Le moulin de Bonneau 

Le moulin de Bonneau est le premier de la série sur le cours de la Jalle [si l’on excepte Martignas-en-Jalles]. Il est près de la source. C'était sûrement le plus petit de tous les moulins. De construction classique, il possédait un déversoir en maçonnerie, un seuil en pierre de taille dure et trois pelles de fond. En 1842, on ajoute une forge. [Il est décrit dans l’ordonnance du Roi de 1844.] En 1877, une scierie actionnée par l'eau est déjà installée ; cinq hommes et un enfant y travaillent. C'est là que les « taoulets » utilisés pour la protection de la vigne de Rallye-Souges étaient fabriqués. Le mazout a plus tard remplacé l’eau. Rien ne subsiste de cette construction.

Texte extrait de : Saint-Médard-en-Jalles au fil du temps. Ville de Saint-Médard-en-Jalles, 1999, 180 pages. Hastignan, Cérillan, Issac, Le Lignan, par Hélène Garcia, p.152.

Nous connaissons son propriétaire en 1593 et ses caractéristiques techniques en 1844 :

Les moulins de la Jalle au XVIe siècle et leurs propriétaires au 21 avril 1593.

Moulin de Canteret à Lagrange,
Moulin de Bongona à Mme de Fimarcon,
Moulin de Majolla à du Gravey,
Moulin de Plassan à Mme de Fimarcon,
Lande, moulin à Ramz,
Moulin de Jallepons à Lasserre et du Sault,
La Moulinate à Mullet,
Mussaguey à Montaigne,
Le Thil à Destignoul,
Gajac à Montaigne,
Campian aulx horz de Roux,
A Bonneau aulx horz de Roux,
A Martignas à Lestonnac.

Sources : Archives historiques de la Gironde. T.27. (1892) N° 46. F° LXXI & Suiv. Registre des clercs de la ville de Bordeaux.

Ordonnance du Roi portant règlement pour les Moulins établis sur la Jalle de Blanquefort, du 22 mai 1844.

Louis-Philippe, Roi des Français, à tous présents et à venir, salut : Nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit :
Article premier : le régime hydraulique des usines situées sur la rivière de Jalle, dans les communes de Saint-Médard, d'Eysines, de Taillan et de Blanquefort, département de la Gironde, est réglé ainsi qu'il suit :
MouIin de Bonneau, appartenant au sieur Castaing.

Article. 2 : il sera établi sur l'un des points du bief, un déversoir en maçonnerie, présentant un débouché de trois mètres vingt centimètres (3 m 20), dont le seuil, en pierre de taille dure, sera arasé au niveau de la retenue.

Article 3 : les pelles de fond aujourd'hui existantes, et dont les deux premières ont un mètre quatre-vingt-six centimètres (1m 86) de hauteur et un mètre quatre vingt sept centimètres (1 m 87) de largeur ensemble, et la troisième un mètre vingt-cinq centimètres (1 m 25) de largeur et un mètre cinquante centimètres (1 m 50) de hauteur seront conservées ; leur sommet sera arasé au niveau de la retenue.

Article 4 : le niveau de cette retenue est établi à vingt centimètres (0 m 20) au-dessus du seuil inférieur de la porte pratiquée dans la façade sud-de l'usine ; et à vingt-sept centimètres (0 m 27) en contrebas du seuil de celle pratiquée dans la façade nord.

Texte et recherches de Michel Baron.

Comme pour bien d'autres moulins, une route passe sur les structures restantes.