L’évolution de l’enseignement.

 

 

Si la tradition et la chanson font de ce « sacré Charlemagne » l'inventeur de l'école, c'est peut-être parce qu'il souhaitait en 789 « qu'il y ait des écoles pour l'instruction des garçons, que dans chaque évêché, dans chaque monastère, on enseigne les psaumes, les notes, le chant, le calcul, la grammaire ».

 

Mais c'est, en France, la Constituante (1789-1791) qui pose le principe de l'instruction publique et de sa gratuité. Il y a en 1789 un grand nombre d'écoles, y compris dans les villages, où l'on apprend à lire, à écrire et à compter. Elles sont toutes sous la direction et l'enseignement du curé ou d'une religieuse.

 

Condorcet, rapporteur du Comité pour l'instruction publique à l'Assemblée législative, a un premier projet d'éducation élémentaire et systématique du peuple. Cet enseignement comprend « l'apprentissage des disciplines fondamentales, des travaux artisanaux, le développement des idées morales et des principes de l'ordre social qu'on peut mettre à la portée de l'enfance ». Il préconise la gratuité, l'égalité des sexes et la laïcité de l'enseignement public.

 

La Convention décrète l'établissement d'un réseau d'écoles primaires en 1792 et donne aux enseignants le nom d'instituteurs. Danton écrit le 24 frimaire an II (14 décembre 1793) : « C'est dans les écoles nationales que l'enfant doit sucer le lait de la République. » On parle de l'ouverture d'au moins une école primaire par canton. Dans celui de Blanquefort, d'après l'ouvrage « Saincric, curé révolutionnaire », « le 6 frimaire an VI [26 novembre 1797] il n'existe pas d'école primaire mais quatre écoles particulières [...] dont une à Saint-Médard-en-Jalles tenue par Nicole [...]. Une école primaire doit y exister un an plus tard. »

 

Aux archives de l'archevêché, au cours de recherches sur l'église, on trouve un compte rendu de visite de François Honoré de Maniban, archevêque de Bordeaux, primat d'Aquitaine, conseiller du roi dans la paroisse de Saint-Médard-en-Jalles son diocèse.

 

Voici un extrait de cette visite en 1784 : « Il y a un Régent d'école ou Maître d'école nommé Jean Lalague, âgé de soixante ans, natif de Bazas. Il n'a d'autre salaire que la rétribution des pères et mères pour l'instruction de leurs enfants, il est très exact pour le catéchisme et d'autres choses qui regardent son devoir, il n'y a pas de maîtresse pour les filles. »

 

Dans le procès-verbal d'assemblée des villes, bourgs et communautés pour la nomination de députés du 2 mars 1789, nous relevons parmi les signataires Jacques Duman, maître d'école. Ce n'est qu'en 1792 qu'apparaît le nom d'instituteur. Le 25 octobre 1795, la loi Lakanal ne répond pas au souhait d'un enseignement primaire gratuit. Une école payante est créée par canton.

 

Sous l'Empire, « les écoles primaires sont confiées à des organismes d'enseignement privé ou professionnel ». Le 16 septembre 1810, Étienne Lavergne se présente comme instituteur à Saint-Médard-en-Jalles. C'est la première fois que nous relevons ce titre dans les Archives municipales.

 

En 1822, François Marc Peychaud y est à son tour instituteur. Il assure aussi le secrétariat de mairie en 1826, travail qu'effectuent encore aujourd'hui de nombreux instituteurs dans les petites communes. En 1824, sous la Restauration, est créé le ministère de l'Instruction publique et des affaires ecclésiastiques.

 

Plusieurs personnes munies d'un brevet de capacité du deuxième degré pour l'enseignement primaire vont se présenter à la mairie pour ouvrir une école libre. Le 5 octobre 1829, Marie Guigoux, veuve Joly, désire fixer son institution au bourg. Elle montre son « autorisation spéciale » et promet de respecter les lois de l'instruction primaire. Le conseil municipal en prend acte le 24 janvier 1830. Le 6 décembre 1829, Marie Joséphine Lartigau, habitant le bourg, se met à la disposition de la mairie. Le 20 mai 1833, Francine Bosc, qui vient d'obtenir son brevet de capacité le 14 mars, désire elle aussi enseigner au bourg.

 

Le brevet de capacité créé le 29 février 1816 distingue trois degrés. Le troisième exige de savoir suffisamment lire, écrire et chiffrer. Le deuxième y ajoute l'orthographe, la calligraphie et le calcul. Le premier demande en plus la connaissance de la grammaire, de l'arithmétique ainsi que des notions de géographie et d'arpentage. Sous Louis-Philippe, une loi, proposée par Victor Cousin et connue sous le nom de loi Guizot (28 juin 1833), organise l'enseignement primaire avec obligation pour chaque commune de 500 habitants d'avoir au moins une école primaire, gratuite pour les indigents.

 

Le 12 décembre 1833, suite à cette loi, le maire François Fourcade demande au conseil municipal de s'occuper de la rétribution mensuelle à payer par les élèves et de désigner le nombre de ceux qui doivent être reçus gratuitement à l'école, de voir si la commune peut, seule, entretenir une école, s'il y a lieu, de voter la somme nécessaire pour fournir à l'instituteur un logement et un local pour la tenue de l'école. Le conseil délibère et vote à l'unanimité la rétribution mensuelle de l'instituteur : 168,78 F et l'admission de dix élèves gratuitement, l'adjonction de Saint-Aubin avec le désir d'établir l'école primaire au bourg de Saint-Médard-en-Jalles (le budget de 1834 étant surchargé d'impôts, la commune se trouve dans l'impossibilité d'entretenir seule une école), l'acceptation pour 1834 de « l'offre désintéressée que fait l'instituteur de fournir lui-même le local nécessaire à l'école ». Il est probable qu'à cette date, la commune n'a jamais dépensé un centime pour l'instruction des enfants ni local, ni matériel, ni logement, ni salaire. Tout était à la charge de l'enseignant et des familles.

 

Le 10 mai 1834, le maire et son conseil municipal proposent « unanimement au conseil d'arrondissement, pour diriger la première école communale, le sieur Peychaud François Marc, qui exerce comme instituteur primaire depuis douze ans dans la commune. Il s'est concilié la reconnaissance de tous les pères de famille [...] pour le zèle et l'intelligence avec lesquels il a rempli ses devoirs ». Dès sa nomination, M. Peychaud devra prêter serment en ces termes : « Je jure fidélité au Roi des Français, obéissance à la charte constitutionnelle et aux lois du royaume. »

 

La loi de 1841 réglemente le travail des enfants : interdiction de nuit pour les enfants de moins de huit ans, durée journalière maximale de huit heures pour ceux de huit à douze ans et de douze heures pour ceux de douze à seize ans. Nombreux sont les enfants qui ne peuvent fréquenter l'école, leur travail aidant leur famille, souvent très pauvre, à vivre.

 

En 1843, il n'y a toujours qu'un seul instituteur à l'école communale qui a un nouveau local, la maison de Mme veuve Maisonnobe. Parmi les enfants, douze y reçoivent l'instruction gratuitement. Les aides venant de la préfecture mettent du temps à être débloquées. Une demande faite le 29 mai 1843 est satisfaite le 25 avril 1846 : « cinquante francs pour achat de matériel ».

 

Dès 1848, la commune recherche un terrain pour construire « la mairie, l'école, la salle d'asile, les logements de l'instituteur, de la surveillante de la salle d'asile, du garde champêtre, ainsi qu'une prison » ! Mais les finances manquent. Une aide est demandée à la préfecture. Celle-ci sera renouvelée le 3 juin 1849 en insistant sur la nécessité de construire mairie et écoles. Le 1er février 1852, le conseil municipal en est réduit à se réunir « dans la maison d'habitation de M. le maire, plus convenable que la maison d'école qui sert de mairie ».

 

Pendant ce temps, les enseignants font de leur mieux. Mme Moulin tient une école primaire libre de filles depuis le 26 juin 1850. Elle reçoit même dans son école des élèves adultes. Le maire F.M. Peychaud, qui fut lui aussi instituteur avant de devenir receveur buraliste des contributions indirectes, lui demande de cesser cette activité. Mmes Moulin et Desages, qui enseignent aussi dans la commune, demandent le 1er février 1852 à être nommées institutrices communales à Saint-Médard-en-Jalles. Le conseil municipal refuse : « pas de crédits » ! Le 13 mars 1853, il n'y a « toujours pas de locaux pour les écoles et pour la maison commune ». Depuis 1848, de nombreuses propositions ont été refusées par le préfet.

 

Enfin le 5 juin 1854, l'achat du terrain, les plans et le devis sont acceptés par le préfet, le recteur d'Académie et le conseil municipal. Ce terrain « borde la grande route, le chemin vicinal de première classe de Blanquefort et le carrefour de jonction formé par ces deux routes ». Il est placé en face du champ de foire (actuel Espace Montaigne), « portion des plus vivantes du bourg ».

 

Le 6 juin 1863, la commune demande au sénateur chargé de l'administration du département de la Gironde une aide financière pour construire une salle d'asile. Cette aide est accordée par le ministre de l'Instruction publique, elle sera complétée par les dons de cinq dames patronnesses. Il existe déjà une salle d'asile au bourg, dont la direction a été confiée, par son comité de patronage, à une religieuse depuis le 1er juin 1857. Elle est fréquentée par un nombre considérable d'enfants.

 

Le 5 novembre 1871, le conseil émettra le vœu « qu'il soit créé dans la commune, partout où le besoin en serait démontré, des salles d'asile pour les enfants des deux sexes jusqu'à l'âge de sept ans ». Elles seraient tenues par des religieuses qui s'occupent déjà de l'école des filles et de la salle d'asile du bourg. Le 21 mai 1865, le directeur de l'école communale, M. Lambert, étant décédé, le conseil demande que M. Bouffartigue, instituteur adjoint, devenu son gendre, prenne la direction de l'école. Le maire s'en est déjà entretenu avec l'inspecteur primaire. Le conseil, à l'unanimité, se prononce pour « cet instituteur laïque dont les qualités méritent un avancement ».

 

En 1867, la loi Victor Duruy crée des écoles de filles dans toutes les communes de plus de 500 habitants. Le 11 août 1867, le maire et le conseil municipal délibèrent sur la loi du 10 avril 1867 concernant l'instruction primaire et décident : pas d'école mixte, la commune possède deux écoles communales, une de garçons et une de filles ; les écoles du bourg ont suffi aux besoins de la commune. Il n'y a pas lieu, pour le moment, de créer des écoles de hameaux et par conséquent de fixer le traitement des directeurs et directrices qui ne sont pas en fonction ; il n'y aura pas de gratuité absolue, le passé est maintenu : instruction gratuite pour tous les enfants dont les parents ne peuvent pas payer et seulement pour ceux-là. Après l'explosion du 14 août 1869 à la poudrerie, il faut réparer les écoles du bourg. L’école communale de garçons de Sérillan n'existe pas avant 1869, date à laquelle « M. Sarrazin donne à titre de bail à loyer, à la commune pour trois ans, pour servir à l'école et au logement de l'instituteur, une maison de trois pièces située au midi de la route impériale ». Une école de filles suivra.

 

En effet, le 30 avril 1874, le conseil municipal autorise le maire à se rendre acquéreur, au nom de la commune, d'une maison appartenant à la famille Juillat pour y établir une école de filles. En 1878, il y a sept garçons et dix filles admis gratuitement à Sérillan. En 1882-1883, l'effectif de l'école a diminué, il est de cinq à six filles et vingt-cinq à trente garçons, en comptant les enfants de moins de sept ans. Cela est certainement dû aux mauvais locaux et « à l'absence de mobilier scolaire convenable ».

 

Une nouvelle bâtisse appartenant à M. Porcheron est acquise. L’inspecteur d'Académie décide que les écoles de garçons et de filles seront dans cet immeuble dont la restauration commencera fin 1883, sur des plans du 11 novembre de la même année. En 1880, Jules Grévy est président de la République et Jules Ferry ministre de l'Instruction publique. La laïcisation est en marche. Les lycées de jeunes filles sont créés le 21 mars 1880. L’année 1881 marque l'installation de « la République au village ». Les salles d'asile deviennent les écoles maternelles.

 

L’enseignement est gratuit dans les écoles maternelles, primaires et normales (16 juin 1881). Dans ces dernières sont formés les instituteurs, ces « hussards de la République ». Un enseignement public gratuit obligatoire est organisé pour les enfants des deux sexes de 6 à 13 ans (28 mars 1882). Depuis 1834, la rivalité, pour l'instruction, est grande entre religieux et laïcs. La plupart des écoles libres sont tenues par des religieuses souvent sans diplôme, certaines par des laïcs qui, faute de trouver un emploi officiel communal, ouvrent leur propre école. Dans une lettre de l'inspecteur d'Académie au préfet de la Gironde datée du 6 juillet 1878, il est question « d'une école publique [...] congréganiste et d'une école libre [...] laïque, toutes deux de filles à Saint-Médard-en-Jalles, qui fonctionnent concurremment ». Dès novembre 1876, l'inspecteur primaire demande au conseil municipal de créer une seconde salle à l'école de garçons, vu « l'exiguïté » de celle existante. Les élus, se dérobant, n'ayant sans doute pas les fonds, décident de laisser créer une école libre de garçons au bourg, « dont la direction sera confiée à des instituteurs congréganistes, pour avoir une noble émulation entre religieux et laïcs » !

 

Le 21 avril 1881, les pères de famille refusent d'envoyer leurs enfants chez le sieur Cazeaux, instituteur libre, qui est venu s'installer dans la commune. Ils préfèrent garder les enfants chez eux ou les envoyer à l'école communale du bourg. Le 18 mai 1882, une commission municipale scolaire est instituée dans chaque commune (loi du 28 mars 1882) pour surveiller et encourager la fréquentation des écoles. Cette commission comprend un délégué du canton et sept de la commune pour Saint-Médard. Cette surveillance est nécessaire.

 

En ville, le travail des enfants d'ouvriers dans les manufactures est général. Dans les campagnes, l'instruction apparaît un luxe inutile. Pourquoi apprendre à lire ? Si tous les enfants savaient lire et écrire, où les paysans et les vignerons trouveraient-ils des bras ? ! Il faut pourtant que l'école facilite la promotion sociale.

 

Alors, l'école réussit et l'absentéisme diminue, sauf à certaines périodes d'activités saisonnières comme les vendanges. Cette loi du 28 mars 1882 rend obligatoire l'école primaire et peu à peu tous les enfants de France vont à l'école, même si, malheureusement pour certains, la scolarité est courte et irrégulière.

 

Les mentalités doivent changer. Au XIXème siècle, la femme est souvent considérée inférieure à l'homme. Les jeunes filles sont destinées au foyer, elles doivent rester près de leur mère pour apprendre la tenue d'une maison. Ce n'est que lorsque l'ensemble des garçons sera scolarisé que l'on reconnaîtra l'utilité de l'instruction pour les filles.

 

Le 28 mars 1882, est créé le certificat d'études primaires qui sanctionne la fin des études de la communale. Il se déroulait au chef-lieu de canton, à Blanquefort. La première session avec Saint-Médard centre d'examen aura lieu le 26 juin 1954. Le « certif » symbolise le développement de l'école et gardera sa valeur longtemps. Le 20 octobre 1882, M. Justin Petit, instituteur à Saint-Médard depuis sept ans, se plaint à M. le préfet. « De nombreux élèves souffrent d'un manque d'air et d'espace. » Il demande la création de deux salles de classe et la nomination d'un autre adjoint.

 

En 1878, il avait 100 élèves, en 1880, 120. Mais malgré l'appui de deux sénateurs, puis de celui de l'administration, en 1882, année où il enseigne à 136 élèves, « les plans dressés par les architectes dorment paisiblement dans les cartons de la mairie ». En 1883, la commune veut ouvrir une école à Corbiac, mais aucun local n'existe ni dans ce lieu, ni dans les hameaux voisins. « Le seul à peine convenable est loué à Magudas par la dame Cazeaux, qui y tient un établissement libre. »

 

En 1887, le conseil municipal n'a toujours rien trouvé. Le 26 novembre 1883, il n'y aura pas de distribution des prix aux écoles. Les enfants abandonnent la somme réservée à ceux-ci en faveur des victimes du choléra. En 1884, puis en 1885, le jeune Galy, candidat à l'École polytechnique, demande une bourse. « Le conseil municipal approuve et envoie le dossier à M. le préfet de la Gironde. » Le 1er juillet 1886, l'administration demande au conseil municipal « d'examiner s'il n'y aurait pas lieu dans l'intérêt de la commune d'acquérir l'immeuble Thévenard au bourg pour l'affecter soit à la mairie, soit aux écoles ».

 

Le 9 juillet, l'acte de vente est signé avec la mairie de Saint-Médard-en-Jalles représentée par son maire M. Charles Chaumel au prix de trente-six mille francs, montant de l'adjudication, plus les charges et accessoires quatre mille six cents francs, soit un total de quarante mille six cents francs. La commune décide d'aliéner des titres de rentes sur l'État, qu'elle possède, pour la somme de trente-six mille francs et d'emprunter au sieur Castaing, boucher à Gajac, la somme de quatre mille six cents francs, ce qui représente avec les intérêts cinq mille francs. Cet immeuble est devenu, après de nombreuses transformations, la mairie actuelle. La loi Goblet en 1886 indique que le personnel enseignant doit être obligatoirement laïque. Il sera fonctionnarisé en 1889.

 

Le 22 avril 1888, les travaux d'agrandissement des écoles de garçons et de filles du bourg et des logements des sœurs et des instituteurs sont terminés. Le 17 février 1889, M. Castaing propose au conseil municipal de demander l'établissement d'un cours complémentaire à l'école de garçons. Le conseil charge le maire d'en poursuivre la réalisation. Le dossier se perd, puis est reconstitué le 14 juin 1889. L’étude sera ajournée à 1890. Il n'existera qu'en 1930 avec une seule classe mixte de première année : des classes officieuses seront ajourées les années suivantes. Le 3 septembre 1889, il est projeté de laïciser l'école des filles du bourg, mais « le ministre de l'Instruction publique y renonce ».

 

Cependant, en prévision, un poste d'adjointe sera créé par décision ministérielle du 4 avril 1901 et un deuxième sur crédit spécial le 13 mars 1902. Cette laïcisation ne se réalisera que le 20 avril 1902, avec approbation du ministre et du préfet, après le décès de sœur Gouesbaut. Ce sera ensuite le tour de l'école maternelle du bourg le 7 septembre 1902, demandée le 6 avril 1894. En 1894, il y a 5 écoles communales à Saint-Médard-en-Jalles : deux au bourg, une de garçons et une de filles avec école maternelle; deux à Sérillan, une de garçons, une de filles ; une à Magudas, mixte. Quatre sont laïques, seule l'école des filles avec son annexe l'école maternelle ne l'est pas. Un deuxième poste d'adjoint est créé le 24 août 1890 à l'école communale de garçons.

 

Fin1890, il y a huit postes officiels d'enseignants pour cinq écoles : au bourg trois pour les garçons, un pour les filles, un pour la maternelle. L'école des filles a 122 élèves ; la titulaire y est secondée par deux adjointes officieuses « en toute irrégularité » ; à Sérillan un pour les garçons, un pour les filles ; à Magudas un seul. À Issac, la fermeture de l'école libre des sœurs, le 3 août 1902, va nécessiter l'agrandissement de l'école des filles de Sérillan et la création d'une garderie « dont la commune paiera le loyer ».

 

La création de l'école de Gajac est de plus en plus demandée par l'Académie. L'inspecteur la réclame d'urgence par les lettres des 18 et 30 mai 1905. Elle n'ouvrira qu'en octobre 1906 sur l'actuel lotissement Le Baladot, avec une classe de garçons uniquement, les filles continuant d'aller au bourg. Il y aura aussi une garderie pour les petits, sous la surveillance d'une personne payée par la commune.

 

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Ecole du bourg

 

 

Texte extrait de : Saint-Médard-en-Jalles au fil du temps. Ville de Saint-Médard-en-Jalles, 1999, 180 pages. Repères historiques par René Daix et Lucien Vergez, p. 33-39.