Ce saint naquit à Vannes dans une noble famille bretonne en l’an 449, il passe pour avoir été un exemple de sainteté et de charité. Aubin vient du latin albinus (blanc).
Jean-Marie Cassagne et Mariola Korsak, Origine des noms de villes et villages en Gironde, Éditions Bordessoules, 2001.
Cette commune se situe en grande banlieue bordelaise, à 14 km au Nord-Ouest de Bordeaux (Gironde), dans le canton de Saint-Médard-en-Jalles, juste au nord de celle-ci.
La commune changea plusieurs fois de nom pendant la période de la Révolution. Au moment de sa consécration à Saint-Aubin, la langue parlée était une déformation du latin qui, plus tard, deviendrait le gascon. On peut penser que l'agglomération s'appela successivement Sanctus-Albinus, Sanct-Albinus qui évolua en Sainct puis Saint-Aubin. Pendant un certain temps, on ajouta « en Jalès », mais c'est à la Révolution que, ayant commencé à voyager, nos compatriotes constatèrent qu'il existait de nombreux villages du même nom et qu'il fallait trouver quelque chose de plus original. Et c'est là que les fantaisies ont commencé, en même temps que les rattachements à diverses circonscriptions administratives. C'est ainsi qu'on vit Saint-Aubin de Blanquefort doté d'un conseil général et rattaché au département du Bec d' Ambès, puis en l'an II, Aubin tout court, pendant deux mois comme nous l'avons vu. De décembre 1816 à avril 1817, la commune fut rattachée à sa voisine. On les appela « Saint-Médard et Saint-Aubin réunies ». Ensuite, on voit alternativement et sans règle bien définie Saint-Aubin-en-Médoc et Saint-Aubin-de-Médoc, qu'on relève en 1894, mais dont le nom actuel n'est devenu officiel qu'après une délibération du conseil municipal du 7 juin 1931. Et celui qui continue à dire « du-Médoc » le fait à ses risques et périls.
Texte extrait du livre de René-Pierre Sierra, Chronique de Saint-Aubin-de-Médoc, juin 1995, éditeur mairie de Saint-Aubin-de-Médoc.
5 950 hab. (Saint-Aubinois), 3 472 ha dont 2 447 de bois.
L'habitat est fait de lotissements dans la forêt landaise, proches de la route de Lacanau, dont ceux du Tronquat, du Maine d'Estève et de Hourton vers le nord-ouest ; un collège public, château de Cujac au nord.
Cette commune était Saint-Aubin avant 1932 et avait alors moins de 400 hab.
Elle est passée de 720 à 2 100 entre 1968 et 1975, puis 4 000 en 1988, et poursuit son essor. Elle a gagné 870 hab. de 1999 à 2008.
Texte issu du site : www.tresordesregions
Le découpage des périodes historiques peut varier d’un pays à l’autre.
Pour la France :
- la Préhistoire qui recoupe les premières occupations humaines avant l’invention de l’écriture.
Après l’invention de l’écriture, c’est l’Histoire qui se divise en 4 périodes :
- l’Antiquité, de l'apparition de l'écriture jusqu'à la mort de Théodose Ier en 395 après J.C ou la chute de l'Empire romain d'Occident en 476 après J.C ;
- le Moyen Âge entre l’Antiquité et la Renaissance, soit de 395 après J.C ( ou 476 ) jusqu'à la chute de Constantinople par les Turcs en 1453 ou la prise de Grenade et la découverte de l'Amérique en 1492 ;
- l’Histoire Moderne s’étend du XVI au XVIIIe siècle jusqu’à la Révolution française ;
- l’Histoire Contemporaine commence en 1789 et dure jusqu’à nos jours.
Dans la terminologie universelle des historiens – à l'exception des historiens français – l'Époque contemporaine couvre toujours les derniers 75 ans environ avant le présent dans le sens où vivent encore des témoins, des contemporains de ces évènements . La lecture actuelle du mot « contemporain » par les historiens français est au sens où les événements qu'elle couvre ont des conséquences directes sur le monde actuel.
L' Antiquité est une des quatre périodes de l’histoire qui court de l'apparition de l'écriture jusqu'à la mort de Théodore Ier en 395 après J.C ou la chute de l'empire romain d'Occident en 476 après J.C.
Du haut de la colline, ils contemplaient le fleuve dont la courbe harmonieuse ressemblait à un croissant de lune. C'est là que les chefs des Bituriges Vivisques, des Celtes venus d'Avaricum (Bourges), décidèrent d'établir leur campement. De l'autre côté de la rivière, à l'intérieur de la grande boucle, ils pourraient vivre et faire paître leurs troupeaux. Le fleuve, les marais, les cours d'eau seraient d'excellents obstacles naturels contre les envahisseurs. Plus tard, on construirait des défenses plus solides. Les animaux sauvages ne manquaient pas, pas plus que le poisson qui se précipitait dans les nasses d'osier.
Les Celtes construisirent quelques huttes de branchages qu'ils recouvrirent de joncs et de roseaux qui poussaient partout dans le marécage. Plus tard, ils remplacèrent les cabanes par des huttes de torchis. Ils ne savaient pas encore qu'ils fondaient une ville puissante : Burdigala. Alors que certains mettaient en culture les terres les plus riches, d'autres procuraient le gibier. Celui-ci, qu'on approchait d'abord très facilement, devint méfiant et s'éloigna au fur et à mesure que ses rangs s'éclaircissaient. Aurochs, bisons, cerfs, chevreuils, cochons sauvages, remontèrent vers le Nord, suivis des ours et des loups qui trouvaient leur ration de chair fraîche au milieu des troupeaux, Les chasseurs suivirent leurs proies.
C'est ainsi qu'un chef entraîna son clan vers un coin de lande où l'on trouvait l'eau presqu'à fleur de terre, qui, plus tard, s'appela Segonnes. On y trouva bien quelques Aquitains pacifiques établis là depuis des siècles, avec quelques Ibères pas très belliqueux, mais la terre était vaste. Les premiers habitants se poussèrent, de gré ou de force. D'autres Bituriges suivirent, ne s'arrêtant à Bordeaux que pour souffler un peu, et rejoignirent les éléments précurseurs de leur tribu. Une petite agglomération s'était déjà formée à l'emplacement du village qui deviendrait Saint-Médard. Les nouveaux arrivants s'établirent non loin de là. Leurs druides cherchèrent un lieu de culte dans la nature, probablement à l'endroit où, beaucoup plus tard, les chrétiens édifieraient leur église.
Le sous-sol ne manquait pas de cette argile bien épaisse qui, mélangée à de la paille, permettait de construire de solides maisons pour remplacer les premières huttes de branchages. Quelques masures poussèrent autours de ce lieu de culte, mais lentement, beaucoup plus lentement qu'à Segonnes car il fallait chercher l'eau sous une couche épaisse de roche dure. Si le Cagaréou inondait les bas-fonds en périodes de pluies, il était à sec en été.
De vastes étendues de landes fournissaient la pâture aux troupeaux. Le sous-sol contenait du minerai de fer qu'on fondait dans des fours de terre glaise alimentés par le bois qu'on trouvait partout. L'osier poussait bien dans les terrains humides ; il servait à fabriquer les multiples objets de vannerie nécessaires à la vie de tous les jours. Le sol n'était pas très fertile mais, en choisissant la bonne parcelle, en grattant un peu, on y cultivait l'indispensable.
C'est ici qu'il ferait bon vivre, finie l'éternelle migration de ces peuples venus du nord et de l'est ! On pourrait s'arrêter pour toujours, aimer, rire et chanter, danser en liberté, car les Celtes étaient gais, généreux et hâbleurs, ce qui ne les empêchait pas d'être braves à l'occasion. D'autres Bituriges, les Médulli, qui occupaient déjà le Médoc du nord s'avancèrent vers les nouveaux arrivants et s'emparèrent des terres restées libres. Protégés par l'Océan d'un coté, par le fleuve de l'autre, par d'immenses étendues de landes au sud, nos ancêtres ne craignaient pas les envahisseurs. Et pourtant...
Venu de Bretagne, en 56 avant J.C., Publius Crassus, lieutenant de Jules César, conquit le· pays. Les Romains établirent leur quartier général à Saintes et colonisèrent la région de la manière la plus pacifique. Lorsqu'en 51, César leur demanda de se rallier définitivement à Rome, les Bituriges, qui n'avaient pas participé aux lointaines batailles de Vercingétorix, ne firent aucune difficulté. Les Romains leur apportaient une culture réputée, avec ses écoles, ses théâtres ainsi qu'une organisation administrative qui venait compléter leurs propres structures déjà hiérarchisées. Les marchands romains, après avoir contourné l'Ibérie, remontaient la Garonne jusqu'à Burdigala, apportant leurs denrées précieuses et inconnues, ramenant à Rome les huîtres de l'estuaire et les vins des vignes qu'ils avaient plantées dans le Médoc.
Durant plusieurs siècles, la région, et avec elle, Saint-Aubin connut la « Pax Romana », la paix romaine.
Une solide route fut construite, de Burdigala à Noviomagus (Port sur l'Atlantique, recouvert actuellement par l'océan. On le situe entre Soulac et Cordouan, mais on explore actuellement les restes d'un autre port romain à Saint-Germain d'Esteuil, lieu-dit Brion). Certains historiens pensent qu'il s'agit de Noviomagus. Où est la vérité ? Un chemin secondaire dont nous ne connaissons ni le tracé exact, ni le nom, passait par Saint-Aubin et Castelnau pour rejoindre la route de la côte, la « Médullica ».
Sur l'emplacement choisi autrefois par les druides, les Gallo-Romains voulurent honorer leurs dieux. Ils construisirent un temple, modeste mais ambitieux, car ils désiraient y adorer tous les dieux de leur Panthéon avec, peut-être une préférence pour Bacchus, le dieu du vin et de la bonne chère, et cette déesse Tutela, la protectrice à laquelle on avait bâti un temple à Bordeaux. Peut-être y adorait-on, en supplément, quelques dieux celtes ? A l'occasion de grandes fêtes religieuses, rythmées par les astres, on y sacrifiait les plus belles têtes de bétail.
Vers l'an 300, le christianisme s'implante dans les faubourgs de Bordeaux avant de pénétrer en ville, puis peu à peu, dans les campagnes. Notre paroisse fut probablement évangélisée à partir de 550. Les nouveaux chrétiens cherchaient un lieu de réunion et de prière, alors que les adorateurs des dieux anciens disparaissaient. Comme c'était l'usage, les chrétiens s'emparèrent du temple, le détruisirent et, sur les ruines, construisirent une modeste cabane, bien à eux, consacrée au vrai Dieu, le leur. Il fallut donner un nom à cette nouvelle paroisse, et choisir un saint patron. Alors que les premières églises étaient dédiées à Notre-Dame, on préféra choisir au 8ème siècle des saints ayant vécu récemment : Martin, Romain, Médard, Aubin.
Albinus, ou Aubin, né en 468 d'une famille anglo-saxonne de Basse-Bretagne fut d'abord moine près d'Angers. C'était un homme de prière, modèle d'obéissance, de pénitence et d'humilité. En 504, il fut élu abbé de son monastère qu'il réforma, ce qui conduisit les autorités religieuses à le nommer, malgré sa résistance, évêque d'Angers en 529. Il rétablit l'ordre dans son diocèse avec beaucoup de fermeté. Avec l'aide du Roi Childebert fils de Clovis, il fit convoquer le Concile d'Orléans en 538. Il mourut en 549 ou 550 en grande réputation de sainteté. On lui attribua de nombreux miracles.
Le sarcophage, derrière le grand autel, fut considéré, pendant longtemps comme renfermant les restes du saint, à tel point qu'un pèlerinage s'y était instauré. Pour obtenir des grâces ou des guérisons, le 1er mars, on passait plusieurs fois sous le sarcophage (dont une extrémité repose sur une colonne, et l'autre est encastrée dans le mur). On ne sait d'où venait cette coutume, mais on pense qu'en ce temps-là, les malades faisaient plus confiance aux saints qu'aux médecins-barbiers dont la science était plutôt rudimentaire.
On priait Saint-Clair pour y voir plus clair et comme en gascon « Sant Aoubin » rime avec « tout ba bin » (tout va bien), on l'invoquait pour toutes sortes de maladies, mais en particulier, dit-on, les maladies infantiles et surtout la coqueluche. On le priait aussi pour les prisonniers et les aveugles. Les fiancés et les jeunes mariés se plaçaient également sous sa protection. Au 19ème siècle, un curé de la paroisse s'en émut. Il trouvait que ce pèlerinage auprès d'un tombeau qui n'avait probablement jamais renfermé les restes du Saint, ressemblait plutôt à une superstition. Au lieu d'interdire le défilé, il essaya de se procurer une relique authentique de Saint-Aubin qui avait été enseveli dans la cathédrale d'Angers treize cents ans auparavant et transféré à plusieurs reprises. Il fit donc sa demande par voie hiérarchique mais reçut une réponse négative. Pendant la Révolution, les restes avaient été dispersés aux quatre vents.
Et pourtant, ce sarcophage est très ancien. Il est de dimensions réduites. Alors, que contient-il ? Les ossements d'un seigneur, tel ce Lancelot de Ferron dont la plaque est scellée dans le chœur, au dessus de l'armoire eucharistique, ou le corps d'un enfant d'une famille noble, ou est-ce un ossuaire ?
Qui que vous soyez, reposez en paix. Il n'est pas souhaitable que des hommes, par curiosité scientifique ou morbide, dispersent vos ossements.
Texte extrait : Chronique de Saint-Aubin-de-Médoc, René-Pierre Sierra, juin 1995, éditeur mairie de Saint-Aubin-de-Médoc, p 15-20.
Léo Drouyn dit que, derrière l'autel de l'église paroissiale, on voyait un sarcophage trapézoïdal avec couvercle en bâtière, d'époque mérovingienne : Drouyn (L.), s. d, Notes archéologiques, 49, 1870, p. 132-133 ; Brutails (J.-A.), 1907a, pl. 7, fig. II ; Marysse (1.), 1989, Corpus, XI, n° 124.
Texte extrait de « Carte archéologique de la Gaule, pré-inventaire archéologique publié sous la responsabilité de Michel Provost. Page 542-543 : le canton de Saint-Médard-en-jalles dans La Gironde 33/1 par Hubert Sion, avec la collaboration du service Culture et Archéologie du Conseil Général de la Gironde. Diffusion : Fondation Maison des Sciences de l’Homme. Paris 1994. Canton de Saint-Médard-en-Jalles (Insee 63). 541 Saint-Aubin-de-Médoc (Insee 376) »
Les Celtes avaient leurs esclaves et leurs classes dirigeantes, les Romains aussi. Beaucoup de ces esclaves étaient des ennemis vaincus.
Malgré les efforts du Christianisme pour donner à chacun sa dignité et sa liberté, il existait dans le peuple une façon de penser, une manière d'être qui considéraient comme tout naturel d'être un chef ou un esclave, chacun mis une fois pour toute à sa place par le sort de la naissance. Les uns voyaient leurs possessions, donc leur puissance s'accroître, les autres se résignaient à n'être que des misérables, enfants de misérables et n'envisageaient pas d'autre avenir pour leur misérable descendance.
Les invasions, les pillages continuels, les persécutions de toutes sortes forcèrent les gens à se rassembler derrière un chef qui pouvait provenir soit de l'ancienne noblesse gauloise, soit des colons romains, anciens soldats auxquels l'empereur avait donné des terres, soit de grands propriétaires gallo-romains. D'autres, d'origine plus modeste, avaient pu s'imposer au peuple par leur force, leur courage ou leur aplomb. Enfin les rois donnaient des terres aux chevaliers de leur armée qui devenaient ainsi les fondateurs de dynasties nobles. Le petit peuple s'aggloméra tout naturellement auprès des lieux qu'on pouvait fortifier. Il nous reste aujourd'hui quelques renseignements sur les deux maisons fortes de Cujac et de Lassalle, appelé aussi Villepreux, mais nous ne savons pas comment se protégeaient les habitants de Segonnes et de Bourton. L'état des misérables sentiers qui les desservaient fut peut-être leur meilleure sauvegarde.
Quant à Loustauvieil, ce fut, à l'origine, une maison fortifiée. Ce besoin de rechercher la protection d'un gros propriétaire, bien équipé, bien défendu, amena la masse du peuple à lui faire allégeance. Nés pour être dominés, descendants d'esclaves, ils devinrent serfs, manants, vilains, taillables et corvéables à merci. Par contrat ou de force, ils furent attachés à la terre qu'ils cultivaient. Ils étaient vendus avec elle mais la plupart ne pouvaient être vendus sans elle. Quelques vilains, ou hommes libres possédaient bien leur lopin de terre mais, d'une façon ou d'une autre, ils restaient attachés à la seigneurie qui les avait vu naître. Ils étaient soumis à la dîme, aux impôts, aux prestations en journées de travail, aux autorisations de mariage, aux réquisitions diverses. Et, si leur parcelle était giboyeuse, il leur fallait supporter sans protester les incursions des chasses seigneuriales au milieu de leurs récoltes.
Les seigneurs devinrent donc des chefs, des guides et des juges, avec droit de vie et de mort, de haute et basse justice. Ils n'étaient pas tous mauvais d'ailleurs, car le code de la chevalerie, s'ils l'observaient, protégeait les plus faibles. Ils se faisaient parfois les défenseurs des pauvres, de la veuve, et de l'orphelin. Leurs épouses, dames patronnesses, visitaient et secouraient les manants qui leur appartenaient. Elles y mettaient une certaine condescendance et, beaucoup plus tard, Saint-Vincent de Paul eut beaucoup de mal à enseigner la vraie charité aux meilleures d'entre elles.
L’évolution vers la liberté dura des siècles. Le docteur Robert a recueilli un texte probablement antérieur à la Révolution qui montre bien que, même après l'abolition officielle du servage, les esprits n'étaient pas encore convertis. Lisez plutôt : « il faut en convenir, il était affligeant pour des cœurs bien placés, de voir réduite en servitude cette partie d'hommes chargée des travaux rudes et pénibles de la campagne (les femmes) dont les productions forment néanmoins les richesses réelles de l'Etat.Nos mœurs, depuis longtemps, sont diamétralement opposées de J'esprit de servitudes ; aussi, depuis des siècles a-t-on rétabli en liberté ces anciens serfs questaux. Grâce à la bienfaisance de l'auguste Monarque qui nous gouverne, on en a poursuivi les faibles restes, et on les a proscrits dans toute l'étendue des domaines du Roi; on en a aboli jusqu'aux moindres vestiges mais il serait à souhaiter que les gens de la campagne n'oubliassent pas leur ancien état, qu'ils ne se prévalussent pas de leur liberté actuelle et qu'ils ne fissent pas la loi à ceux-là même dont ils étaient dans l'usage de la recevoir, en mettant leur journée à un trop haut prix."En d'autres termes : « N'oubliez pas ce que vous étiez et ce que nous avons fait pour vous. Ne vous faites pas payer votre travail trop cher ». Ou bien encore : « Ayez au moins la reconnaissance du ventre ».
Texte extrait : Chronique de Saint-Aubin-de-Médoc, René-Pierre Sierra, juin 1995, éditeur mairie de Saint-Aubin-de-Médoc, p 24-26.
Le 19e et 20e siècle ont été fortement marqué par des mouvements insurrectionnels et des guerres importantes :
- la Révolution et tout ce qui en a découlé.
- la Première Guerre mondiale.
- la Seconde Guerre mondiale.
- les Guerres d’Indochine et d’Algérie, décolonisation complexe.
Echelle 1/28800. Début du 18e siècle.
Claude Masse (1652-1737) est un ingénieur géographe connu pour ses plans de fortifications et ses travaux en Charente. Après des relevés sur le terrain, effectués entre 1707et 1709, il a dessiné une carte de l'ensemble du Médoc à l’échelle de trois lignes pour 100 toises, soit 1/28 800. Il s’agit d’une carte en 13 feuilles, à l’échelle de « 3 lignes pour 100 toises » soit 1/28.000. C’est une carte manuscrite en couleurs, elle peut être consultée à la Bibliothèque municipale de Bordeaux. Lorsqu’il effectuait ses relevés sur le terrain, Masse notait sur des carnets toutes ses observations, y compris son jugement sur les peuplades locales aux mœurs plutôt rudes. Cette carte est digne d'intérêt car c'est la première carte à grande échelle de la région. Seuls, les reliefs importants sont figurés. Ce sont les lignes de coteaux bordant la Jalle et ses affluents, et d'autres moins évidentes sur le terrain. Si le dessin de la Jalle est très précis, celui des ruisseaux est souvent approximatif. Il n'y a aucune différence entre les chemins les plus importants et les autres, ce qui donne un réseau assez confus. Cette carte étant antérieure à la construction des routes de Tourny, elle montre les tracés des anciennes voies. Les bois, près et vignes sont parfois mentionnés. Les toponymes sont souvent approximatifs.
Echelle 1/43200. Seconde moitié du 18e siècle.
Pierre de Belleyme (1747-1819) est un ingénieur géographe du roi Louis XV. En 1761, un arrêt du Conseil du Roi ordonne le levé de la Carte de la Guyenne, aux frais de la province. L’entreprise cartographique confiée à Pierre de Belleyme qui laissera son nom à la carte. Les levés, effectués de 1761 à 1774, au 1/43 200ème à une échelle double de celle de la Carte de Cassini, permettent de soigner la partie topographique du travail : la légende différencie les routes et les chemins ; elle distingue les forêts et les bois, les châtaigniers, les « pinadas », les landes, les marais et les dunes de sable. Le réseau hydrographique est soigneusement étudié.
Echelle 1/86400. Seconde moitié du 18e siècle.
La carte de Cassini ou carte de l'Académie est la première carte générale et particulière du royaume de France. Il serait plus approprié de parler de carte des Cassini, car elle fut dressée par la famille Cassini, principalement César-François Cassini (Cassini III) et son fils Jean-Dominique Cassini (Cassini IV) au 18e siècle. L'échelle adoptée est d'une ligne pour cent toises, soit une échelle de 1/86400 (une toise vaut 864 lignes). Cette carte constituait pour l'époque une véritable innovation et une avancée technique décisive. Elle est la première carte à s'appuyer sur une triangulation géodésique dont l'établissement prit plus de cinquante ans. Les trois générations de Cassini se succédèrent pour achever ce travail.
Echelle 1/8600. Seconde moitié du 18e siècle.
Les atlas dits « de Trudaine » furent élaborés au 18e siècle, à l’instigation de l’intendant, Daniel-Charles Trudaine, puis directeur des Ponts et Chaussées qui leur laissa son nom. Le but était de dresser une carte générale des routes royales de France. Les travaux de levé prirent quelque trente-cinq années, s’étalant de 1745 à 1780 environ. Chaque route royale fit l’objet d’un dessin précis, incluant en outre toutes les constructions existant sur une étendue de six lieues de part et d’autre de la chaussée : pont, moulin, ferme, grange, hameau, ville.
Echelle : 1/80000. 1818-1875.
Cette carte succède à la carte de Cassini. La carte d'État-major est une carte générale de la France réalisée, dans sa première version, entre 1818 et 1875. Pour la première fois, des mesures précises d’altitude sont effectuées. Même si la figuration rationnelle du relief reste la grande nouveauté par rapport à la carte de Cassini, il n'en demeure pas moins que, malgré la présence de points côtés sur la carte, on ne peut donner l'altitude exacte d'un point quelconque du document final.
Elle doit son nom au fait qu’elle était destinée avant tout aux militaires ; la couverture des régions frontalières a été prioritaire, celle du Sud-ouest plus tardive.
Echelle : 1/50000. 1898.
À partir de 1898, la carte d’état-major est éditée à l’échelle 1/50000 qui en simplifie l’utilisation : 1 centimètre y représente 500 mètres. Dans ses premières éditions, le relief est toujours représenté par des hachures. Mais cette carte évolue : en 1900 elle est en couleurs, en 1922, le relief est figuré par des courbes de niveau qui permettent de déterminer l’altitude de chaque point.
Echelle 1/2500. 1808-1812.
Le cadastre est un système d'évaluation et de définition des propriétés foncières servant de base à l'assiette fiscale de l'impôt foncier et à sa juste répartition. Il indique, pour chaque commune du territoire, l'emplacement, la surface et la valeur de tout bien foncier. Il est instauré sous Napoléon 1er par la loi du 15 septembre 1807 mais sa mise en œuvre peut être plus tardive.
Le cadastre se compose de trois éléments : le plan parcellaire ou plan cadastral : - découpage de la commune en sections et en parcelles, - les états de section : répertoire des propriétaires, nature des sols (cultures), toponymie au moment de l'établissement du cadastre, - la matrice des propriétés bâties et/ou non bâties : enregistrement des modifications et des mutations relatives aux biens fonciers.
Les plans cadastraux "napoléoniens" de la Gironde, conservés aux Archives départementales, ont fait l'objet d'une numérisation intégrale et sont consultables sur internet.
Echelle 1/28800. Début du XVIIIème siècle.
Claude Masse (1652-1737) est un ingénieur géographe connu pour ses plans de fortifications et ses travaux en Charente. Après des relevés sur le terrain, effectués entre 1707et 1709, il a dessiné une carte de l'ensemble du Médoc à l’échelle de trois lignes pour 100 toises, soit 1/28 800. Il s’agit d’une carte en 13 feuilles, à l’échelle de « 3 lignes pour 100 toises » soit 1/28.000. C’est une carte manuscrite en couleurs, elle peut être consultée à la Bibliothèque municipale de Bordeaux. Lorsqu’il effectuait ses relevés sur le terrain, Masse notait sur des carnets toutes ses observations, y compris son jugement sur les peuplades locales aux mœurs plutôt rudes. Cette carte est digne d'intérêt car c'est la première carte à grande échelle de la région. Seuls, les reliefs importants sont figurés. Ce sont les lignes de coteaux bordant la Jalle et ses affluents, et d'autres moins évidentes sur le terrain. Si le dessin de la Jalle est très précis, celui des ruisseaux est souvent approximatif. Il n'y a aucune différence entre les chemins les plus importants et les autres, ce qui donne un réseau assez confus. Cette carte étant antérieure à la construction des routes de Tourny, elle montre les tracés des anciennes voies. Les bois, près et vignes sont parfois mentionnés. Les toponymes sont souvent approximatifs.
Echelle 1/43200. Seconde moitié du XVIIIème siècle.
Pierre de Belleyme (1747- 1819) est un ingénieur géographe du roi Louis XV. En 1761, un arrêt du Conseil du Roi ordonne le levé de la Carte de la Guyenne, aux frais de la province. L’entreprise cartographique confiée à Pierre de Belleyme qui laissera son nom à la carte. Les levés, effectués de 1761 à 1774, au 1/43 200ème à une échelle double de celle de la Carte de Cassini, permettent de soigner la partie topographique du travail : la légende différencie les routes et les chemins ; elle distingue les forêts et les bois, les châtaigniers, les « pinadas », les landes, les marais et les dunes de sable. Le réseau hydrographique est soigneusement étudié.
Echelle 1/86400. Seconde moitié du XVIIIème siècle.
La carte de Cassini ou carte de l'Académie est la première carte générale et particulière du royaume de France. Il serait plus approprié de parler de carte des Cassini, car elle fut dressée par la famille Cassini, principalement César-François Cassini (Cassini III) et son fils Jean-Dominique Cassini (Cassini IV) au 18ème siècle. L'échelle adoptée est d'une ligne pour cent toises, soit une échelle de 1/86400 (une toise vaut 864 lignes). Cette carte constituait pour l'époque une véritable innovation et une avancée technique décisive. Elle est la première carte à s'appuyer sur une triangulation géodésique dont l'établissement prit plus de cinquante ans. Les trois générations de Cassini se succédèrent pour achever ce travail.
Echelle 1/8600. Seconde moitié du XVIIIème siècle.
Les atlas dits « de Trudaine » furent élaborés au XVIIIe siècle, à l’instigation de l’intendant puis directeur des Ponts et Chaussées qui leur laissa son nom. Le but était de dresser une carte générale des routes royales de France. Les travaux de levé prirent quelque trente-cinq années, s’étalant de 1745 à 1780 environ. Chaque route royale fit l’objet d’un dessin précis, incluant en outre toutes les constructions existant sur une étendue de six lieues de part et d’autre de la chaussée : pont, moulin, ferme, grange, hameau, ville.
Echelle : 1/80000. 1818-1875.
Cette carte succède à la carte de Cassini. La carte d'État-major est une carte générale de la France réalisée, dans sa première version, entre 1818 et 1875. Pour la première fois, des mesures précises d’altitude sont effectuées. Même si la figuration rationnelle du relief reste la grande nouveauté par rapport à la carte de Cassini, il n'en demeure pas moins que, malgré la présence de points côtés sur la carte, on ne peut donner l'altitude exacte d'un point quelconque du document final.
Elle doit son nom au fait qu’elle était destinée avant tout aux militaires ; la couverture des régions frontalières a été prioritaire, celle du Sud-ouest plus tardive.
Echelle : 1/50000. 1898.
À partir de 1898, la carte d’état-major est éditée à l’échelle 1/50000 qui en simplifie l’utilisation : 1 centimètre y représente 500 mètres. Dans ses premières éditions, le relief est toujours représenté par des hachures. Mais cette carte évolue : en 1900 elle est en couleurs, en 1922, le relief est figuré par des courbes de niveau qui permettent de déterminer l’altitude de chaque point.
Echelle 1/2500. 1808-1812.
Le cadastre est un système d'évaluation et de définition des propriétés foncières servant de base à l'assiette fiscale de l'impôt foncier et à sa juste répartition. Il indique, pour chaque commune du territoire, l'emplacement, la surface et la valeur de tout bien foncier. Il est instauré sous Napoléon 1er par la loi du 15 septembre 1807 mais sa mise en œuvre peut être plus tardive.
Le cadastre se compose de trois éléments : le plan parcellaire ou plan cadastral : - découpage de la commune en sections et en parcelles, - les états de section : répertoire des propriétaires, nature des sols (cultures), toponymie au moment de l'établissement du cadastre, - la matrice des propriétés bâties et/ou non bâties : enregistrement des modifications et des mutations relatives aux biens fonciers.
Les plans cadastraux "napoléoniens" de la Gironde, conservés aux Archives départementales, ont fait l'objet d'une numérisation intégrale et sont consultables sur internet.
Dans nos communes de l’entrée du Médoc, l’eau est un élément indispensable à la vie et à l’organisation humaine. Chaque commune est traversée d’ouest en est par des cours d’eau aux multiples noms ; des jalles plus ou moins importantes, des ruisseaux, des estey, des crastes et des berles, qui mènent à la Garonne. Les zones humides des palus alternent avec les marais des vallées des Jalles.
La jalle : est le nom commun gascon pour désigner un cours d'eau dans le médoc.
Le mot générique qui semble propre à la région pour désigner un cours d’eau d’une certaine importance est « jalle » sur lequel se sont formés de nombreux lieux-dits dès 1298 (« devert la Jale »), « entre deux Jalles » (1688), « la Jalle de Plassan » (1542) ou « la Jalle de Saulesse » (1542). Le nom déformé a vraisemblablement formé « Geles », dans le « Bois de Geles ». Le mot « jalle » peut venir du pré-indo-européen « cale, care ».
Texte issu d’Anne Cavignac, Les noms de lieux du canton de Blanquefort, 1968, 3 tomes. (longue explication des transformations du mot jalle p. 105-120).
Une craste : nom qui vient du gascon crasta, issu du latin castrum désigne, dans les Landes de Gascogne un fossé de drainage, généralement creusé dans le sable, aménagé pour assainir la Lande humide. En usage depuis des siècles, la craste se généralise au milieu du XIXe siècle afin de faciliter l’écoulement des eaux et rendre possible la mise en culture du pin maritime. Le terme est passé dans le vocabulaire régional courant.
Source Wikipedia
Une berle : nom gascon très répandu, désigne en forêt un vieux fossé.
Un estey : Sur les rives de la Gironde, de la Garonne et de la Dordogne, sur la côte du Bassin d’Arcachon, des cours d’eau se jettent en formant des esteys.
Ces esteys sont soumis au régime des marées, ils ont longtemps abrité de petits ports utilisés par les bateliers et les pêcheurs. Avec la disparition de la batellerie, ils ne sont plus fréquentés que par les pêcheurs et les plaisanciers.
Ce terme est à rapprocher de celui d’étier ou d’estier, le canal qui alimente les marais salants ou qui relie un lac et une rivière.
Pour certains auteurs, au nord de Bordeaux sur la rive gauche de la Garonne puis de la Gironde, ce terme n’est plus employé. Un examen attentif des cartes actuelles ou anciennes permet de démentir cette théorie.
Il y a d’abord l’Estey Crebat, exutoire des marais de Bordeaux entre Bacalan et la Jalle de Blanquefort que d’aucuns considèrent comme l’estuaire du Limancet.
Plus au nord, le plan cadastral de Pauillac (1825) nous livre les noms des esteys du Gart, de Padarnac, de la Verrerie et de Saint Lambert.
Entre Saint-Estèphe et Saint-Seurin de Cadourne on trouve l’Estey d’Un.
Admettons donc que le terme est plus fréquent en amont de Bordeaux, mais reconnaissons qu’il est également utilisé au nord.
Texte de Michel Baron
Ensemble des conditions météorologiques d'une région, d'un lieu.
Nous proposons l’étude du déroulement de la vie à travers le changement de l’espace, comment nos ancêtres ont structuré leur village en tenant compte des réalités géographiques dans lesquelles ils vivaient dans les rubriques suivantes :
- le peuplement,
- la démographie et les recensements,
- la toponymie,
- la voirie,
- les transports, - l’économie.
« La géographie humaine est l'étude spatiale des activités humaines à la surface du globe, donc l'étude de l'écoumène, c'est-à-dire des régions habitées par l'homme.
Cette branche de la géographie est donc par définition une science humaine.
Ses domaines sont très variés et font appel aussi bien à la démographie, à la sociologie, à l'économie, à l'histoire, au droit ou encore à la politique.
La géographie humaine comprend elle-même de nombreuses spécialités :
- la géographie de la population
- la géographie rurale
- la géographie urbaine
- la géographie sociale
- la géographie économique
- la géographie des transports
- la géographie politique
- la géographie culturelle
- la géographie religieuse ».
Les autres rubriques seront abordées dans le chapitre de la population : vie culturelle, vie politique, vie religieuse, loisirs, la langue.
La toponymie (du grec tópos, τόπος, lieu et ónoma, ὄνομα, nom) est la science qui étudie les noms de lieux, ou toponymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés. Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), elle est l'une des deux branches principales de l'onomastique (étude des noms propres), elle-même branche de la linguistique.
Outre l'étude des noms de lieux habités (villes, bourgs, villages, hameaux et écarts) ou non habités (lieux-dits), la toponymie étudie également les noms liés au relief (oronymes), aux cours d'eaux (hydronymes), aux voies de communication (odonymes ou hodonymes).
La voirie désigne à la fois l'ensemble des voies de circulation (le réseau routier : routes, chemins, rues, etc.) et la nature et la structure de ces voies (voie unique, 2 x 2 voies, etc.).
Le boulevard : large voie faisant le tour d’une ville (sur l’emplacement des anciens remparts), généralement plantée d’arbres (1803 bolevers « ouvrage de madriers », puis « remparts » avant 1365 ; du moyen néerlandais bolwerc).
L’avenue : large voie urbaine, plantée d’arbres proche du boulevard (1549, forme verbale de : avenir, « arriver »), l’équivalent de la fameuse « perspective » des Russes.
Le cours : du latin cursus, action de courir, voyage. Au XVII ° siècle, influence de l’italien corso : longue et large avenue servant de promenade. On en trouve à Bordeaux et au Bouscat.
La place : lieu public, espace découvert, généralement entouré de constructions (1080 « endroit » latin populaire platea) place d’une ville grecque agora, d’une ville latine forum. La place publique : en public, aux yeux de tous. Elle est souvent proche de l’église et servait aussi de marché.
La rue : voie bordée de maisons, au moins en partie, dans une agglomération (1080 latin ruga ride). Une petite rue devient le diminutif : ruelle
La route : voie de communication terrestre aménagée, plus importante que le chemin, située, hors d’une agglomération ou reliant une agglomération à une autre (12° siècle latin médiéval rupta, ellipse de via rupta, latin classique rumpere viam « ouvrir un passage »).
La voie : espace à parcourir pour aller quelque part, cet espace lorsqu’il est tracé et aménagé (XI° siécle du latin via, voie)
Le chemin : voie qui permet d’aller d’un lieu à un autre (1080 latin populaire camminus, mot gaulois)
Le square : mot anglais, proprement « carré » (de l’ancien français esquarre cf. équerre), utilisé au milieu du XIX° siècle, désigne un petit jardin public, généralement entouré d’une grille et aménagé au milieu d’une place.
L’impasse : petite rue qui n’a pas d’issue (1761 de « in » (privatif) et passer : on ne passe pas !)
Le rond-point : (roont-point « demi-cercle » en 1375 de rond et point « lieu, emplacement » : place circulaire (1831) d’où rayonnent plusieurs avenues, extension du carrefour vers lequel convergent plusieurs allées dans une forêt ou un jardin (1708).
Le quai : 1311, mot normand et picard, dérivé du latin dès 1167, du gaulois caio « enceinte » : voie publique aménagée entre les maisons et un cours d’eau, sur la levée de terre, soutenue par un mur de maçonnerie. Les quais sont connus à Bordeaux et à Paris, Parempuyre en possède un sur la Garonne.
Texte d'Henri Bret.
La première ressource de la commune, c’est sa terre que les hommes cultivent depuis des siècles, les céréales, les prairies où l’on élève vaches et chevaux, la vigne aussi, les jardins pour les légumes, les marais… Nous regarderons les artisans et commerçants, mais aujourd’hui, l’industrie contemporaine a donné un tout autre aspect à la commune.
Dans cette rubrique, vous trouverez les caractéristiques de l’organisation de la vie de la commune, les personnalités qui l’ont marqué, la langue et la démographie…
La langue parlée durant plusieurs siècles a été une langue gasconne.
Cette langue que certains de nos concitoyens réapprennent à parler aujourd’hui a fortement marqué les relations familiales et humaines et même le territoire puisqu’aujourd’hui un bon nombre de toponymes sont nettement d’origine gasconne. Cette langue est caractérisée entre autres par son vocabulaire, ses tournures et originalités grammaticales, elle a en particulier fleuri dans les chaffres locaux, elle a son accent, sa verdeur, son humour (ah ! les histoires gasconnes !). Aujourd’hui, encore, elle divise les habitants dans la façon de prononcer plusieurs lieux-dits.
La démographie est l'étude statistiques des populations humaines, de leur état , de leur mouvement ainsi que des facteurs (biologiques, socio-culturels,…) agissant sur ces caractéristiques.
Saint Aubin, Ce saint fut choisi comme protecteur de la paroisse vers le 8e siècle.
Cette rubrique relate des faits survenus dans la vie quotidienne des habitants de Saint-Aubin-de-Médoc.
Ecole, collège, et lycée, voici l’histoire de ces établissements.
Voici présentées des personnes qui ont compté dans la vie de la commune de Saint-Aubin-de-Médoc.
La santé des populations a de tout temps été liée aux conditions de vie, mais aussi au contexte politique et économique, ainsi qu’aux conditions climatiques.
Vous trouverez dans cette rubrique nombre d’éléments d’information et de réflexion sur la lente évolution des problèmes de santé dans la commune.
Le patrimoine de la commune est particulièrement riche, en particulier de par sa proximité avec la ville de Bordeaux, dont la plupart des grandes familles avaient une maison d’été dans la ceinture verte des environs. Seront présents dans cette partie : les châteaux, belles demeures, domaines, villas, les maisons typiques, les moulins, les lavoirs, les parcs, ...
NB : les églises et cimetières figurent dans Population / Vie religieuse, les écoles dans Population / Etablissements scolaires, les puits dans Géo physique / Eau.
La vie des habitants de St-Aubin s'est cristallisée pendant longtemps autour des seigneurs et des grands propriétaires qui, de gré ou de force, furent leurs principaux employeurs. Ils habitaient les maisons fortes ou châteaux : Lasalle (plus tard appelé Villepreux) et Cujac.
Au cours du 19e siècle, les riches Bordelais, propriétaires de domaines aux environs de Bordeaux, rivalisaient entre eux. Ils avaient des vignes qui leur rapportaient de bons revenus, ils vivaient l’été dans leurs « résidences secondaires » et cherchaient par l’originalité de leurs aménagements à marquer les esprits de leurs visiteurs. Parmi ces marqueurs sociaux, on retrouve la grandeur et la beauté de la demeure, la majesté du portail, le vivier si un cours d’eau est proche, parfois une vacherie, une serre, un jardin et sans doute le plus impressionnant un parc constitué d’essences rares et exotiques.
Elle a pour objet la recherche de l'origine et de la filiation des personnes et des familles. Elle permet aussi de découvrir la vie de nos ancêtres ainsi que leurs conditions de vie, tellement différentes des nôtres. Nous présenterons ici quelques généalogies familiales. En France, la majorité des paroisses tenaient les registres de baptêmes, de mariages et de sépultures de façon généralement complète à partir de 1737, certains curés tenaient déjà leurs registres dès 1632.
Au hasard des registres paroissiaux, sont aussi signalés des événements comme des décès surprenants, des bizarreries météorologiques ou d’autres observations au gré de l’humeur du curé.