Les lieux-dits dans le secteur C de Parempuyre Nord

Découpage de la carte générale de Parempuyre en 5 secteurs :

Limites géographiques du secteur C Parempuyre Nord :

- nord : jalle de Lauga, limite Ludon-Médoc

- sud : rue de Vassivey, rue de la Fontanille

- ouest : rue de Macau à partir du n° 38

- est : marais longeant Olive et l’Isle d’Arès

14 lieux-dits de l’est (marais) vers l’ouest (rue de Macau)

- Ile d’Arès ou Isle d’Arès (sur carte de Cassini n° 104 Isle d’Adrès) : l’ile d’Arès occupe la partie nord du marais, elle est l’une des juridictions de Parempuyre. Elle a été achetée en août 1644 au Flamand Jelmers par Jacques d'Alesme, baron d'Arès. Dans le Médoc, on retrouve le terme « isle » dans plusieurs toponymes ; il ne s'agit pas d'îles à proprement parler, mais simplement de proéminences de terres dominant les marais.

- Ségur : patronyme de messire de Ségur. Sur les hauteurs de l'Isle d'Arès, messire de Ségur reconstruit au début du XVIIe siècle sa demeure près d'un pavillon de chasse éloigné d'une lieue environ de la Garonne. La famille de Ségur habita cette seigneurie.

- Bramepan : d’origine gasconne, peut venir de : bramade : action de braire ou de beugler, de bramadaire : qui brait, qui beugle : gueulard, de bramepâ : celui ou celle qui crie pour avoir du pain, un affamé, un meurt de faim, un mendiant braillard.

- Les Ardillères : dérivé du latin argilla : sol argileux ; à l’origine, c’était une métairie.

- Le villa : signifie habitation rurale, ferme. Vient du latin villa qui a formé quelques noms de lieux-dits dont le Villa au XVIIIe siècle. Ne semble pas se rapporter à une villa romaine mais plutôt à un établissement plus modeste pouvant dater de l'époque mérovingienne où l'appellation était encore en usage.

- Bois de Lartigue : du gascon artiguar : défricher. En Aquitaine, à partir du XIe siècle, le nom d'Artigues ou de Lartigue est donné aux zones nouvellement défrichées. Lartigue vient également du celte artigue : jardin, défrichement.

- Perrin (fontaine et lavoir de Perrin) : sur la commune, il y avait des sources ; l'une d'elles se trouvait à Perrin. Les puits et fontaines étaient autrefois des lieux de rencontre. En 1923, des fouilles sont effectuées aux abords de la source et l'eau conduite jusqu'au lavoir qui sera démoli le 7 mars 1948.

- Le casse : le chêne est appelé en gascon casse ou cassi. Principale essence, avec le pin, de la forêt primitive, il occupe en toponymie une place prépondérante. Cassenus, mot gaulois - ou antérieur au gaulois - est représenté de nos jours sous la forme francisée de beau-chêne. Les formes les plus fréquentes sont : casse, cassi, la casse, casse de Lauga…

- Le Laubas : du latin albaris employé dans le sens de saule blanc. Les aulnaies et saussaies sont largement représentées en toponymie. Un lieu-dit a survécu, déformé et devenu La Laubas, puis Le Laubas.

- Laville : le latin villa, habitation rurale, ferme, a formé quelques noms d'agglomération. Deux d'entre elles sont à Parempuyre assez proches l'une de l'autre : Laville, Le Villa. C'est l'un des plus anciens hameaux de Parempuyre.

- Fontanieu : hydronyme, vient du latin font (fontaine), fontana, fontanus (source, fontaine). Est à l’origine de Fontanieu, Fontanille, Fonta, Fontan. Ce lieu-dit, un des plus anciens de notre commune, figure au XVIIIe siècle sur la liste des lieux-dits de Parempuyre.

- Boisgrand : grand bois. Les adjectifs grand et petit s’appliquent à un lieu-dit qui s’est dédoublé depuis.

- Les Filles : les institutions charitables modernes ont formé des noms de lieux. Ce lieu-dit a été partagé lors de la création de la route reliant Blanquefort à Macau (actuelle D 210). Le côté est de la rue de Macau a conservé son appellation Les Filles, le côté ouest a pris la dénomination Partie des Filles.

- Bourgade : issu du latin burgus : bourg. Petit bourg dont les habitants sont disséminés sur de grands espaces.

Texte extrait : Les feuillets n°3 de la mémoire, ouvrage collectif édité par le Comité d’animation communale de Parempuyre, 1995, p.39-45.