Les métiers de la terre 

La terre nourricière est bien l’activité essentielle de Blanquefort pendant des siècles, il en reste aujourd’hui quelques survivances et quelques traces qui ont tant marqué le territoire. On le retrouve dans le parcellaire, les noms de lieux-dits, la toponymie, y compris la microtoponymie qui a disparu en grande partie, les jardins, les près et les zones boisées, et tout ce qui reste des zones marécageuses…
« Le maraîchage dans les jardins potagers fut abandonné en 1954, l’arboriculture : 4 000 fruitiers, pommiers et poiriers sur deux hectares, disparut dans les années 60, le gemmage des pins - une cinquantaine d’hectares - cessa à partir de 1951. Les céréales étaient surtout blé et avoine entre 1925 et 1950, l’avoine fut alors délaissée (il n’y avait plus de chevaux à nourrir) au profit de l’orge et du maïs (pour l’élevage) et ils remplacèrent même le blé. Aujourd’hui, la priorité est accordée à la vigne et au vin ».

Alain Tridant, Château Dillon, Publication du GA.H.BLE 1998, pages 25 et 27.

Témoignages de la période 1939 : « Il y a eu peu de restrictions à la campagne, on avait les légumes, ici on n’a pas mangé de topinambours. À La Rivière, il y avait beaucoup de vaches : chez Dupuy, Feydieu (les parents de Mme Dubos), Moncet, Blanc d’Eysines (née Fourton), Cousteau, Romefort… On avait des vignes, des vaches, de l’agriculture. Les femmes, nous faisions le travail comme les hommes.
La culture des artichauts a été très importante à Blanquefort : aux artichauts, il arrivait que les hommes restent plusieurs jours pour travailler, ils avaient des cabanes plus ou moins grandes, la notre avait deux pièces. Les artichauts faisaient vivre 11 métayers. Mon père était métayer, il avait un cheval, il amenait les artichauts aux Capucins, c’était le propriétaire qui achetait les plants et ils partageaient la recette à moitié. Les terres ont été inondées après la guerre. On avait des terres en friche, on faisait des primeurs aux Sables noirs à la limite de Parempuyre ».

L’acacia : Pierre Cambon, négociant et armateur bordelais achète en 1798 le château (qui porte son nom) et le fait reconstruire. Il y mène des expériences de plantations d’arbres et plantes exotiques, en particulier l’acacia. La superficie est de 12 hectares.

Les productions dans les fermes de Blanquefort ont été nombreuses et variées : fourrage foin, paille, légumes secs, haricots, fèves, fèverolles, céréales, maïs, avoine, orge, blé, seigle, oléagineux, tournesol, pommes de terre…