Sabourin, le violoneux de village

 

 

Le 24 septembre 1816, payé au sieur Sabourin Jean, joueur de violon, 8 francs pour le bal de la Saint-Louis… Le violoneux de village était un homme important qui faisait danser la jeunesse et se faisait entendre aux processions et surtout aux mariages. Il précédait les époux, jouant sur son violon son éternel refrain :

Je te prends où il n'y a guère,

Je te mène où il n'y a rien ;

Viens, viens, viens, malheureuse, viens.

Les Sabourin, qui tenaient auberge à Ludon, ont assuré ce rôle du violoneux pendant plus d'un siècle.

Paul Duchesne, La chronique de Ludon en Médoc, Rousseau frères, Bordeaux, 1960, p. 184.