Les convertis 

 

Un sujet tout d'actualité c'est celui des convertis, puisque la révocation de l'Édit de Nantes (1685) a été décidé quelques années auparavant : « Il n'y a pas de nouveaux convertis résidans mais seulement des tenanciers [propriétaires, de l’ancien français tenance] et quand ils viennent dans leur domaine ils n'assistent jamais à la sainte messe quoiqu'on les ait avertis de le faire.

Ce sont : deux filles : Mlles de Sauvage, M. Bajaudt sa femme et sa famille, deux demoiselles de Guiesses, Mme Béranger, M. Cadroy et sa femme.

Les demoiselles Cadroy possédaient des bois taillis et des terres à Lartigue près de Sérillan, en 1710. Il est probable que leur famille était propriétaire du domaine de Sans-Souci qui appartenait à la famille protestante Balguerie à la fin du XVIIIe siècle. Les prélats du diocèse paraissent avoir gardé à l'égard des nouveaux convertis une attitude effacée sinon tolérante (Revue historique p.322).

Quoi qu'il en soit, les procès-verbaux des visites postérieures à 1703 et 1734 ne font même pas allusion à ces réfractaires. En revanche, on apprend qu’en 1734 « il y eut un régent ou maître d'école nommé Jean Lalague, âgé de 60 ans, natif de la Gironde. Il n'a d'autre salaire que la rétribution des pères et mères pour l'instruction de leurs enfants. Il est très exact aux choses qui regardent son devoir ».

Notes du docteur Arnaud Alcide Castaing sur la paroisse de Saint-Médard-en-Jalles sous l’Ancien Régime et sur la commune de la Révolution au XXème siècle, dossier familial, 1946, 270 pages, p.42.