Le patronage Saint Joseph

N°22, février 1904, bulletin paroissial.

Le patronage a brillamment tenu les promesses que nous faisions entrevoir. Le dimanche 14 février, malgré le mauvais temps, une assistance relativement nombreuse en a témoigné par ses applaudissements répétés. Nos jeunes artistes ont montré d'excellentes dispositions dans les divers numéros d'un très intéressant programme, tous méritent nos félicitations : Henri Vialard, Ed. Ernst, Georges Bouza, Joseph Delhomme, Joseph Miquau et Raoul Castagnet, ces derniers surtout. Ajoutons que le talent toujours jeune de nos anciens P. et A. Péricat, L. Merilleau, a contribué puissamment à l'intérêt de la séance. Les absents, malades, convalescents ou prudents ont perdu donc une agréable soirée et nos acteurs des bravos très mérités ; mais prochainement, nous l’espérons, l'occasion leur sera offerte d’un ample dédommagement.

On ne dort pas au Patronage et ceux qui lisent le « Bout-en-Train » nous accusent de trop accaparer ses colonnes. Soyons modestes, par ce temps de Carême. C’est chose élémentaire. Je résume donc, sans mots ni phrase, la besogne du Patronage durant mois de février.

Le 3, au Vélodrome du Parc, notre première équipe de football est battue par 1 but à 0, en secondes éliminatoires par la 1ère équipe du Sacré-Cœur. Il est vrai que, trois des nôtres, grippés, n’avaient pu se rendre sur le terrain.

Le 17, sur notre terrain de Caychac, nous battons le Racing-Club Bouscatais par trois buts à 0.

Et, enfin, le 24, au Taillan, nous sommes vainqueurs de nos camarades par deux buts à 0.

N° 93, janvier 1910. Courrier des œuvres.  

Dans un des grands quotidiens du Sud-Ouest, nous avons lu avec joie cet entrefilet :

L’après-midi, à deux heures et demie, sur le terrain des Coqs-Rouges, avenue Farvaque, à Bègles, nouvelle rencontre d’équipes premières (deuxième série), mettant en présence les Bluets de Blanquefort et Arlac-Sport. Le terrain détrempé et la pluie qui ne cessa de tomber durant presque toute la durée de ce match, n’empêchèrent pas la partie d’être fort intéressante. De plus, cette rencontre a permis de constater les réels progrès accomplis, depuis la dernière saison, par l’équipe de Blanquefort, qui, mieux entraînée et moins souvent remaniée, deviendra une excellente équipe de deuxième série. Aussi, malgré sa supériorité évidente, la jeune et vaillante équipe d’Arlac-Sport ne put triompher de ses adversaires que par trois buts à zéro. L’arbitrage de cette partie, confié à M. Marius Bon, donna complète satisfaction à tous.

N° 99, juillet 1910. Courrier des Œuvres. Patronage.delisle

Au concours régional de tir, où nous fûmes jadis champions, notre équipe remaniée remporte un cinquième prix collectif. Deux des nôtres remportent, en outre, un prix individuel.

Au championnat d’athlétisme et de courses à pied, Louis Pradeau se classe quatrième aux 1.500 mètres. Enregistrons ces succès avec la modestie qui convient…

et redoublons d’application et de zèle, pour soutenir l’éclat de notre déjà vieille réputation.

Signalons une luxueuse et très pratique innovation : Notre antique et chère église, déjà si coquettement parée, sera désormais éclairée à l’électricité. C’est véritablement une œuvre d’art, digne de la maison de Dieu, digne de notre église qui, écroulée au commencement de 1789, a toute une histoire. Cette histoire, le Bulletin va la redire chaque mois. Notre église nous sera ainsi plus chère et nous ne regretterons plus alors les sacrifices que nous nous sommes imposés pour la rendre plus digne de Dieu et de nous.

N° 116, novembre 1911. Courrier des œuvres.

Les Bluets. Le dimanche 19, a eu lieu le concours de tir à la carabine. Ont pris part aux épreuves : J. Mignan, Destic, Castagnet, Robert, Delin, Déris. Au classement, Blanquefort est sorti septième ; J. Mignan s'est classé 4° sur 87 tireurs. Nos félicitations pour un si bon début. Un autre concours aura lieu cet été et nous espérons voir triompher nos jeunes gens de leurs redoutables adversaires.

On prétend, en outre, que le patronage Saint-Joseph va donner une soirée artistique comme on n'en a jamais vue. Rien n'y manquera, pas même de la musique.

N° 118, février 1912. Courrier des œuvres.

Les Bluets au théâtre. – C'est le dimanche 14 janvier, à 8 heures un quart du soir, que les Bluets ont offert au public une séance dont le souvenir restera longtemps gravé dans les annales de leur patronage.

La soirée fut tellement réussie, que son succès en a fait gémir la presse. Nous nous faisons un devoir de reproduire in extenso l'entrefilet paru dans le « Nouvelliste » du samedi 20 janvier :

Blanquefort : Soirée récréative. – Nous renonçons à décrire ici, tant il a été grand, le succès obtenu par les « Bluets » dans leur soirée artistique et dramatique de dimanche dernier.

C'est devant une salle archicomble que se sont déroulées les différentes parties d’un programme aussi attrayant que de bon goût.

Il paraît même que plusieurs personnes n'ont pu, à leur grand regret, trouver place dans la vaste salle de spectacle; et, ce qui est des plus encourageant pour nos jeunes gens, c'est que la recette a été on ne peut plus fructueuse.

Il nous est impossible de nommer tous les artistes qui se sont fait applaudir au cours de cette charmante soirée, mais nous prions notre ami « Master Porképik de Chicago », de vouloir bien accepter pour lui et tous ses camarades, nos sincères félicitations, ainsi que celles d'un public revenu littéralement charmé de cette fête.

Disons, pour être juste, que l'honneur de ces succès revient en grande partie aux personnes dévouées qui, soit à l’orchestre, au piano ou dans les coulisses, n’ont ménagé ni leur temps, ni leurs talents.

Voici ce que l’on disait du patronage dans les bulletins paroissiaux, de 1902 à 1912