Les lieux-dits dans le secteur A de Parempuyre Centre.

Découpage de la carte générale de Parempuyre en 5 secteurs :

Parempuyre Centre Secteur A : limites géographiques :

- nord : rue de Vassivey, rue de la Fontanille

- sud : limite de Blanquefort, lieu-dit l’Andouilla et jalle de la Lande

- ouest : rue de Bordeaux, rue de Macau jusqu’au n° 56

- est : limite Pichon-est, canal de la Violette et rue d’Olive.

13 lieux-dits sont dénombrés sur ce secteur (de l'est vers l'ouest). La significationdu toponyme Cheyton reste incertaine. Aucun document, à notre connaissance, n'endonne l'origine. Seuls nos anciens ont pu nous donner une explication héritée de leursaïeux.

- Longues Versannes : Versannes vient du latin versers = labourer. Une pièce de terre allongée précédée de l'adjectif longue forme un nom commun dont le sens est parcelle allongée. Le partage de la terre entre héritiers s'effectuait dans le sens de la largeur. C'est pourquoi les biens-fonds touchent généralement par les longs côtés à des propriétés de la même famille, tandis qu'aux deux extrémités se situent souvent soit deux chemins, soit des propriétés d'autres familles.

- Le port : sur les jalles (ou esteys) qui se jettent dans la Garonne se situent des lieux-dits qui témoignent d'une certaine activité portuaire. Il ne faut pas oublier que la Garonne a perdu au cours des siècles plusieurs centaines de mètres de largeur.

L'estey est un petit ruisseau en amont de Bordeaux qui se jette dans la Garonne. En aval de Bordeaux, ces petits ruisseaux sont des jalles.

- La vieille église : lieu-dit venant de l'implantation de la première église connue à Parempuyre et construite à la Renaissance. C'était la chapelle de Caupène attenante au bâtiment du Vieux-logis.

- Cournut ou Cornut : sur le latin Cornu (corne) est formé le nom de lieu Cournut devenu au fil des ans Cornut.

- Caillavet : vient de cailloux –origine gauloise caljo : pierre. Nom de lieu représentant des terres cultivables formées sur des graves. C'est l'un des plus anciens hameaux de la commune.

- Pichon : ce toponyme fait référence à la famille François de Pichon, président du Parlement de Guyenne au XVIIe siècle. Le château de Parempuyre a été apporté en dot à son fils Bernard de Pichon, marié à Benoîte fille unique de Jacques d'Alesme.

- Natte : vient de Natte ou Nate, mot d'origine phénicienne, issu de matte. On doit rattacher à matte le nom de Palu, Palud, Pallude. La matte est la digue, le chemin sur la digue et aussi le terrain protégé par la digue. Palu, Palud ou Pallude est une terre limoneuse en bordure de fleuve.

- Gossemot : prononcer le t final. Un des plus anciens hameaux de la commune. La racine gaut, nom de divinité germanique a formé gauz-helm (le casque de gauz) qui a donné gosseme et par hypocoristique gosmot, gaussemot et gosse mote, ce dernier toponyme date du XVIIIe siècle. Les maisons qui composaient ce quartier du XIXe siècle, vers 1875, étaient destinées à loger les ouvriers qui construisaient l'actuel château Pichon. Nom d’une métairie jusqu’à la fin du XIXe siècle.

- Le Landot : prononcer le t final. Signifie petite friche. Vient de lande-gaulois : landa - mot utilisé pour désigner des friches. Lande : étendue de terre inculte et pauvre où ne poussent qu'ajoncs, genêts ou bruyères.

- Gaillard ou Mayne de Gaillard : probablement dérivé d’un radical celtique aal : bravoure. Au XVIe siècle, le Mayne correspond à une forme d’habitat groupé. Le Mayne de Gaillard désigne une maison, mais il est également synonyme de hameau. Au XVIIIe siècle, on trouve à Parempuyre un marchand hostelier (hôtelier) du nom de Gaillard (Gailhard-Faugas) 1654-1663.

- Cheyton : déformation du mot chaise en patois. Ce toponyme, selon la mémoire de nos anciens, fait allusion aux bergers qui gardaient leur troupeau, assis.

- Baudry : lieu-dit en forme de triangle : semble provenir du patronyme Baudry

- Sapierre : fait référence à la famille Sapierre dont certains descendants habitent encore la commune.

Texte extrait : Les feuillets n°3 de la mémoire, ouvrage collectif édité par le Comité d’animation communale de Parempuyre, 1995, p.20-27.