La Saint-Jean à Eysines

La confrérie de Saint Jean-Baptiste

Visite épiscopale 1735 

« Il y a une confrérie Saint Jean-Baptiste établie par Innocent Onze, pape, et à laquelle M. De Bezons donna des statuts en 1703 et par conséquent approuvée. Elle n’a point d’autre revenu que celui que donnent les confrères en entrant qui est de 5 sols et un quêteur qui amasse dans l’église fêtes et dimanches pour la frérie qui en est ouvrier, lequel argent qui va de 10 à 12 écus se met dans le coffre de la fabrique pour l’entretien de la chapelle. Je chante une messe de mort pour chaque confrère mort. On y expose le Saint Sacrement le jour de la Saint Jean d’un soleil levant au couchant ».

Registres paroissiaux 

Sur les actes de décès des années 1741 à 1748 (et peut-être sur d’autres), la mention de l’appartenance à la confrérie est portée. Ceci concerne aussi bien les femmes que les hommes, il ne semble pas que cette appartenance soit réservée aux familles les plus aisées.

Voici ce que j’avais noté :

Date Nom du décédé Compléments
22.04.1741 Colombe Delom Delhomme, veuve Vincent Argilos
04.05.1741 Jean Miqueau X Marie Mercey
30.05.1741 Marie Mercey X Jean Miqueau
15.07.1741 Catherine Boitaut Veuve Pierre Carles
17.04.1741 François Montalieu  
03.08.1741 Catherine Consens X Mathieu Seguin
15.08.1741 Marie Lalande Ep. Jean Caudéran
16.08.1741 Marie Labrousse Ep. Pierre Caujan
11.09.1741 Etienne Lambert Ep. Marie Saluat
31.10.1741 Léonard Noncet  
31.11.1741 Elisabeth Lavigne  
14.12.1741 Pierre Roy  
29.12.1744 Jeanne Faugère  
13.01.1745 Pierre Baudrous Ep. Anne Roulet
12.11.1745 Charles Dalouis Ep.. Marie Carles
26.03.1747 Jeanne Andron Ep. Gratian Greyre
02.06.1747 Charles Faure Ep. Isabeau Amade
03.10.1747 Jean Dublé  
20.10.1748 Jeanne Dupuch.  

 

La fin de la Confrérie.  

Le 8 avril 1792, le maire et les officiers municipaux d’Eysines assistés du conseil général de la commune décident que, l’église ayant « espécialement » besoin d’argent, Jean Antoune, syndic de la Confrérie de Saint Jean, devra rendre à George Arnaud, fabriqueur de l’église, l’argent qu’il a reçu de Jacques Faures et d’Antoine Savignac, fabriqueurs de la Confrérie Saint Jean.

 

La fête de la Saint-Jean 

Le 6 septembre 1835. Délibération du conseil municipal d’Eysines qui demande l’établissement des foires suivantes : Le Haillan les 25 avril, 24 juillet et 20 octobre, et Eysines le 11 novembre.

Le 12 mai 1837. Lettre du préfet annonçant le refus du Ministre des travaux publics et de l’agriculture.

Le 6 août 1837. Délibération du conseil municipal d’Eysines qui renouvelle sa demande.

Le 17 mars 1841. Louis Philippe, roi des Français ordonne : « Il est établi dans la commune d’Eysines une foire annuelle qui se tiendra le 20 mai ». Il semble qu’une seule foire ait été acceptée.

Le 14 mai 1848. Délibération du conseil municipal d’Eysines qui veut demander la foire du Haillan le 1° dimanche de novembre, et la foire d’Eysines le 25 juin. Cette demande ne semble pas avoir été faite.

Le 22 novembre 1848. Délibération du conseil municipal d’Eysines qui modifie comme suit ces dates : le Haillan, le premier lundi de novembre, et Eysines lendemain du dimanche le plus proche du 24 juin. Cette demande ne semble pas avoir été faite.

Le 26 août 1849. Délibération du conseil municipal d’Eysines qui propose pour Eysines « le lendemain de la fête locale qui est célébrée le dimanche le plus rapproché du 24 juin ».

Le 25 juillet 1850. Décret qui semble donner satisfaction.

Source : notes prises dans le dossier 8 M 157, chemise Eysines, des Archives départementales de la Gironde.

 

Texte et recherche de Michel Baron.