La maison noble de Vallier

Le 4 janvier 1650, arrivent devant Parempuyre les sieurs d'Aubarèdes, de Navailles et de Villars, à la tête d'un petit corps de cavalerie de l'armée royale. Sur ordre du duc d'Épernon, ils viennent incendier la maison noble de Vallier et le château La Mothe-Caupène appartenant à M. Jacques d'Alesme. Ce dernier avait pris parti pour le Parlement dans ses querelles avec le duc d'Épernon. Ils arrivent vers les huit heures du matin, enrôlent de force quelques paysans et les obligent à porter des « escalas secs » - des raux et de la paille. Le pistolet à la main, de Villars descend de cheval, met le feu en blasphémant le nom de Dieu ; le château brûle ainsi que la maison noble de Vallier ; il ne reste debout que quelques pans de murailles effondrés.

Au XIXe siècle, on compte à Parempuyre 11 propriétaires viticulteurs qui cultivent en graves et en palus du cru bourgeois. Les vins de palus regroupent plusieurs crus qui produisent à l'époque entre 20 et 200 tonneaux par an. La plus importante exploitation est celle de Vallier. Dans son édition de 1908, l'ouvrage « Bordeaux et ses vins » note que les frères Duchesnes acquéreurs en 1881 de la maison noble de Vallier située sur les bords de la Garonne, augmentent considérablement le vignoble qui produit alors des vins de palus de qualité supérieure.

En 1981, la médaille d'honneur décernée par la société d'agriculture de la Gironde au vignoble le mieux tenu est attribuée à celui de Vallier.

Texte extrait : Les feuillets n°3 de la mémoire, ouvrage collectif édité par le Comité d’animation communale de Parempuyre, 1995, p.76.