L’arbre de la liberté

Le marché se tenait toujours place de Leyre, derrière l’église, où se trouvait aussi l’arbre de la Liberté. L’arbre de la Liberté, « signe chéri de la Patrie », situé au Champ de Mars, fut abattu le 5 messidor (an IV) par des malveillants que l’on ne retrouva jamais, en dépit d’enquêtes très poussées à la demande du district.

Guy Dabadie, Blanquefort et sa région à travers les siècles, 1952, p 109 et 113.

Les arbres de la liberté sont plantés, l'un place de la liberté, un autre vers Muratel, peut être entre l'ancienne et l'actuelle mairie, un troisième au Champ de Mars, enfin un quatrième à la sortie du bourg en prenant la route vers Bordeaux. La route de Bordeaux par Eysines filait alors tout droit vers Blanquefort (avenue Victor Hugo actuellement). L'arbre de la liberté était vraisemblablement situé là où s'élève aujourd'hui la résidence Dulamon.

Le temple de la raison, dit aussi temple décadaire, est bien sûr l'église qui a échappé à la vente en tant que bien national, contrairement à beaucoup de villes et villages, parce qu'elle était le seul bâtiment public de la commune. Une pièce sur l'arrière reste consacrée pour l'exercice du culte catholique et une autre sert de maison d'arrêt. La maison curiale, le presbytère, où réside Saincric, est située dans l'actuelle rue de la République, vers le n° 13, et la maison d'administration louée par la municipalité change plusieurs fois de lieu, au gré des locations qui se présentent.

La place d'armes, ou place de la liberté, anciennement place de Leyre, près du marché public est sur le côté sud de l'église, proche de l'actuelle place Berthelot.

Le champ de Mars, lui, est plus difficile à localiser à la Landille, lieu-dit de vaste étendue. Probablement sur la crête, entre l'actuel cimetière et le centre commercial de la Renney, correspondant aux renseignements : « à un quart d’heure de marche depuis l’église et avec une vue dégagée vers la Gironde et Parempuyre, où la vue se perd dans l’immensité de la campagne ». Le sol du Champ de Mars était trop dur pour y installer le nouveau cimetière.

La maison Acquart où diverses assemblées et bals se tiennent est la maison Cholet, occupée aujourd'hui par le garage Peugeot, en face de la résidence Cimbats, mais la famille possédait également la maison Carpinet, actuelle maison du Patrimoine.

Saincric, curé révolutionnaire, ouvrage collectif, Publications du G.A.H.BLE, 1989, p 189-191.

La villa Sainte Anne 

Cette villa fut construite à la fin du XVIIIe siècle par M. Duportail, qui l’a habité, d’où parfois l’appellation « chalet Duportail ». Il était par ailleurs propriétaire des terrains sur lesquels a été bâtie la résidence Dulamon. Au début du XIXe siècle, Pierre Thadée de Saincric, ancien curé de Blanquefort, fit l’acquisition en viager du domaine qui appartint ensuite à son petit-fils, le notaire Courrégeoles, puis aux Dugravier. Un arbre de la Liberté y avait été planté à l’époque révolutionnaire.

Texte extrait du livre « Années sombres à Blanquefort et dans ses environs 1939-1945 », Catherine Bret-Lépine, Henri Bret, publication du G.A.H.BLE, 2009, page 213.

Cachac : la rue de la Liberté passe devant l’église. Cette rue a été ainsi dénommée dans la séance du conseil municipal du 6 février 1970. Y aurait-il un lien avec l’arbre de la liberté…

En 1989, un arbre de la liberté a été planté à Blanquefort, à l’occasion du bicentenaire de la Révolution française. Il est situé le long de la boucle parcs et châteaux, en face des jardins familiaux sur les coteaux de Cimbats.

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