La poste

Petite poste de Bordeaux (deuxième de France) : la Poste royale n'assurait le service de la correspondance qu'entre ses divers bureaux et se désintéressait des lettres en provenance et à destination d'un même bureau. C'est en 1758 qu'est créée à Paris, la première « Petite Poste » de France, laquelle assure le dépôt et la distribution du courrier originaire de la capitale et à destination soit de cette ville soit d'une partie de la banlieue parisienne.

En 1766, Loliot obtient l'autorisation d'organiser à Bordeaux une deuxième « Petite Poste ». Celle-ci dessert la ville de Bordeaux, ainsi qu'une partie de la campagne environnante.

Cinq circuits de campagne sont organisés à cette occasion. La Petite Poste de Bordeaux fut officiellement incorporée dans la « Grande Poste » le 1er juillet 1780. Toutefois ce n'est qu'en 1798, que cette intégration est complètement réalisée, Parempuyre étant compris dans le circuit du Médoc.

Circuit de campagne du Médoc : le circuit du Médoc de la Petite Poste desservait Pauillac et les localités situées sur la route des palus, le long de la Garonne et de la Gironde ; la « Grande Poste » assurait le service de l'intérieur du Médoc jusqu'à Lesparre par Castelnau et Saint-Laurent, en suivant la grande route du Médoc.

Au cours des années 1766, 1767 et 1768, le point de jonction avec l'agent de liaison venant de Bordeaux est fixé à Ludon, avec relais à Lamarque et terminus à Pauillac. La distribution est assurée comme suit, à partir de la stabilisation du service en octobre 1768 :

- l'agent de liaison partant de Bordeaux, distribue les lettres sur le parcours de cette ville à Ludon ; il laisse à Eysines le paquet de Saint-Médard et à Blanquefort, le paquet pour les destinataires ressortissant de ce bourg,

- ensuite, il continue sa route par Caychac et Parempuyre jusqu'à Ludon, où il remet au receveur le courrier pour cette localité et le piéton venant de Lamarque reçoit les paquets destinés aux sections Ludon à Lamarque, Lamarque à Pauillac.

Le piétonnage.

En 1809, Gary, préfet de la Gironde, baron d'Empire, prend des mesures en vue d'améliorer la qualité desrelations entre les sous-préfectures et les communes de leur arrondissement. Il ne s'agit que du courrier officiel, pour lequel des dispositions dites de « Piétonnage » vont être prises. Il était prévu un piéton qui, tous les 5 jours, passerait à la sous-préfecture prendre le courrier pour les maires qu'il devait desservir et ramènerait à la sous-préfecture le courrier officiel de ces communes. Cette organisation prend fin en 1830.

En 1810, est nommé piéton de l'arrondissement de Blanquefort Bernard Bourges, habitant Le Bouscat et militaire retiré. Son traitement annuel était de 450 F.

Distribution du courrier.

La distribution des lettres à domicile n'a débuque vers 1830. Avant cette époque, le courrier d'arrivée reste en instance au bureau de Poste désigné dans le dictionnaire des Postes. Les paroisses avant la Révolution, et les communes après, avaient chacune une organisation particulre pour prendre livraison de ce courrier.

Pour la localité de Parempuyre, les dictionnaires des Postes donnent les renseignements suivants:

- jusqu'en 1830, le courrier pour Parempuyre était centralisé au bureau de Poste de Bordeaux.

- de 1830 à 1839, à Parempuyre, un facteur de Bordeaux distribuait à domicile.

- en 1839, un bureau est créé à Blanquefort. Il dessert Parempuyre.

- en 1870, une ligne télégraphique est installée de Lagrange à Belair.

Le 22 avril 1894, le conseil municipal de Parempuyre demande l'installation d'une boîte aux lettres mobile à la halte de Belair, située sur la ligne de chemin de fer du doc.

En 1904, est créée à Parempuyre une distribution auxiliaire et le Conseil Municipal demande l'ouverture d'un bureau de Poste.

En 1905, pour permettre au facteur de rentrer le dimanche dès la fin de sa tournée, demande est faite au Directeur des Postes de le dispenser de la levée des boîtes à heure fixe ce jour-là.

En 1907, le Conseil Municipal fait une nouvelle demande : bureau de Poste avec facteur receveur lodans le bâtiment de la mairie et installation d'un bureau téléphonique.

En 1912, le premier bureau de facteur receveur est ouvert allée du Château. Le facteur se nomme Castaing. Les services téléphoniques et tégraphiques sont installés au bureau à partir du 16 février 1921.

Sur le premier annuaire de 1925, il yavait 3 abonnés :

- 1 Durand-Dassier, château Parempuyre,

- 2 Fort, équarrisseur,

- 3 Pauly (L.), épicerie Noël.

Le premier circuit de câble souterrain est installé par le service téléphonique à Lagrange entre Bordeaux et Parempuyre en 1937. Cette même année, la demande d'installation de cabine téléphonique étant refusée, une autorisation est demandée à M. Sursold'utiliser sa ligne en cas d'urgence.

Le bureau de Poste (recette - distribution PTT) en location devient, après achat en mars

1952, propriété de la commune. Transformé en Recette de 5e classe en 1959, il bénéfice la même année de travaux de modernisation.

Afin de satisfaire les demandes, deux boîtes aux lettres sont posées en 1968 : l'une près de la gare, l'autre au quartier Vassivey. D'autres viendront avec les nouveaux lotissements. En 1979, le hameau de Lagrange peut espérer enfin avoir une véritable cabine téléphonique, en remplacement de l'abonnement souscrit depuis de nombreuses années par la commune, à l'intérieur du café.

L'accroissement de la population va amener les édiles à envisager la construction (déjà évoquée en 1966) d'un véritable bureau de Poste. Le terrain est acheté en 1979, mais la construction du bâtiment moderne que nous connaissons se fera en 1988, pour une ouverture effective en mai 1989.

L'ancien local, restauré, sera aménagé pour recevoir des activités culturelles (arts plastiques et éveil musical de l'école d'expression artistique) et l'évolution d'un club de jeunes de la commune.

Texte extrait : Parempuyre, sa mémoire, ouvrage collectif édité par le Comité d’animation communale de Parempuyre, 1995, p.57-59.