La viographie de Blanquefort 

La dénomination est la désignation (d’une personne ou d’une chose) par un nom ; on peut dire aussi son appellation : dans le cas de la viographie, la décision de donner un nom à une voie s’effectue au sein du conseil municipal de chaque commune, laquelle est souveraine pour cette opération.

Les rues de Blanquefort  

227 rues (90 %) 8 avenues (3 %) : Général de Gaulle, de l’Europe, du Huit mai, de Labarde, du Onze Novembre, du Port du Roy, de la salle de Breillan, de Tanaïs ; 6 allées (2 %) ancienne poste, du bois, des Bruyères, de Carpinet, du Cournalet, du Flamand ; 6 places (2 %) : Marcelin Berthelot, Bruxelles, de l’Église, d’Italie, de la Haye, des Sources ;

3 boulevards : (Victor Hugo, Alcide Lançon, Montesquieu) (Par suite d’une erreur, le boulevard Montesquieu est noté dans l’index 2009 comme rue.)

2 chemins : Palus, du Pas du Chêne ;

2 impasses : Astes et Trembley.

Observations :

Les 3 boulevards rappellent les grandes villes. Le plus ancien, le boulevard Alcide Lançon, qui a porté de 1908 à 1913 le nom de boulevard de Galochet, nom du quartier qu’il traversait, est le témoin de l’ancienne route du Médoc qui contournait le cœur du village en faisant un détour par l’ouest, les 2 autres boulevards sont venus logiquement dans son prolongement et continuent à ceinturer en partie Blanquefort par l’ouest : Victor Hugo et Montesquieu.

Les avenues marquent aussi le territoire d’une façon solennelle, elles supposent des lignes droites et une certaine ampleur : Général de Gaulle, de l’Europe, du Huit mai, de Labarde, du Onze Novembre, du Port du Roy, de la salle de Breillan, de Tanaïs.

Les allées introduisent un sentiment plus intimiste, presque privé : ancienne poste, du bois, des Bruyères, de Carpinet, du Cournalet, du Flamand.

Les places symbolisent, à la suite de la vénérable place de l’église, une notion de convivialité et d’espace public : Marcelin Berthelot, Bruxelles, de l’Eglise, d’Italie, de la Haye, des Sources, ce qui n’est pas toujours évident.

Peu d’impasse à Blanquefort, qui sont plutôt des survivances d’imbrications de rues dans un tissu urbain.

Et enfin il nous reste deux pauvres petits chemins qui nous rappellent qu’autrefois dans la commune 93 voies étaient des chemins qui allaient tout simplement d’un endroit à un autre Palus, du Pas du Chêne.

Appellation de la voirie :

254 noms de rues,
2 doublons : (Port du Roy : rue et avenue, Tujean : rue et chemin),
31 lieux-dits sur la carte, dont 10 repris dans les noms de rues.

Les noms de ces voies se partagent essentiellement entre :
des noms du terroir 157 (soit 62 % de l’ensemble), la terre : 124 appellations (49 % de l’ensemble), dont 90 toponymes de noms de lieux, de lieux-dits, de quartiers, de parcelles d’autrefois (35 %) ;

des noms génériques de la nature 33 (13 %) : d’arbres 17, de fleurs 5, d’oiseaux 8 et divers 3
27 noms (11 %) qui honorent : l’Europe 11, la France 4, le Médoc 12, des noms liés à des symboles 9 (4 %), des noms liés à des moments d’histoire nationale 7 des noms de l’identité nationale : 2 (Liberté, République) ; des lieux fonctionnels  15 (6 %) ; des noms de personnes 88 (35 %) dont :
      31 Blanquefortais (12 %),
     57 personnalités nationales (22 %) : 12 hommes politiques, 18 écrivains, 7 aviateurs, 5 musiciens (dont 1 chanteuse), 5 savants, 4 explorateurs, 2 peintres, 2 photographes et 2 divers,
      11 femmes (dont 4 en 2009).
(Noms des 11 femmes : Jeanne d’Arc, Marie Curie, George Sand, Hortense Schneider, Cora Morton, et (en 2005) : Flora Tristan (1803-1844) femme de lettres et ouvrière, Rosa Bonheur (1822-1899), peintre née à Bordeaux, Jeanne Baret (1740-1807), première femme botaniste à faire le tour du monde, Anita Conti (1899-1997), première français océanographe, aventurière des mers, Rosa Luxembourg (1871-1919), militante et révolutionnaire allemande et une sage-femme locale Marguerite Dumora.)

Personnalités nationales liées à Blanquefort  

Jean Bureau de la Rivière prit part à la bataille de Castillon et vraisemblablement à celle de la Male Jornade (dans les marais d’Eysines et de Blanquefort) le 1er novembre 1450, puis fut maire de Bordeaux ;
le chevalier de Maurian fut possesseur du château du même nom à la fin du XVIIIe siècle ;
Emmanuel Dupaty est né au château du Dehez à Blanquefort le 30 juillet 1775, auteur dramatique, membre de l’académie française ;
le Cardinal Lecot (1831-1908) fut évêque de Bordeaux et propriétaire du château Gilamon ; - Cora Morton, artiste, venait dans sa propriété du château Morton à Caychac ;
Bertrand de Noailhan, seigneur de Maurian au XIVe siècle ;
Gustave Piganneau, banquier bordelais, propriétaire de Dulamon en 1871 qu’il modernise, crée le parc avec le lac, les grottes… ;
Pierre-Victurnien Vergniaud (1753-1793) a vraisemblablement séjourné au Dehez en tant que secrétaire du président Dupaty ;
le Prince noir, prince anglais (1330-1376), lié à la forteresse de Blanquefort. Edward (Édouard) Plantagenêt, dit Édouard de Woodstock Brackembury (1330-1376), fils aîné du roi Édouard III, prince de Galles et d'Aquitaine (1362), capitaine de guerre anglais durant la guerre de Cent Ans. I

Cette étude a été faite avec le plan CUB 2008 et le plan de la ville de mai 2009.