Echelle 1/28800. Début du 18e siècle.
Claude Masse (1652-1737) est un ingénieur géographe connu pour ses plans de fortifications et ses travaux en Charente. Après des relevés sur le terrain, effectués entre 1707et 1709, il a dessiné une carte de l'ensemble du Médoc à l’échelle de trois lignes pour 100 toises, soit 1/28 800. Il s’agit d’une carte en 13 feuilles, à l’échelle de « 3 lignes pour 100 toises » soit 1/28.000. C’est une carte manuscrite en couleurs, elle peut être consultée à la Bibliothèque municipale de Bordeaux. Lorsqu’il effectuait ses relevés sur le terrain, Masse notait sur des carnets toutes ses observations, y compris son jugement sur les peuplades locales aux mœurs plutôt rudes. Cette carte est digne d'intérêt car c'est la première carte à grande échelle de la région. Seuls, les reliefs importants sont figurés. Ce sont les lignes de coteaux bordant la Jalle et ses affluents, et d'autres moins évidentes sur le terrain. Si le dessin de la Jalle est très précis, celui des ruisseaux est souvent approximatif. Il n'y a aucune différence entre les chemins les plus importants et les autres, ce qui donne un réseau assez confus. Cette carte étant antérieure à la construction des routes de Tourny, elle montre les tracés des anciennes voies. Les bois, près et vignes sont parfois mentionnés. Les toponymes sont souvent approximatifs.
Echelle 1/43200. Seconde moitié du 18e siècle.
Pierre de Belleyme (1747-1819) est un ingénieur géographe du roi Louis XV. En 1761, un arrêt du Conseil du Roi ordonne le levé de la Carte de la Guyenne, aux frais de la province. L’entreprise cartographique confiée à Pierre de Belleyme qui laissera son nom à la carte. Les levés, effectués de 1761 à 1774, au 1/43 200ème à une échelle double de celle de la Carte de Cassini, permettent de soigner la partie topographique du travail : la légende différencie les routes et les chemins ; elle distingue les forêts et les bois, les châtaigniers, les « pinadas », les landes, les marais et les dunes de sable. Le réseau hydrographique est soigneusement étudié.
Echelle 1/86400. Seconde moitié du 18e siècle.
La carte de Cassini ou carte de l'Académie est la première carte générale et particulière du royaume de France. Il serait plus approprié de parler de carte des Cassini, car elle fut dressée par la famille Cassini, principalement César-François Cassini (Cassini III) et son fils Jean-Dominique Cassini (Cassini IV) au 18e siècle. L'échelle adoptée est d'une ligne pour cent toises, soit une échelle de 1/86400 (une toise vaut 864 lignes). Cette carte constituait pour l'époque une véritable innovation et une avancée technique décisive. Elle est la première carte à s'appuyer sur une triangulation géodésique dont l'établissement prit plus de cinquante ans. Les trois générations de Cassini se succédèrent pour achever ce travail.
Echelle 1/8600. Seconde moitié du 18e siècle.
Les atlas dits « de Trudaine » furent élaborés au 18e siècle, à l’instigation de l’intendant, Daniel-Charles Trudaine, puis directeur des Ponts et Chaussées qui leur laissa son nom. Le but était de dresser une carte générale des routes royales de France. Les travaux de levé prirent quelque trente-cinq années, s’étalant de 1745 à 1780 environ. Chaque route royale fit l’objet d’un dessin précis, incluant en outre toutes les constructions existant sur une étendue de six lieues de part et d’autre de la chaussée : pont, moulin, ferme, grange, hameau, ville.
Echelle : 1/80000. 1818-1875.
Cette carte succède à la carte de Cassini. La carte d'État-major est une carte générale de la France réalisée, dans sa première version, entre 1818 et 1875. Pour la première fois, des mesures précises d’altitude sont effectuées. Même si la figuration rationnelle du relief reste la grande nouveauté par rapport à la carte de Cassini, il n'en demeure pas moins que, malgré la présence de points côtés sur la carte, on ne peut donner l'altitude exacte d'un point quelconque du document final.
Elle doit son nom au fait qu’elle était destinée avant tout aux militaires ; la couverture des régions frontalières a été prioritaire, celle du Sud-ouest plus tardive.
Echelle : 1/50000. 1898.
À partir de 1898, la carte d’état-major est éditée à l’échelle 1/50000 qui en simplifie l’utilisation : 1 centimètre y représente 500 mètres. Dans ses premières éditions, le relief est toujours représenté par des hachures. Mais cette carte évolue : en 1900 elle est en couleurs, en 1922, le relief est figuré par des courbes de niveau qui permettent de déterminer l’altitude de chaque point.
Echelle 1/2500. 1808-1812.
Le cadastre est un système d'évaluation et de définition des propriétés foncières servant de base à l'assiette fiscale de l'impôt foncier et à sa juste répartition. Il indique, pour chaque commune du territoire, l'emplacement, la surface et la valeur de tout bien foncier. Il est instauré sous Napoléon 1er par la loi du 15 septembre 1807 mais sa mise en œuvre peut être plus tardive.
Le cadastre se compose de trois éléments : le plan parcellaire ou plan cadastral : - découpage de la commune en sections et en parcelles, - les états de section : répertoire des propriétaires, nature des sols (cultures), toponymie au moment de l'établissement du cadastre, - la matrice des propriétés bâties et/ou non bâties : enregistrement des modifications et des mutations relatives aux biens fonciers.
Les plans cadastraux "napoléoniens" de la Gironde, conservés aux Archives départementales, ont fait l'objet d'une numérisation intégrale et sont consultables sur internet.
Partie de la croûte terrestre à l'état naturel ou aménagée, sur laquelle on se tient et se déplace
Ensemble des conditions météorologiques d'une région, d'un lieu.