Plaques de cocher

Vous avez peut-être remarqué cette plaque scellée sur le mur d’une habitation, à environ 3 m de hauteur, au début de la rue Gambetta côté droit ?

 Les inscriptions en lettres en relief sont lisibles bien que rouillées:

GIRONDE  M^ne   C^on              Chemin de Moyenne Communication suivi du numéro 122 qui a été recouvert
                                                
0,2 <-- BLANQUEFORT
1,3 <-- ANDRIAN
3,9 <-- L’ILE
6,9 <-- CHⁱⁿ de LABARDE       Chemin de Labarde

Ce chemin de moyenne communication, qui portait le numéro 122, partait de Saint-Médard-en-Jalles pour rejoindre la Garonne.

Plaque à Caychac

Cette plaque signalée par Jean-Pierre Jouglet avenue du Général de Gaulle indique le CHEMin de Grande COMmunication numéro 118 qui mène DE BORDEAUX A LESPARRE, elle est en terre cuite émaillée.

Et vous, en connaissez-vous d’autres à Blanquefort , Eysines, Bruges, Eysines, Le-Haillan, Ludon, Macau, Parempuyre, Le Pian, St-Aubin, St Médard, Le-Taillan ?
Sachant que des plaques de cocher sont déjà recensées à Saint-Médard-en-Jalles (1) et à Macau (2).

N’hésitez pas à nous les signaler.

Origines des plaques 

Le terme de « plaque de clocher » est récent, il a vu le jour sur internet au début du 21^e siècle, il désigne les plaques indicatrices (et par extension les poteaux) apposées aux bords des voies de communication.

C’est une circulaire du 15 avril 1835 des Ponts et Chaussées qui est à l’origine de ces plaques ; elle demandait aux préfets la mise en place dans chaque département de plaques indicatrices (en fonte ou en zinc) pour aider à orienter les voyageurs.

Le 30 avril 1877, le Conseil Général de Gironde, passe commande de 1 500 plaques indicatrices en terre cuite émaillée, chaque plaque coûte 2,25 francs, ayant pour dimensions : 0,30 m de long, 0,22 m de large et 0,25 d’épaisseur. Le fond est en émail opaque blanc et les lettres bleues. Leur pose commence en avril 1878 mais dès 1892 les plaques en fonte seront privilégiées.

Sur internet, sur les réseaux sociaux et en particulier Facebook, des passionnés du patrimoine routier partagent leurs découvertes, leurs expériences de restauration, d’autres en font le recensement à travers la France.

La plaque de la rue Gambetta mériterait une bonne restauration.

Merci à Jeroen Oweijen et Patrick Rollet du groupe facebook « Les plaques de clocher » qui ont apporté leur expertise sur l’identification du chemin indiqué sur la plaque de la rue Gambetta.

Photos et texte Martine Le Barazer, mars 2025.
Sources des origines :  https://plaquedecocher.fr