Partage du 4 janvier 1829 

échu à Jeanne Laroza, épouse Constantin (1er lot), par devant M° Etienne Fauché, notaire royal, résidant à Macau, arrondissement de Bordeaux, soussigné, et en présence d’un témoin ci-après désigné : ont comparu : Mathieu Laroza, maçon, demeurant au bourg de Ludon ; Raymond Laroza, aussi maçon, demeurant à Ludon, Jeanne Laroza, épouse de Jean Constantin, meunier, à ce présent et de lui autorisé, demeurant ensemble à Ludon : les dits Mathieu, Raymond et Jeanne Laroza sont frères et sœurs, et enfants de défunt Dominique Lazoza, décédé à Ludon, il y a dix sept ans, et de feue Catherine Desvignes, décédée à Ludon il y a six ans ; et Marie Pontet, veuve de Pierre Laroza qui était frère germain des ci-devant nommé, décédé à Ludon il y a six ans, agissant et se portant fort pour Marguerite et Jean Laroza, ses enfants mineurs, issus de son mariage avec le dit feu Pierre Laroza, son mari, demeurante à Ludon.

Par lesquelles parties a été dit : qu’elles possèdent en commun et par indivis des biens, immeubles qui leur sont échus. 1° par le décès du dit Dominique Laroza et Catherine Desvignes, leur père et mère, aïeul et aïeule ; 2° par le décès de feu Pierre Laroza, leur oncle et grand oncle, décédé à Ludon en 1824, 3° et par le décès de Jeanne Laroza, leur sœur germaine et tante, décédée à Ludon, le neuf novembre dernier ; que les comparants sont propriétaires des dits immeubles, savoir : un quart pour chacun des dits Mathieu, Raymond et Jeanne Laroza, et l’autre quart pour les dits Marguerite et Jean Laroza, enfants de la dite Marie Pontet, que les parties voulant faire cesser l’indivision des dits immeubles, elles en ont fait et formé quatre lots égaux, aidés de personnes par elles choisies, qu’ayant tiré ces lots au sort, il est résulté que le premier lot est échu à la dite Jeanne Laroza, épouse Constantin, le 2° au dit Mathieu Laroza, le 3° au dit Raymond Laroza, et le 4° aux dits Marguerite et Jean Laroza, enfants mineurs de la dite Marie Pontet, que voulant établir d’une manière authentique la composition des dits lots et les attributions qui leur sont faites, l’acte public en a été rédigé comme suit :

Premier lot. Le premier lot, que le sort a désigné à la dite Jeanne Laroza, épouse Constantin, à laquelle il appartiendra en propriété et usufruit, demeure composé : 1° : d’une chambre, appelée la chambre ancienne, plus une décharge au nord ; plus, un parc et le tiers d’une place et d’un jardin au derrière vers le nord, le tout se joignant, situé au village de Lafon, commune de Ludon, confrontant du midi au chemin public, du couchant au chemin du Betoza, ainsi que du nord et du levant aux objets échus au 3° lot, mur mitoyen entre eux. Les objets échus au présent article fourniront un passage de servitude à bœufs et charrette, aux bâtisses du 3° lot qui sont limitrophes. 2° : plus, le tiers d’une pièce de terre appelé le jardin de Bel-Air, à prendre au levant ; situé au village de Lafon, confrontant du levant au jardin des héritiers Désanges, fossé mitoyen entre deux ; du nord aux possessions de M. Villeneuve, fossé mitoyen entre deux, du couchant à la portion échue au 3° lot, et du midi au chemin du Betoza, fossé de la pièce entre deux. 3° : plus, dix règes de vigne basse au lieu du Suché, confrontant du couchant à la vigne d’Angélique Grelot, du midi à un chemin public et à la vigne d’Antoine Laroza, du levant à la vigne du 2° lot, du nord à un chemin public. 4° : plus, un autre pré de vigne en cabotat, près le bourg de Ludon, confrontant du nord aux vignes de Berninet et de la veuve du chef de la ville, du midi à celles de Desvignes, du levant à un chemin et du couchant à la vigne de Vignoles. 5° : plus la moitié d’une prairie située au lieu du grand pont, à prendre au levant confrontant du levant à la prairie appartenant aux pauvres de Macau, fossé mitoyen entre deux, du couchant à l’autre moitié échue au 3° lot, et du midi à l’estey de la Maqueline et du nord au chemin vers Carreyre de Bernon. 6° : plus, la moitié à prendre au nord, d’une prairie située au lieu de l’Archevêque, confrontant du levant à la prairie appartenant aux pauvres de Ludon, fossé mitoyen entre deux, du midi à la moitié échue au 2° lot, du couchant au pré de Raymond Lazoza, oncle des parties, et du nord au grand chemin royal. 7° : plus, huit règes de vignes à prendre au levant d’une plus grande pièce, confrontant les dites huit règes, du levant à Mme Piston, du midi à la veuve Barthelot, route au mitoyen entre deux, du couchant à la vigne du 4° lot, et du nord à un chemin public. 8° : plus, six rangs de vigne haute, au lieu de la Cravette, confrontant du levant à Desvignes, du midi à M. D. Egmont, du couchant à un chemin public, du nord à la vigne d’Esclamadon. 9° : plus, huit rangs de vigne au même lieu, confrontant du levant à Desvignes, du midi à Pierre Taillade, du couchant à un chemin public et du nord à M. D. Egmont. 10° : plus, cinq règes de vigne carboneau, confrontant du levant à la vigne du 4° lot, du midi à un chemin public, du couchant au second lot et du nord à la vigne du dit Taillade. 11° : plus, le tiers à prendre au levant d’une pièce de terrain en vimière et saules, située au lieu des Aubarades de Lafon, confrontant le dit tiers, du levant à l’estey de la Maqueline, du midi à la vimière de M. de Villeneuve, fossé mitoyen entre deux, du nord au chemin, du couchant à la portion du 4° lot. 12° : plus, treize règes de terre à la Longa, confrontant du levant à un chemin de servitude, du midi à la terre de Raymond Laroza qui l’a acquis de la veuve Sephaud, du couchant à M. de Villeneuve, fossé entre deux, qui appartient à la terre du présent article, du nord à la terre du dit Taillade. 13° : plus, un morceau de terrain en prairie au lieu de Bernaon, confrontant du nord aux vignes de Mlle Peletan, fossé mitoyen entre deux, du levant à la carreyre de Bernon, du midi au pré de Desvignes, ainsi que du couchant, fossé dans cette dernière partie, fossé mitoyen entre deux. Tous les immeubles qui viennent d’être désignés au présent 1° lot sont situés sur la commune de Ludon.

14° : plus, une pièce de terre au lieu de la Palanquette, commune du Pian, confrontant du levant à la terre de la veuve Boucheron, du midi à un chemin public, du couchant à la terre de la veuve Pontet, du nord aux possessions de plusieurs particuliers, fossé mitoyen entre deux, laquelle pièce a quarante une règes. 15° : plus, une pièce de terre en pignadas, située au lieu de Feydieu, confrontant du levant à la terre de Pierre Niquau, du midi aux pignadas de la veuve Pontet, du couchant aux pignadas de Braquassac et du nord à ceux des héritiers Delaube. 16° : plus, il appartiendra à ladite Jeanne Laroza, épouse Constantin, le quart dans la moitié d’une prairie située au lieu des Paludots de Macau, duquel quart dans la moitié, elle ne pourra néanmoins jouir qu’après de décès de Raymond Laroza qui a le 3° lot. 17° : plus, il appartiendra à la dite Jeanne Laroza, épouse Constantin, qui a le 1° lot, tous les meubles et effets mobiliers qu’elle a reçu en se mariant ou autrement.

Desquels immeubles partagés, les parties copartageantes jouiront dès aujourd’hui, s’en transportant respectivement tous leurs droits, actions et prétentions et se portant mutuelle garantie, ainsi que de droit. Telles sont les conventions arrêtées par les parties qui promettent de les exécuter sous les peines de droit. Dont acte qui a été lu aux dites parties.

Fait et passé au bourg de Ludon, maison ou demeure le dit Mathieu Laroza, le 4 janvier 1829, en présence des sieurs Antoine Seguin, forgeron, demeurant à Ludon, et Cristophe Doumeret, boucher, demeurant à Ludon qui ont signés ainsi que les dits Mathieu, Raymond et Jeanne Laroza et le notaire ; non le dit Constantin, ni ladite Pontet qui ont déclaré ne savoir, de ce interpellés par le dit notaire. Enregistré à Blanquefort le 7 janvier 1829, folio 132, volume C. Reçu cinq francs, cinquante centimes, y compris le décime.