David Rumsey (1750)

 

Source : extrait du livre "Quand le Médoc avait des ailes" de Nathaniel Lee, pages 136 à 141