Vie Religieuse

Les Croix du Taillan

Les croix du Taillan ont été construites à l'occasion de missions, fréquentes au XIXe siècle ou lors des rogations. Les missions étaient des suites de prédications (sermons), faites par un prêtre missionnaire dans le but d'instruire les fidèles et de convertir les pécheurs.

Les rogations étaient des prières publiques et des processions faites pendant les trois jours précédant l'Ascension, pour attirer sur les champs la bénédiction du ciel.

Le prêtre, suivi des enfants de chœur, se rendait dans les quartiers du Taillan : Lagorce, Hontane, Jau, Germignan ...

La croix du bourg est une croix de mission, située au début de la rue de la maison des jeunes et de la rue de la Croix. Elle porte l'inscription latine : « O crux ave, spes unica. 1873 » (O croix salut, notre unique espérance).

La croix du cimetière est également une croix de mission datant des années cinquante. Durant un mois, la cloche de l'église sonnait tous les soirs à 21 heures pour rassembler les fidèles, munis de leur livre de cantiques.

Marie Berlan, Le Taillan-Médoc, hier, aujourd’hui, Point Info du Taillan, 2 000, p.130.

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L'ancien cimetière

Le premier cimetière du Taillan était situé au village du bourg, sur l'emplacement actuel du monument aux morts. Un compte rendu de la visite de l'église Saint-Hilaire le 17 septembre 1691, indique que l'unique collatéral de l'église est construit dans le cimetière. Un acte capitulaire du 30 mai 1715 permet de mesurer le manque d'entretien et d'intérêt porté au cimetière : « dans le cimetière, il y a quantité de pierres tombales qui ont demy originairement des tombes, lesquelles se trouvent en partie couvertes de terres et enfouies d'estant d'ailleurs inutiles (...) il sera fait vente des dites pierres au plus offrant ».

L'insalubrité des cimetières est très répandue au XVIIIe siècle. Les autorités veulent modifier cet état d'esprit et, dès 1737, le parlement de Paris demande à la population plus de soin dans les sépultures, plus de décence dans la tenue des cimetières et une plus grande hygiène dans les lieux saints. En 1745, les inhumations sont interdites dans les églises. Enfin, en l760, les cimetières sont interdits dans les centres ville. Au Taillan, ce n'est qu'en 1852 que la municipalité souligne l'insalubrité de son cimetière et la nécessité de le transporter hors de la ville : « de nombreuses sépultures ont été mises à nu par les travaux de reconstruction de l'église ». En juillet 1852, la situation devient urgente car les eaux de source de la fontaine se mélangent aux terres et font remonter les matières en décomposition. Le 21 juillet, un arrêté municipal interdit le cimetière. Le terrain pour le nouvel emplacement est acheté le 16 juin 1853, pour 1 600 francs.

Le nouveau cimetière sera au nord-ouest du bourg, en un lieu appelé Pey de Blanc, isolé et à bonne distance de toute habitation. L'ensemble fait environ 30 ares et est entouré d'une clôture… Le 14 août 1858, un arrêté décide de la translation des restes de l'ancien cimetière dans le nouveau.

L'ancien cimetière du Taillan jouxtait l'église à l'emplacement du monument aux morts. Inondé en permanence par les eaux des sources, il était devenu inutilisable pour les sépultures, si bien que certains habitants du Taillan, faisaient enterrer leurs parents décédés, à Bordeaux (p.86)… En 1901, la municipalité vote la rénovation du mur de clôture et en 1926, l'achat d'un nouveau terrain pour l'agrandir.

Laurence Chevallier, Le Taillan-Médoc, hier, aujourd’hui, Point Info du Taillan, 2 000, p.126.

La pratique religieuse en 1840

« En 1840, l’évêché de Bordeaux adresse un questionnaire aux curés des paroisses, en lien avec ses visites pastorales.

  Eysines Saint- Médard Macau Ludon Le Taillan Bruges Parempuyre
Communiants à Pâques Hommes 

4

0,16%

10

0,55 %

150

9,48 %

20

1,87%

140

14,29%

4

0.41 %

10

1,45 %

Communiants à Pâques Femmes 

40

1.59 %

150

8,23 %

400

25,28 %

100

9,35 %

180

18,37 %

?

40

5,78 %

Enfants de plus de 18 ans n’ayant pas fait la 1ère communion

14

0,56 %

0

0.00 %

- de 2

Inf à. 0.13 %

2 ou 3

0,23%

2

0.20 %

0

0.00 %

?

Mariages non bénis

4

0.16 %

4

0.22 %

2

0.13 %

3 ou 4

0,33%

1

0.10 %

5

0.51 %

3

0.43 %

Population 1841 2520 1822 1582 1070 980 979

692

La religion continue à rythmer la vie ; rares sont les mariages civils non bénis, l’immense majorité des enfants font leur première communion.

Par contre, la pratique religieuse est beaucoup moins uniforme : d’une paroisse à l’autre, le nombre de communiants à Pâques varie beaucoup, particulièrement chez les hommes. Eysines brille par son manque de participation, y compris chez les femmes.

Peut-être peut-on trouver là ce qui a inspiré le cardinal Donnet pour la re évangélisation de son diocèse ».

Source : Archives départementales. 1840. Dossier 2 V 187. Michel Baron.

Les Curés du Taillan depuis 1692

 

1692 – 1700   Laneyrie
1737 – 1756   Joseph Philibert
1757 – 1774   Dugarry
1775 – 1793   Canon
1802 – 1805   Jean-Marie Boby
1806 – 1809   Raymond
1809 – 1825   Lamare
1826 – 1835   Molinier
1835 – 1837   Faure
1838 – 1840   Adolphe Dupeyron
1841 – 1849   Pierre Dubourdieu
1850 – 1851   Raymond Corbin
1851 – 1855   Pierre Tauzin
1855 – 1863   Jean-Louis Dubuch
1863 – 1867   Jean-Baptiste Louis de Belisle
1867 – 1886   Désir Thiphon
1886 – 1889   Jean Alphonse Delage
1889 – 1900   Pierre Peynaud
1900 – 1913   Guillaume Brun
1914 – 1922   Bernard Cazaux
1922 – 1932   Louis-Emmanuel de Gazeau des Boucheries
1933 – 1941   Jean Lescure
1941 – 1947   Pierre Daniel Ferrand
1947 – 1949   Joseph Jean-Marie Lacave
1949 – 1956   Daniel Cumenal
1956 – 1960   François Félix Lemoing
1960 – 1970   Pierre Arriéta
1970 – 1973   Pierre Cornet
1973 – 1976   Jean-Claude Hertzog
1976 – 1988   Georges Poublanc
1988 – 1997   Gérard Favreau
1997 -             Vincent Lamarque

Le Taillan-Médoc, hier, aujourd’hui, Point Info du Taillan, 2 000, p.169.

L’église du Taillan

Au XVIe siècle, il existait encore trois monuments religieux au Taillan : une chapelle, un prieuré et l'église paroissiale.

Située à Lallemagne, à un quart de lieue du bourg, la chapelle dédiée à Saint-Marc est toujours très mal connue. La première mention remonte à des papiers terriers de 1515-1517. Il faut attendre 1691, et le compte rendu de la visite de l'archiprêtre dans la paroisse, le 17 septembre, pour avoir la seule description de ce bâtiment : c'est un petit édifice simple, avec une nef et un seul collatéral. Il n'y a ni chœur et ni transept. L'ensemble est charpenté. L'autel est le seul élément en bon état. En effet, les eaux de pluies tombent sur toute la chapelle et les poutres menacent ruine. La messe y est pourtant régulièrement célébrée. Au XVIIIe siècle, les comptes rendus mentionnent toujours la chapelle mais ne la décrivent plus. On sait juste qu'en 1703, elle fût fermée au public pour réparations. En 1734, elle ne figure plus dans les comptes rendus. De nombreuses questions demeurent : quel était le « seigneur bénéficiaire » de cet édifice ? Pourquoi, brutalement, la chapelle disparaît des procès-verbaux des visites de l'archiprêtré ? Que devient-elle après 1734 ?...

Il reste quelques vestiges de cet énigmatique édifice sur les terres du château de la Dame Blanche. Au lieu-dit La Vacherie, dans le parc du château, reste actuellement une sorte d'autel en pierre, sur lequel est gravé ce texte : « Ici s’élevait encore en 1786 les ruines de la chapelle Saint-Marc. L’an 1940, des fouilles (cote 0) mirent au jour un sarcophage médiéval profane mais contenant d’ossements RIP ».

Au XIIe siècle, l'abbaye de Sainte-Croix de Bordeaux, puissant seigneur du Taillan, installe un prieuré sur la paroisse, le plus ancien de l'abbaye avec celui de Soulac. Ce petit édifice monacal rassemblait une communauté de 5 à 6 moines. On ne sait rien, ni de son emplacement, ni de son architecture. Pourtant, il existe une hypothèse séduisante à son sujet : les guides des célèbres chais du XVIIe siècle du château de la Dame Blanche perpétuent une tradition orale selon laquelle ces chais seraient les vestiges d'un ancien monastère. Cette légende pourrait être bien fondée, et au lieu d'un monastère, il pourrait bien s'agir du prieuré. Si tout ceci n'est que spéculation, il existe, pourtant, certains éléments troublants : comme la présence de cette cheminée du XVIe siècle au milieu des chais ou de ces deux salles au sous-sol que personne ne sait réellement interpréter. De plus, si l'on se replace dans le contexte historique et économique, le Taillan est l'une des rares régions viticoles du Haut-Médoc et l'installation de ce prieuré coïncide avec la fabrication du vin de messe de l'abbaye. Au XVIIe siècle, le prieuré en « extrême ruine » est entièrement réaménagé. Dans les comptes-rendus, il prend, dès lors, le nom de « maison prieurale ».

L'église paroissiale, dédiée à Saint-Hilaire, est située au centre du village du bourg. C'est un vieil édifice roman, qui a subi de nombreuses transformations au cours des siècles. La première mention date du Xe siècle, quand Guillaume le Bon, duc d'Aquitaine, en fait don à l'abbaye Sainte-Croix de Bordeaux. L'ancien bâtiment roman a totalement disparu sous les restaurations du XIXe siècle. Du Moyen-âge, on conserve la tour-porche carrée du XVe siècle et un fragment de peinture murale, au rez-de-chaussée de celle-ci, représentant un lion. Pour se faire une idée de ce bâtiment disparu, il nous reste les documents d'archives : il existe 6 descriptions de ce vieil édifice entre 1691 et 1803.

À la fin du XVIIe siècle, l'église est un petit monument irrégulier de 20 mètres de long sur 12 mètres de large, avec une nef charpentée et un collatéral appelé « aile Saint-Jean » construit dans le cimetière. Il n'y a ni chœur, ni transept. L'entrée se fait dans l'aile, au niveau du cimetière. Le sanctuaire se compose de trois autels : maître-autel, autel dédié à Saint-Blaise et autel dédié à Notre-Dame ; ainsi que d'une chaire et du prie-Dieu et de la sépulture des Montaigne, seigneur haut justicier de la paroisse. Sépulture couverte d'une grande pierre gravée aux armes de la famille. Derrière le maître-autel, on peut voir un tableau de Saint-Hilaire. Les fonds baptismaux sont disposés à l'entrée de l'église. En 1703, l'édifice est légèrement modifié : l'entrée ne se fait plus dans l'aile, mais par un portail à l'ouest (entrée actuelle).

En 1734, l'église subit des transformations un peu plus importantes : elle fait maintenant environ 27 mètres de long sur 16 mètres de large et l0 mètres de haut. La nef est « plafonnée en berceau et pavée de carreaux ». La chaire, qui gênait les fidèles, est transportée au milieu de la nef. Les fonds baptismaux sont installés dans une chapelle close appelée « baptistère ». Au lieu d'une simple cuvette, une piscine en pierre, couverte de bois, est construite. Enfin, le clocher au dessus de la tour-porche est surmonté d'une flèche en bois recouverte d'ardoises et dotée d'une croix et de deux cloches.

Sous la révolution, l'édifice ne subit aucune transformation. Par contre, tout au long du XIXe siècle, se succèdent campagnes de restaurations et de reconstructions. Entre 1810 et 1814, le clocher qui menaçait ruine est réparé. En 1826, le marquis de Bryas, le maire et le curé passent contrat avec l'architecte Durand pour des travaux de maçonnerie, carrelage, charpente et couverture. Durand fait appel à Magenty pour effectuer les travaux de peinture dans le sanctuaire. Il réalise un Saint-Mathieu, un Saint-Marc, restaure le retable et répare 18 tableaux. En 1843, l'église est dite « vétuste et en ruine ». En 1847, la municipalité contacte l'architecte Périé pour établir un devis. Ne pouvant subvenir aux frais trop importants de ces réparations, l'église est interdite et fermée au culte en 1850, le prêtre prononce la messe dans un chai qui sert provisoirement de lieu de culte.

Ce n'est qu'en 1852, que Périé commence les travaux de reconstruction qui se terminent le 3 juillet 1853. Le nouvel édifice fait 31 mètres de long sur 15 mètres de large. Périé régularise le vieux bâtiment et propose une église à 3 nefs avec un transept et un chevet pentagonal. La nef est voûtée en berceau plein cintre sur doubleaux en brique et le chœur et les bas-côtés en arêtes de brique. Il crée une façade harmonique à trois baies, correspondant aux trois nefs intérieures. L'ensemble est couronné d'un fronton triangulaire, à la grecque. Le portail principal est cantonné de pilastres, des chaînes harpées sont disposées aux angles de la façade. Cette reconstruction coûte à peu près 18 400 francs.

En septembre 1861, la commune décide de faire restaurer la façade de Périé alors en très mauvais état : « les ornementations appliquées sur les murs (pilastres, fronton...) sont à moitié détruites ». Les travaux sont confiés à l'architecte Léo Coureau qui démolit les pilastres et le fronton et comble les portails latéraux créant ainsi une façade écran. Coureau est aussi chargé de reconstruire en pierre, la flèche de bois, qu'il couvre de crochets, fleurons et petites rosaces. En 1862, les travaux sont presque achevés. Le conseil de fabrique achète la statue en pierre de Saint-Hilaire pour la somme de deux cents francs, ainsi qu'une statue de la Vierge Marie. Le presbytère actuel a été acheté le 23 octobre 1841 à Mlle Belloc, l'ancien ayant été vendu par la municipalité.

En 1863, les treize vitraux de l'église sont installés : deux d'entre eux sont offerts par Gustave Curé et un par la famille Lapène. Il y a trois vitraux dans le chœur, deux aux bras du transept et six dans la nef. En juillet 1948, le clocher est entièrement restauré. Dans les années 1950-1960, les sarcophages et sépultures encore présents dans l'église sont « jetés à la décharge ». La sépulture des Montaigne disparaît définitivement. Enfin, dans les années 1980, le père Poublan entreprend quelques restaurations telles que l'installation de portes en verre à l'entrée des nefs.

 Laurence Chevallier, avec la participation de Nicole Tillet, concernant l'église Saint-Hilaire du XIXe siècle, Le Taillan-Médoc, hier, aujourd’hui, Point Info du Taillan, 2 000, p.115-127.

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Saint-Hilaire du Taillan

Notre-Dame de Soulac et Saint-Hilaire du Taillan firent partie de la première donation faite en 950 à Sainte-Croix de Bordeaux et le « produit qu’on en retirait était suffisant pour la nourriture et l’entretien des quatorze religieux ».

Guy Dabadie, Histoire du Médoc, Imprimerie Samie, Bordeaux, 1954, p. 123.

Saint Hilaire, patron de la commune

Il avait jadis sa foire en janvier. Samedi, la tradition sera de retour, revue au goût du jour.

L’hagiographie chrétienne compte pas moins de six saint Hilaire. Celui qui veille depuis l’époque romane à la destinée du Taillan-Médoc est l’évêque de Poitiers (premier siècle). Sa fête, le 13 janvier, a longtemps été l’occasion de faire la foire, dans tous les sens du terme. On venait alors de fort loin jusqu’au Taillan-Médoc pour acheter son cochon de lait à engraisser.

La tradition s’est peu à peu perdue, jusqu’à disparaître dans les méandres de l’industrialisation. Le tout nouveau comité des fêtes du Taillan-Médoc, né l’an dernier, a décidé de reprendre en main cette fête traditionnelle et de la remettre au goût du jour, samedi prochain. Une initiative qui tombait à pic pour la municipalité qui, de son côté, souhaite donner une nouvelle image à la commune.

« L’idée de départ, souligne l’adjointe à la culture, Danièle Lacrampette, est de redonner une identité au Taillan-Médoc, de remettre en valeur un certain patrimoine. »

De son côté, le président historique du comité des fêtes (depuis 2015), Hervé Walczak, a trouvé en saint Hilaire un excellent moyen de « fédérer les énergies » et de retrouver un peu de la saveur des fêtes d’antan.

Pour cela, le comité s’est appuyé sur les travaux de Mémoires vives, un collectif qui travaille sur la mémoire des anciens de la commune. « Bien évidemment, souligne Hervé Walczak, nous n’allions pas recréer la foire, mais nous voulions nous approcher des origines. C’est ainsi, par exemple, que le menu du repas de samedi midi sera largement inspiré de ce que l’on mangeait autrefois à la foire de saint Hilaire, avec la part belle qui sera faite à la cuisine du cochon. Sans oublier le dessert traditionnel, composé notamment d’une salade d’oranges. Et, pour couronner le tout, une animation musicale sera proposée ainsi que des conteuses qui pimenteront le repas de leurs histoires.

Le souhait était également de concentrer la fête dans le centre-ville, plutôt que de l’excentrer vers le Palio. Elle sera donc regroupée sur deux points forts. Le premier, sur la place Charles-de-Gaulle, accueillera la partie foraine, avec des manèges et des auto-tamponneuses. Le second sera installé au cœur du parc du prieuré, juste derrière l’église Saint-Hilaire (la bien nommée).

Durant l’après-midi, les lieux accueilleront un village associatif auquel participeront les associations locales. On pourra y trouver de quoi se réchauffer (marrons et boissons chaudes par exemple), mais aussi de quoi se distraire.

Des jeux anciens en bois seront à la disposition du public qui pourra également s’exercer à quelques sports traditionnels (mais non des disciplines olympiques), comme le tir à la corde ou encore la course en sac, proposés par le service des sports de la ville.

Parallèlement, Mémoires vives proposera une exposition historique de photographies anciennes et de reproductions de cartes postales, dans l’ancien lavoir, à côté de l’hôtel de ville.

Pour sa part, le secteur paroissial sera lui aussi de la partie et se chargera d’organiser une visite de l’église Saint-Hilaire à 15 h 30. Pour ceux qui ne l’auraient pas encore compris, l’église est largement dédiée à l’ancien évêque de Poitiers, puisqu’on retrouve sa statue sur le fronton du bâtiment, une autre posée devant l’entrée du parc du presbytère et également un superbe vitrail à ses couleurs derrière l’autel.

Si l’église en elle-même semble relativement moderne, c’est parce qu’elle a été profondément remaniée au cours des siècles, à partir d’un premier édifice datant de l’époque romane. La façade actuelle a été conçue en 1861, s’appuyant sur les vestiges de tour-porche carrée, du XVe siècle. Quant à La flèche, autrefois en bois et couverte d’ardoises, elle a été reconstruite en pierre durant l’année 1862. Décorée de rosaces et de fleurs de lys, elle confirme l’aspect « néo-médiéval » de l’église. A l’intérieur, treize vitraux de style néo-gothique datent seulement de la rénovation de l’église, mais on peut toutefois remarquer quelques décorations authentiquement médiévales. Par exemple, un fragment de peinture murale représentant un lion ou encore un chapiteau figurant une tête, dont la facture est à rapprocher de certaines sculptures des XIVe et XVe siècles.

Article et photo du journal Sud-ouest du 12 janvier 2017, Jean-Michel Le Blanc.Saint-patron