Le découpage des périodes historiques peut varier d’un pays à l’autre.
Pour la France :
- la Préhistoire qui recoupe les premières occupations humaines avant l’invention de l’écriture.
Après l’invention de l’écriture, c’est l’Histoire qui se divise en 4 périodes :
- l’Antiquité, de l'apparition de l'écriture jusqu'à la mort de Théodose Ier en 395 après J.C ou la chute de l'Empire romain d'Occident en 476 après J.C ;
- le Moyen Âge entre l’Antiquité et la Renaissance, soit de 395 après J.C ( ou 476 ) jusqu'à la chute de Constantinople par les Turcs en 1453 ou la prise de Grenade et la découverte de l'Amérique en 1492 ;
- l’Histoire Moderne s’étend du XVI au XVIIIe siècle jusqu’à la Révolution française ;
- l’Histoire Contemporaine commence en 1789 et dure jusqu’à nos jours.
Dans la terminologie universelle des historiens – à l'exception des historiens français – l'Époque contemporaine couvre toujours les derniers 75 ans environ avant le présent dans le sens où vivent encore des témoins, des contemporains de ces évènements . La lecture actuelle du mot « contemporain » par les historiens français est au sens où les événements qu'elle couvre ont des conséquences directes sur le monde actuel.
Les Celtes avaient leurs esclaves et leurs classes dirigeantes, les Romains aussi. Beaucoup de ces esclaves étaient des ennemis vaincus.
Malgré les efforts du Christianisme pour donner à chacun sa dignité et sa liberté, il existait dans le peuple une façon de penser, une manière d'être qui considéraient comme tout naturel d'être un chef ou un esclave, chacun mis une fois pour toute à sa place par le sort de la naissance. Les uns voyaient leurs possessions, donc leur puissance s'accroître, les autres se résignaient à n'être que des misérables, enfants de misérables et n'envisageaient pas d'autre avenir pour leur misérable descendance.
Les invasions, les pillages continuels, les persécutions de toutes sortes forcèrent les gens à se rassembler derrière un chef qui pouvait provenir soit de l'ancienne noblesse gauloise, soit des colons romains, anciens soldats auxquels l'empereur avait donné des terres, soit de grands propriétaires gallo-romains. D'autres, d'origine plus modeste, avaient pu s'imposer au peuple par leur force, leur courage ou leur aplomb. Enfin les rois donnaient des terres aux chevaliers de leur armée qui devenaient ainsi les fondateurs de dynasties nobles. Le petit peuple s'aggloméra tout naturellement auprès des lieux qu'on pouvait fortifier. Il nous reste aujourd'hui quelques renseignements sur les deux maisons fortes de Cujac et de Lassalle, appelé aussi Villepreux, mais nous ne savons pas comment se protégeaient les habitants de Segonnes et de Bourton. L'état des misérables sentiers qui les desservaient fut peut-être leur meilleure sauvegarde.
Quant à Loustauvieil, ce fut, à l'origine, une maison fortifiée. Ce besoin de rechercher la protection d'un gros propriétaire, bien équipé, bien défendu, amena la masse du peuple à lui faire allégeance. Nés pour être dominés, descendants d'esclaves, ils devinrent serfs, manants, vilains, taillables et corvéables à merci. Par contrat ou de force, ils furent attachés à la terre qu'ils cultivaient. Ils étaient vendus avec elle mais la plupart ne pouvaient être vendus sans elle. Quelques vilains, ou hommes libres possédaient bien leur lopin de terre mais, d'une façon ou d'une autre, ils restaient attachés à la seigneurie qui les avait vu naître. Ils étaient soumis à la dîme, aux impôts, aux prestations en journées de travail, aux autorisations de mariage, aux réquisitions diverses. Et, si leur parcelle était giboyeuse, il leur fallait supporter sans protester les incursions des chasses seigneuriales au milieu de leurs récoltes.
Les seigneurs devinrent donc des chefs, des guides et des juges, avec droit de vie et de mort, de haute et basse justice. Ils n'étaient pas tous mauvais d'ailleurs, car le code de la chevalerie, s'ils l'observaient, protégeait les plus faibles. Ils se faisaient parfois les défenseurs des pauvres, de la veuve, et de l'orphelin. Leurs épouses, dames patronnesses, visitaient et secouraient les manants qui leur appartenaient. Elles y mettaient une certaine condescendance et, beaucoup plus tard, Saint-Vincent de Paul eut beaucoup de mal à enseigner la vraie charité aux meilleures d'entre elles.
L’évolution vers la liberté dura des siècles. Le docteur Robert a recueilli un texte probablement antérieur à la Révolution qui montre bien que, même après l'abolition officielle du servage, les esprits n'étaient pas encore convertis. Lisez plutôt : « il faut en convenir, il était affligeant pour des cœurs bien placés, de voir réduite en servitude cette partie d'hommes chargée des travaux rudes et pénibles de la campagne (les femmes) dont les productions forment néanmoins les richesses réelles de l'Etat.Nos mœurs, depuis longtemps, sont diamétralement opposées de J'esprit de servitudes ; aussi, depuis des siècles a-t-on rétabli en liberté ces anciens serfs questaux. Grâce à la bienfaisance de l'auguste Monarque qui nous gouverne, on en a poursuivi les faibles restes, et on les a proscrits dans toute l'étendue des domaines du Roi; on en a aboli jusqu'aux moindres vestiges mais il serait à souhaiter que les gens de la campagne n'oubliassent pas leur ancien état, qu'ils ne se prévalussent pas de leur liberté actuelle et qu'ils ne fissent pas la loi à ceux-là même dont ils étaient dans l'usage de la recevoir, en mettant leur journée à un trop haut prix."En d'autres termes : « N'oubliez pas ce que vous étiez et ce que nous avons fait pour vous. Ne vous faites pas payer votre travail trop cher ». Ou bien encore : « Ayez au moins la reconnaissance du ventre ».
Texte extrait : Chronique de Saint-Aubin-de-Médoc, René-Pierre Sierra, juin 1995, éditeur mairie de Saint-Aubin-de-Médoc, p 24-26.
Le 19e et 20e siècle ont été fortement marqué par des mouvements insurrectionnels et des guerres importantes :
- la Révolution et tout ce qui en a découlé.
- la Première Guerre mondiale.
- la Seconde Guerre mondiale.
- les Guerres d’Indochine et d’Algérie, décolonisation complexe.