L'âge du Bronze 

Contrairement à la rive droite de la Gironde, le Blayais en particulier, qui a livré des vestiges du paléolithique, il semble que le Médoc, si l'on sefère aux traces trouvées, n'ait vu les débuts de l'humanité que vers 9 000 avant Jésus-Christ. En effet, la découverte au 19e siècle, lors de la création du vignoble dans tout le Médoc, d'un millier de haches sur une cinquantaine de sites, permet d'attester du peuplement de la presqu'île à l'âge du Bronze. D'autre part, les fouilles nombreuses dans le Nord du Médoc et plus près de nous, en particulier Saint-Aubin-de-Médoc et Macau (13 haches médocaines), ont révélé de nombreux « trésors » (monnaies, amphores, outils de pierre, haches de marbre) dont l'étude autorise sans erreur la datation des périodes d'occupation de la région médocaine et nous permet d'affirmer qu'elle fut peuplée de l'âge du Bronze au haut Moyen-âge, période au cours de laquelle l'insécurité provoqua la désertion.

La migration des Ibères, venus du Sud, puis celle des Celtes arrivés du Nord, forment une peuplade Ibéro-Celtique qui occupe longtemps notre territoire sous le vocable de Bituriges (de bitur : eau, riges : maîtres, possesseurs) : hommes vivants près des fleuves.

Suivent les Phéniciens qui, selon certains auteurs, ont laissé son nom au fleuve : Garaph (eau rapide), lequel devient Garumna sous les Romains. En l'an 56, Publius Crassus, lieutenant de l'Empire Romain, soumet la région qui prend le nom de Médiculus Pagus (de médium : milieu, licus : liquide, pagus : pays) pour certains auteurs ou Pagus Medullorum (pays des Médulli) pour d'autres. Médulli donnera son nom au Médoc. La configuration ographique au début de notre ère était bien différente de celle que nous lui connaissons aujourd'hui, ainsi que le montre la carte ci-contre extraite de « Études sur les côtes et dunes du Médoc » par Pierre Buffaut.

carte-medulienne

Texte extrait : Parempuyre, sa mémoire, ouvrage collectif édité par le Comité d’animation communale de Parempuyre, 1995, p.13.