Le premier bel été du parc du Ruisseau 

Inauguré à l’automne, le cheminement qui longe le ruisseau, joliment équipé et mis en valeur, a été adopté par les riverains qui apprécient la balade au calme. La balade, tout près de la ville mais à l’abri de ses tracas, est appréciée des riverains. La circulation des voitures s'agite tout près de là, à quelques dizaines de mètres à vol d'oiseau. Mais le piéton n'a pas d'ailes. Alors, quand il engage ses pas dans le parc du Ruisseau, un couloir de quiétude et de découvertes de 2 kilomètres s'ouvre à lui. La jalle y apporte sa fraîcheur et ses gargouillis ; les fonds de jardins exposent leurs pommiers, poiriers, pruniers et cerisiers : la nature y est en grande forme en cet été mi-pluie/mi-soleil.

C'est aussi le premier été du Parc du ruisseau, inauguré en novembre 2013. Le projet, porté par la ville du Haillan depuis 2004, est « situé au dans le cœur du bourg dans un environnement en forte mutation », expliquent les concepteurs. « Il répond à une demande d'espaces de promenades et de loisirs qui a augmenté avec la densification progressive du tissu urbain et le développement de l'habitat collectif », insistent-ils. Ainsi le parc du Ruisseau s'inscrit dans la politique de maillage des quartiers en voies de circulation douces.

Porté par l'Agenda 21 du Haillan, et en particulier par l'élu de la précédente équipe municipale Bernard Lacoste, et par la chargée de mission Annabel Albrech, ce parc linéaire (il suit le ruisseau) est décrit par ses concepteurs comme « un écrin de nature en ville qui participe à la protection et au renforcement du rôle écologique du ruisseau », lui-même élément du réseau des Jalles.

Un mot rare et savant caractérise les lieux : la ripisylve. Le terme qualifie un corridor végétal qui encadre le ruisseau. Ici, il est composé d'arbres, souvent des vergnes, parfois très anciens, et de nombreux cornouiller, noisetier, viorne, prunus. Cet ensemble végétal a pour effet de maintenir la berge même lors de crues. Les spécialistes considèrent cette ripisylve comme étant particulièrement belle.

Le choix de l'aménagement a été un traitement « naturel », avec des apports qui s'intègrent à un environnement champêtre de fonds de jardins. Des éléments métalliques, à l'aspect rouille (la corten), ont été déclinés soit en signalétique, soit en mobilier (bancs, poubelles…), soit en ponts et portes. Une aire de jeux a fait appel à des madriers à la manière d'une construction enfantine… géante. Des cubes embrochés sur une tige présentent les espèces végétales et animales susceptibles d'être rencontrées. Ailleurs, les élèves du lycée horticole du Haillan ont réalisé des « hôtels à insectes ». Pour les humains, une boîte à lire a été installée.

Plusieurs jolies passerelles, en bois et métal, franchissent le ruisseau. La balade se termine par l'arrivée le long d'un maraîcher qui témoigne de l'histoire de la commune et s'attache à prouver que l'agriculture peut, et doit, avoir sa place en ville. Ne serait-ce que pour éviter les moyens de transports coûteux en énergie, en désagréments et néfaste à la qualité des légumes.

Six jeunes Haillanais, encadrés par un animateur du service jeunesse et un agent technique, ont participé au nettoyage des abords du ruisseau.

Du métal gravé apporte les explications ; des passerelles permettent de franchir le ruisseau ; des jeux ont été créés de manière à s’intégrer le plus discrètement possible ; des cubes décrivent les espèces ; un composteur collectif a été installé pour les riverains.

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L'opération a été conçue par Clothilde Rousselot, de l'agence AVEC. La maîtrise d'œuvre du projet a été assurée par Sabine Haristoy, architecte-paysagiste et Sandrine Mercurio, architecte.
À la ville du Haillan, sont intervenus Nicole Artaxet, paysagiste et responsable du centre technique, et Gilles Capot, responsable du service urbanisme et développement économique.

Article du journal Sud-ouest du 20 août 2014, Hervé Pons.