Le sport en notre cité.

 

Tout au long de ce siècle, le sport a été présent dans notre commune.

Champion de France de rugby de 1904 à 1907, le Stade Bordelais Université Club (S.B.U.C.) fait des émules en notre commune, une poignée d'hommes, sous la présidence de Louis Salières, crée en 1905 un club de rugby à quinze. Évoluant sur les terrains des bords de Jalle, près de l'ancien pont de Baladot, l'équipe débute dans le comité de Guyenne et Gascogne avec des adversaires « ténors » d'aujourd'hui tels Bègles, Libourne, Agen, La Teste, Gujan ou l'Aviron Bayonnais. Dés 1909, elle dispute les rencontres sur la pelouse du château de Gajac, louée à la famille Castaing où paissent durant la semaine les bovins des propriétaires. Aucun sanitaire, l'abreuvoir fait office de douche, et les vestiaires sont chez « la mère Lunettes » au café « L’Élysée » à la place.

Après la Grande Guerre, le président René Matha relance avec difficulté le seul sport pratiqué dans notre commune. Ce n'est que le 23 mai 1921 (déclaration préfectorale n° 00981) qu'est créée officiellement l'Association sportive de Saint-Médard-en-Jalles (A.S.S.M.) aux couleurs « jaune et noir ».

Grâce aux bénévoles, en 1922, les premières tribunes en bois sont construites sur le terrain de Gajac. Lors d'une forte tempête, celles-ci se renversent et le conseil municipal doit voter, en avril 1923, un crédit de six cents francs pour la réfection, vu les efforts que fait cette société pour amener du monde dans la commune. Le docteur vétérinaire Charles Capsec devient, en 1925, pour une trentaine d'années, président de l'A.S.S.M. La municipalité octroie, la même année, une modique subvention à cette société ainsi qu'au Vélo Club.

En 1928-1930, une section tennis se forme, elle joue quelques années sur deux courts (terrains Géraud-Rivière) à l'emplacement de l'actuelle aire de stationnement, derrière le Centre culturel. Ce groupe rejoint l'A.S.S.M. en 1933, date à laquelle naît un club de basket qui doit, faute d'éléments, disparaître deux ans après sa création aussi furtivement que la section de polo-vélo. Ces deux sports se pratiquaient sur le terrain jouxtant celui du rugby et où évolueront les footballeurs, à compter des années 40.

En 1934-1935, c'est la création, pour uniquement trois saisons, d'un nouveau club de rugby, Saint-Médard XIII. Il évolue sur les dépendances du château « Le Bourdieu », propriété Meyniac. En 1937, la municipalité accorde des subventions : à l'AS.S.M. 1 000 F, au Rugby Club de Saint-Médard XIII 200 F, au Racing Club Association 100 F (club de football fondé en 1936 par le président Pierre Noailles), au Club du Levant 300 F (situé à l'angle de l'avenue Montesquieu et de la rue Antonin-Larroque).

Là, sous la houlette d'Élie Feugeas, « le pater », se pratiquaient la gymnastique, la lutte, la boxe, l'éducation physique, les poids et haltères ainsi que la préparation aux brevets sportifs et militaires.

Par la loi du 20 mars 1940, « l'organisation de la pratique en commun des sports et exercices physiques est réservée à des associations sportives, groupées en fédérations et placées sous contrôle du Comité national des sports ». Aussi, en 1941, les footballeurs du Racing Club, dont le terrain est sur la route de Saint-Aubin, et ceux du club « patro », Les Écureuils sportifs, qui évoluent sur le terrain Meyniac, forment la section football de l'AS.S.M. qui jouera à Gajac. À leur tour, le Club du Levant, puis en 1942, le groupe cycliste s'intègrent à l'association omnisport.

Avec un comité directeur représentant sept sections : athlétisme née en 1939, cyclisme, football, gymnastique (lutte, éducation physique, poids et haltères), ping-pong de 1941 à 1943, rugby, tennis, l'AS.S.M. possède un effectif de près de 300 adhérents. L’ordonnance du 28 août 1945, abrogeant toutes les légalisations antérieures, ajoutée aux premières subventions de Jeunesse et Sports permettent aux clubs sportifs de reprendre leurs activités. En 1948-1950, Henri Cazaux crée le Judo Club ainsi que le Cercle culturiste.

Affiliés à leur fédération respectivement en 1951 et 1953, ces deux clubs « sans domicile fixe » par manque de salle, utilisent les disponibilités du café des Sports (actuel café des Jalles), de l'hôtel Gaillard et de sa salle des roses, ou des locaux de la poudrerie. Le chirurgien-dentiste Robert Monseau succède, en 1955, à Charles Capsec à la présidence de l'AS.S.M., forte de 250 à 300 membres répartis en cinq sections : athlétisme, cyclisme, football, rugby et tennis. La piscine et le stade au lieu-dit Monplaisir à Gajac, inaugurés en 1960, engendrent la création de la section natation (1960) et la renaissance de celle du basket (1963) au sein du club jaune et noir. Ce stade se dote en 1968 de deux tennis couverts permettant d'accueillir l'école de tennis et l'entraînement des équipes en saison humide. L’année suivante, dans une salle de la poudrerie, la section judo reprend vie.

La même année, l'ouverture de la patinoire voit la création de la section patinage et hockey sur glace. Le club possède alors 885 membres. Le Cercle culturiste adhère à l'A.S.S.M. en 1972 en apportant une section d'haltérophilie. Elle va évoluer, comme le judo, dans un bâtiment de la S.N.P.E. en attendant la construction du C.O.S.E.C.

L’aménagement, en 1975, de terrains et de vestiaires sur les bords de Jalle permet l'entraînement et les compétitions des jeunes. L’ouverture du C.O.S.E.C. l'année suivante crée de nouvelles sections : gymnastique entretien femmes, gymnastique sportive, volley-ball, hand-ball et en 1977 yoga et gymnastique hommes. La pétanque, déjà existante de 1958 à 1960, revient, mais disparaîtra à nouveau quelques années plus tard. 1978 voit la création de la section canoë-kayak qui pratique sur la Jalle.

En mai, est inauguré le « grand stade », près de l'ancien, pouvant accueillir plus de trois mille personnes, avec piste en tartan à huit couloirs. Les quartiers ouest de la commune voient sortir de terre en 1981 la piscine Tournesol et une salle polyvalente à proximité du collège Hastignan. La première réalisation permet le réveil de la section natation mise en sommeil depuis 1963, la seconde le développement du volley-ball et la création en 1982 du tir à l'arc. En 1981, la boxe française et les échecs apparaissent mais disparaîtront rapidement tandis que le cyclotourisme se développe. Une nouvelle salle d'haltérophilie et de musculation, inaugurée en 1982, libère le C.O.S.E.C. permettant au judo de s'y installer. La section aïkido ouvre en 1983, année où, après plus d'un quart de siècle de présidence, le judoka Robert Monseau passe le relais au professeur d'éducation physique Teddy Vittet. Dès 1987, le tir à l'arc bénéficie des installations des bords de Jalle, avant de rejoindre aussi, quelques années plus tard la salle Ariane, près du lycée Jehan Dupérier.

En 1990, arrive le tae kwondo. En 1991, la section cycliste quitte l'ASSM et devient le club cycliste de Saint-Médard-en-Jalles ; les sports de glace eux sont handicapés par la fermeture de la patinoire pour vétusté. À la fin de la saison 1997-1998, notre nonagénaire association, aux couleurs toujours aussi vives, compte plus de quatre mille deux cents adhérents. Dans le courant de l'année 1998, les cinq sections (basket, football, haltérophilie, rugby, tir à l'arc) vont former des clubs autonomes : Saint-Médard Basket, Football Club de Saint-Médard-en- Jalles, Saint-Médard-en-Jalles Haltérophilie-musculation, Saint-Médard en-Jalles Rugby Club, Saint-Médard Archers des Jalles.

En septembre 1998, Jean-François Meunier succède à Teddy Vittet prenant en mains les destinées de l'AS.S.M., la plus importante association de notre commune. Autour de celle-ci, gravitent de nombreux groupements indépendants dont les principaux sont le Football Club d'Issac et celui de Magudas, la gymnastique volontaire de Corbiac et celle d'Hastignan, Magudas sports, le Racing Club d'Hastignan, le Centre hippique girondin au château Belfort, les clubs de pétanque de Saint-Médard, Issac et Magudas, Union Cycliste, Roller Bug, Badmington Club Saint-Médardais, les scolaires (écoles et collèges), les clubs corporatifs de la S.N.P.E. (Association sportive et artistique de la poudrerie (A.S.A.P.) et de l'Aérospatiale (Association sportive spatiale Aquitaine (AS.S.A).

Toutes ces associations utilisent les installations sportives de la commune (plaine des sports, stades, gymnases, piscines) qui s'étendent sur plus de trente-cinq hectares. Voici les principaux athlètes qui ont marqué leur discipline en obtenant des titres ou des podiums nationaux et dont certains ont évolué en équipe de France (*) :

• Athlétisme : Nadine Sellier (longueur), Véronique Lefrère* (100 m), Martine Guichaoua*

(heptathlon), Florence Cotraud* (25 km), Pascal Rollet-Gérard (épreuves combinées).

• Basket-ball : évolue en nationale III.

• Football : huit saisons en national III de 1974 à 1997, battu en 32° de finale de la Coupe de

France par l'AS. Saint-Étienne (avec ses internationaux Rocheteau, Janvion, Platini, Larios), le 10 février 1980. Actuellement en C.FA II.

• Hand-ball : a joué deux saisons en nationale III. À nouveau aux portes de celle-ci.

• Judo ju jitsu : Béatrice Vaglio, Didier Sintès*, et les jeunes Nadia et Inès Louati.

• Rugby : Maurice Beaugeney* (1922), François Dugrava* (junior 1958 et militaire 1963).

L’équipe a évolué en championnat de France national 1ère division, elle joue actuellement en nationale III.

• Culturisme : Jean-Pierre Demanes et Jacques Lascory.

• Haltérophilie : Line* Isabelle* et Laure* Mary, Dahbia Saïd*, Gérard Cazeaux*, Patrice

Cosnard*, Alain Dupau, Henri Lagarrigue*, Didier Leroux*, Jean-Paul Maney, José et Laurent* Marc, Jean-Yves Morel*, Yannick* et Françis*Paolini, Daniel Senac et les jeunes Cyril et Julien Cosnard.

• Tir à l'arc : Cécile Garcie, Stéphanie Hermon, Nathalie Jau*, Laetitia et Martine Lafitte, Bruno Drouillard, Sébastien Lafitte*, Bernard Martin, Jean-François Roche* et Sébastien Yuric.

 

 

Texte extrait de : Saint-Médard-en-Jalles au fil du temps. Ville de Saint-Médard-en-Jalles, 1999, 180 pages. Repères historiques par René Daix et Lucien Vergez, p. 93-97.