Festival l’Echappée belle 20 ans de belles échappées

Plus qu'un festival, l'Échappée belle est d'abord une fête où se côtoient joyeusement créations artistiques et pique-nique familiaux, théâtre de la vie et douce rêverie. Un temps hors du temps où le parc de Fongravey est envahi de compagnies, d'enfants, de parents et d'associations locales. Et cela fait 20 ans que ça dure...

L'Échappée Belle est un savant mélange créé en 1993 par Alain Duchâtel - alors directeur du centre culturel Les Colonnes. Au menu : spectacles grand public et productions jeune public, journées scolaires et week-end famille, créations artistiques et village associatif...

« Ce n'est pas courant qu'un festival traverse ainsi les années sans s'épuiser, qu'il parvienne encore à susciter la curiosité des spectateurs. C'est d'autant plus remarquable que la formule est toujours la même depuis sa création ». Sylvie Violan, directrice du Carré-Les Colonnes, 3 éditions à son actif.

Tout en préservant ce fin dosage, la programmation a su évoluer au rythme des arts de rue en accueillant progressivement davantage de créations de cirque, de danse, de musique et de compagnies internationales pour offrir une vraie diversité de disciplines, d'esthétiques et de cultures. Le festival a su également s'entourer des nombreux partenaires que compte la commune. Tous se mobilisent, notamment le personnel municipal : services techniques, animation vie locale, gardiennage, voirie, etc. mettent leurs compétences au service de l'événement. Et la recette fonctionne : 3 500 élèves sont accueillis chaque année en semaine, 10 000 spectateurs sur le week-end, la renommée du festival est désormais incontestable.

Parce que ce qui fait un festival, c'est avant tout l'humain, Équinoxes et Solstices a choisi pour fêter ces 20 ans de laisser la parole à ceux qui se démènent chaque année pour vous offrir quelques jours de rêve et à des spectateurs assidus qui ne manqueront pas de participer à une nouvelle échappée du 4 au 10 juin prochain.

« Le festival est un rendez-vous familial. Mes parents viennent du Cher, mon frère des Landes. On part avec les enfants et la glacière, et tout le monde rentre le soir, fatigué mais heureux ». Olivier Legrive, 7 ans d'Échappée.

« Pendant toute la durée de l’Echappée, les techniciens se lèvent et se couchent festival. Parfois, on dort même sur place ». Gaël Lemoine, régisseur du festival (10 éditions à son actif).                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                          « Les coulisses, c'est aussi une grosse logistique en terme de navettes, de transport des artistes, de restauration. Ce sont 1 200 repas servis, des milliers de packs d'eau distribués... » Clotilde Pascaud, chargée de communication (4 éditions à son actif).

«  Quand la majorité des arts de rue se font... dans la rue, à l'Échappée belle on se pose, on s'installe, on se sent à la fois ailleurs et chez soi. Tu vas t'asseoir à l'ombre d'un arbre et au-dessus de toi, il y a des funambules ; tu vas bronzer en plein cagnard, tu tombes sur un conteur, tu marches quelques secondes pour aller te payer une bière et tu te retrouves coursée par un cupidon en couche-culotte... C'est un des rares endroits où il n'y a pas que les moins de 10 ans qui se « vautrent » par terre pour regarder le spectacle. À l'Échappée belle on est tous jeune public ! ». Lucile Dupau, 22 ans et 5 Échappées.

«  Alain Duchâtel était un épicurien. À Blanquefort, nous n'étions pas reçus par un programmateur, mais par un hôte. Le parc dégage une certaine harmonie. Quand le public arrive vers nous, il est serein. Ce qui nous a permis de tenter des choses à Blanquefort. La nouvelle équipe a su prolonger cet affectif qui nous lie au festival ». Buratt de la compagnie L'Illustre famille Burattini

«  J'aime quand c'est beau et quand on rit ensemble. Je peux me faire maquiller et faire des jeux toute l'après-midi. C'est une journée de fête ». Léa Sureau, 8 ans et la moitié d'Échappée.

« Le partenariat associatif est un des ingrédients du succès. Cette forte présence associative est représentative de l'identité blanquefortaise. Elle a permis d'ancrer le festival localement ».Sophie Berlureau (17 éditions à son actif).

« Lorsque les bus arrivent le matin pour les journées scolaires, une organisation digne du stade de France est mise en place à l'entrée et aux alentours du parc ». Manon Delauge, responsable de l'accueil (9 éditions à son actif).

« L'Echappée Belle bénéficie d'une belle notoriété au niveau national. De nombreux programmateurs sont présents chaque année. Se produire à Blanquefort est aussi pour les compagnies, une opportunité de se faire connaître ». Pascal Couleau de la compagnie La Grosse Collection.

«  J'aime arriver sans idée précise sur les spectacles. Je me laisse porter par les rires, les applaudissements et la musique ». Chantal Monin, 3 ans d'Échappée.

Équinoxes et Solstices, mars 2012, n° 48, p. 28-29. Le magazine de la ville de Blanquefort. Avec l’autorisation de la ville de Blanquefort.