La commune du Taillan, avec
Le sol est formé essentiellement de sable et de graviers, avec quelques parties argileuses qui affleurent par endroit. Le sous-sol est calcaire et contient des sédiments marins ; les terres de nature graveleuses sont propices à la culture de la vigne qui a été la principale activité agraire jusqu’à la fin du XIXe siècle (
Le Taillan est la limite séparant le Haut-Médoc de la région des Graves. À côté de la culture de la vigne, se pratiquaient également, des cultures ancestrales comme le seigle, le millet, le chanvre. Sur les « Communaux », les paysans avaient la possibilité de faire paître les troupeaux de vaches et moutons. La commune possède une très belle forêt domaniale de
Relativement stable jusqu’à la première moitié du XXe siècle, la population du Taillan est en augmentation constante sur les dernières décennies.
De 1947 à 1990, elle a été multipliée par 6. Elle se répartit dans différents quartiers, autrefois appelés villages : Germignan, Le Bourg, Hontane, le Lout, Lagorce, La Belgique (ancienne Allemagne et plus anciennement La Lomagne).
De par son passé, le Taillan a toujours appartenu à la région médocaine dont il est la véritable porte. Au XVIIIe siècle, la paroisse dépendait de l’Archiprêtré de Moulis. Depuis que le Médoc est habité, et que Bordeaux existe, les hommes, pour communiquer et commercer ont éprouvé le besoin de se déplacer. Ainsi, par sa situation géographique, Le Taillan a toujours été le lieu de franchissement de la jalle, sur le trajet de Bordeaux à la pointe du Médoc. Les Romains construisirent la première route en dur nommée « grande lébade ou levade ». Plus tard, la route royale que M. de Tourny intendant de Bordeaux fit tracer, emprunta un itinéraire presque identique.
Pour des raisons liées au commerce du vin, la municipalité ajouta en 1925, le terme « Médoc » à celui du Taillan. Initialement, la commune était intégrée au canton de Blanquefort. En 1982, Saint-Médard-en-Jalles devint chef-lieu de canton et Le Taillan-Médoc lui fut rattaché administrativement. La fête patronale a lieu le 13 janvier, jour de la Saint Hilaire, patron de la paroisse depuis le XIe siècle.
Cet article est tiré du site de l’association point Info du Taillan.
Dans nos communes de l’entrée du Médoc, l’eau est un élément indispensable à la vie et à l’organisation humaine. Chaque commune est traversée d’ouest en est par des cours d’eau aux multiples noms ; des jalles plus ou moins importantes, des ruisseaux, des estey, des crastes et des berles, qui mènent à la Garonne. Les zones humides des palus alternent avec les marais des vallées des Jalles.
La jalle : est le nom commun gascon pour désigner un cours d'eau dans le médoc.
Le mot générique qui semble propre à la région pour désigner un cours d’eau d’une certaine importance est « jalle » sur lequel se sont formés de nombreux lieux-dits dès 1298 (« devert la Jale »), « entre deux Jalles » (1688), « la Jalle de Plassan » (1542) ou « la Jalle de Saulesse » (1542). Le nom déformé a vraisemblablement formé « Geles », dans le « Bois de Geles ». Le mot « jalle » peut venir du pré-indo-européen « cale, care ».
Texte issu d’Anne Cavignac, Les noms de lieux du canton de Blanquefort, 1968, 3 tomes. (longue explication des transformations du mot jalle p. 105-120).
Une craste : nom qui vient du gascon crasta, issu du latin castrum désigne, dans les Landes de Gascogne un fossé de drainage, généralement creusé dans le sable, aménagé pour assainir la Lande humide. En usage depuis des siècles, la craste se généralise au milieu du XIXe siècle afin de faciliter l’écoulement des eaux et rendre possible la mise en culture du pin maritime. Le terme est passé dans le vocabulaire régional courant.
Source Wikipedia
Une berle : nom gascon très répandu, désigne en forêt un vieux fossé.
Un estey : Sur les rives de la Gironde, de la Garonne et de la Dordogne, sur la côte du Bassin d’Arcachon, des cours d’eau se jettent en formant des esteys.
Ces esteys sont soumis au régime des marées, ils ont longtemps abrité de petits ports utilisés par les bateliers et les pêcheurs. Avec la disparition de la batellerie, ils ne sont plus fréquentés que par les pêcheurs et les plaisanciers.
Ce terme est à rapprocher de celui d’étier ou d’estier, le canal qui alimente les marais salants ou qui relie un lac et une rivière.
Pour certains auteurs, au nord de Bordeaux sur la rive gauche de la Garonne puis de la Gironde, ce terme n’est plus employé. Un examen attentif des cartes actuelles ou anciennes permet de démentir cette théorie.
Il y a d’abord l’Estey Crebat, exutoire des marais de Bordeaux entre Bacalan et la Jalle de Blanquefort que d’aucuns considèrent comme l’estuaire du Limancet.
Plus au nord, le plan cadastral de Pauillac (1825) nous livre les noms des esteys du Gart, de Padarnac, de la Verrerie et de Saint Lambert.
Entre Saint-Estèphe et Saint-Seurin de Cadourne on trouve l’Estey d’Un.
Admettons donc que le terme est plus fréquent en amont de Bordeaux, mais reconnaissons qu’il est également utilisé au nord.
Texte de Michel Baron