Les allées plantées

Sur la commune de Blanquefort, deux longues allées plantées traversent des parcelles agricoles et signalent les entrées nord et sud du château Dillon. Au sud, on parle de l’allée des chênes qui relie le château à l’avenue de la Salle de Breillan ; elle très ancienne, marquée par l’âge, très connue ; au nord, une belle allée de platanes se dirige vers la rue de Linas. Un des plus gros chênes mesure 3,55 m de circonférence (hypothèse : 150 ans, soit vers 1860…).

Dillonplatanes-sud

Dillonplatanes-nordDillonchenes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une autre allée plantée de chênes paraît relier le château Saint-Ahon à l’ancien château Fleurenne, une autre encore part du château Gilamon jusqu’à celui de Dulamon, en bordure du vieux fossé de Lestaing.

Saint-Ahonchenes

LestaingchenesLestaingchenes2

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et encore une allée de chênes le long du château du Déhez, une allée de platanes au château Fongravey…

Dehezchenes

Quelle en est l’origine : au XIXe siècle, on veut marquer solennellement son ou ses entrées comme aux châteaux Dulamon, Dillon ou pour d’autres relier deux possessions de familles apparentées…

Nous pouvons les classer dans les marqueurs sociaux qui distinguent ces lieux, au même titre que les murs anciens, les serres, portails, vacheries, viviers à l’occasion ou pigeonniers…

Ce ne sont pas des arbres d’alignement plantés le long des routes et des rues pour les orner et les ombrager, paysage familier en France suite à l’ordonnance de 1552 du roi Henri II qui demanda « à tous les seigneurs hauts justiciers et tous manants et habitants des villes, villages et paroisses, de planter et de faire planter le long des voiries et des grands chemins publics si bonne et si grande quantité desdits ormes que, avec le temps, notre royaume s’en puisse avoir bien et suffisamment peuplé ».

Le chêne reste l’arbre de référence, c’est l’arbre le plus cité dans la voirie de notre canton ; il est en effet symbole de puissance, de protection, de sécurité (contre le feu), de justice…, il est l’arbre majestueux de nos forêts et de nos parcs. Il a souvent été choisi comme arbre de la liberté.

Texte d’Henri Bret.