Domaine Saint-Louis

Le domaine Saint-Louis est composé de deux maisons, la plus ancienne de la fin du 18e siècle a appartenu aux familles Marchandon-Laville-Valade, de Clouet de Piettre-Jabet-Sommereau, Lanavit-Poirier-Bastard, Poumeau-Delille, Vuillaume-de Saint-Quentin, Fumeau et depuis 1946, elle est la propriété de la famille Bidou.

CPA-Saint-Louis-1-sans-timbre

La maison voisine fut construite vers 1882 et appartenait à la famille Saint-Quentin, elle a été démolie en 1992, depuis une résidence, une crèche et les bureaux du CCAS ont été construits en lieu et place. 

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Saint-Louis-Sud-CPA

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’acte notarié de vente du domaine Saint-Louis le 28 octobre 1880 et le texte de Jean Lafitte nous livrent une partie du passé de ce domaine. Un des anciens propriétaires, Louis de Clouet est le fondateur de la ville de Cienfuegos à Cuba.

 

Vente du 28/10/1880 chez maitre Bourdeaux 

Vente du vingt-huit octobre 1880 (le texte reprend les termes du procès-verbal ci-dessous et précise :)

Du levant à l’autre partie du domaine qui va être vendu à Mme Vuillaume
Du midi à un chemin public
Du nord au chemin d’intérêt communal n°122
Et du couchant à la propriété du sieur Gravereau.

 

Origine de propriété :

Le domaine de Saint-Louis appartient en majeure partie à Mme Bastard, recueillie dans la succession Mme Jeanne Jenny Lanavit, sa mère, décédée à Blanquefort le onze juillet mille huit cent soixante-treize, veuve de M. Joseph Marie Poirier, de laquelle elle était seule et unique héritière. Mme veuve Poirier était elle-même propriétaire du domaine de Saint-Louis au moyen de l’adjudication qui en a été prononcée à son profit, suivant jugement rendu à l’audience des criées du tribunal de première instance de Bordeaux , le vingt-six juin mille huit cent cinquante-cinq… en suite du jugement qui a été rendu sur licitation, poursuivi à la dite audience par M. Joseph Alexandre de Clouet, comte de la Fernandina, propriétaire demeurant à Bordeaux cours de Tourny n° 55, de Mme Claire de Clouet, sans profession, épouse de M. Joseph Jabet, négociant, demeurant ensemble à Limoges, de Mlle Gabrielle Sommereau, sans profession, M. Henry Sommereau, employé, dans les bureaux de la maison de Bordeaux, M. Eugène Sommereau, employé dans les mêmes bureaux, M. Paul Sommereau, ancien militaire, demeurant ces quatre derniers à Bordeaux, rue Vauban n° 8, tous les susnommés agissant conjointement avec les mineurs Alexandre et Ernest Jabet, ceux-ci par représentation de la dame Victoire de Clouet, leur mère décédée, épouse de M. Jean-Baptiste Joseph Jabet, et les enfants Sommereau par représentation de la dame Marie Caroline de Clouet, leur mère décédée, épouse de M. Théophile Sommereau, contradictoirement avec M. Jabet, susnommé demeurant à Bordeaux cours du Jardin Public n° 84, pris et agissant comme tuteur légal de ses deux enfants mineurs Alexandre et Ernest Jabet, tous les susnommés seuls héritiers de feu M. Louis Jean Laurent de Clouet, comte de la Fernandina, leur père et aïeul et de dame Claire Lopez de la Pena, sa veuve aussi décédée, leur mère et aïeule. Cette adjudication a eu lieu moyennant la somme de vingt-six mille francs, outre les frais de l’enchère.
MM. Louis Jean Laurent de Clouet, comte de la Fernandina et Mme Claire Lopez de la Pena…

Quant à la faible partie formant l’entier domaine de Saint-Louis, et se trouvant comprise dans la partie présentement vendue à M. Delille, elle a été acquise par Mme Bastard et de ses deniers personnels ainsi que le constate le contrat de vente ci-après relaté, de M. Robert Tartas, propriétaire ancien plâtrier et de Mme Marguerite Argillos, sans profession, son épouse, demeurant ensemble au bourg de la commune de Blanquefort, suivant contrat passé devant le dit Me Bourdeaux le 4 novembre dernier ; cette acquisition a eu lieu, moyennant un prix de quinze cent francs, payé comptant le jour même du contrat.

 

Procès-verbal du 29 décembre 1880, à la requête de M. Alphonse Poumeau Delille, docteur en médecine, demeurant au bourg de Blanquefort… (procès-verbal établi par M. Noailles, greffier en chef du Tribunal de 1ère instance à Bordeaux… copie d’un contrat passé devant Maitre Louis Bourdeaux, notaire à Blanquefort, le vingt-huit octobre 1880…)

Vente en faveur du requérant par M. Charles Ernest Bastard, propriétaire et négociant et Mme Marie Augustine Mathilde Poirier, sans profession, son épouse, de lui autorisée, demeurant ensemble à Bordeaux, quai des Chartrons n° 74,

De la partie couchant du domaine de Saint-Louis, situé au bourg de Blanquefort, consistant cette partie : une maison de maître élevée d’un rez-de-chaussée et d’un premier étage, bâtiment d’exploitation, dépendances, jardin, pelouse, prairie et vignes, d’une contenance approximative de soixante-sept ares dix centiares, moyennant la somme de vingt-huit mille francs. 

Les précédents propriétaires des immeubles vendus sont indépendamment des vendeurs : Mme Jeanne Jenny Lanavit, veuve de M. Joseph Marie Poirier, M. Joseph Alexandre de Clouet, comte de la Fernandina, Mme Claire de Clouet, sans profession, épouse de M. Joseph Jabet, Mlle Gabrielle Sommereau, M. Henry Sommereau, M. Eugène Sommereau, M. Paul Sommereau, MM. Alexandre et Ernest Jabet, MM. Louis Jean Laurent de Clouet, comte de la Fernandina et Mme Claire Lopez de la Pena…

 

Acte transmis par Pierre Béreau, Archives départementales de la Gironde côte 3E 34100.

 

Louis de Clouet, propriétaire du domaine

 

Le domaine de Saint-Louis situé au sud du parc de Carpinet, en bordure de la rue de la République abrite aujourd'hui le centre social de la ville, un lotissement, un restaurant et une belle maison bourgeoise. Depuis la fin du XVIIIe siècle, cette propriété de plus de deux hectares, composée d'une maison de maître, d'un grand parc, de vignes, de bâtiments d'exploitation et dépendances appartenait à la famille bordelaise Marchandon - de Laville.

On sait qu'en 1821 « la maison de maître et ce qui subsiste encore des autres bâtiments sont dans le plus mauvais état possible » (Archives G.A.H.BLE, dossier Saint-Louis).
Elle échoit en 1836 aux trois-petits enfants de Marguerite Marchandon, veuve de Laville, les enfants Valade, fils de Jean Philippe Valade et de Cécile Victoire de Laville.
Quelques années plus tard, en mai 1841, Jean Philippe Valade, ancien sous-inspecteur de la Loterie Royale, Alexandre Hugues Valade, consul chambellan de l'ambassade de France à Saint-Pétersbourg et leur sœur Clara vendent le domaine dont ils ont hérité, à Louis de Clouet, domicilié à Bordeaux, à l'angle de la rue Vauban et de la rue Ferrère (acte du 26/05/1841, Saint-Marc notaire à Bordeaux. Archives G.A.H.BLE.)

Si ce dernier personnage n'a pas laissé de souvenirs notables dans l'histoire bordelaise, il n'en est pas de même à Cuba où son nom fait partie de l'histoire d'une région de l'île. En effet, Louis Jean Laurent de Clouet, comte de la Fernandina de Jagua, général au service de Sa Majesté catholique le roi d'Espagne, n'est autre que le fondateur, en 1819, de la ville de Cienfuegos située sur la côte sud de l'île, à 240 kilomètres de la Havane et qui compte aujourd'hui 150 000 habitants. Né le 8 février 1766 de parents français à La Nouvelle-Orléans (devenue espagnole en 1762), il s'engage très jeune dans l'armée comme soldat dans le régiment d'infanterie de Louisiane. Il passe en 1800 dans le corps des volontaires du Mississipi avec le grade de commandant et devient lieutenant-colonel d'infanterie en 1815, émigré à Cuba en 1816 (colonie de l'Espagne), il est affecté en janvier 1819 à l'État-Major de la Capitainerie Générale de La Havane commandée par don José Cienfuegos. Lorsqu'il arrive à Cuba après avoir quitté sa Louisiane natale, redevenue française, puis vendue aux États-Unis par Napoléon en 1803, l'inquiétude est grande dans la colonie espagnole où la main-d’œuvre d'origine africaine est importante.

En effet, il est à craindre que la révolte des esclaves dans l'île voisine de Saint-Domingue (Haïti) ne s'étende aux autres colonies de la Caraïbe. C'est alors que les colons cubains, avec l'aide de l'Espagne, commencent à s'organiser pour promouvoir le peuplement blanc. Certains mettent en balance les avantages et les inconvénients du travail libre par rapport au travail esclave et beaucoup sont convaincus que le libre choix du travail est plus productif que celui qui est imposé. Louis de Clouet est très proche du pouvoir et son caractère entreprenant va l'inciter à participer activement à la colonisation blanche de l'île.

À cette époque, la côte sud de Cuba, fort peu peuplée, est l'objet d'attaques incessantes des pirates et corsaires et le théâtre d'une importante contrebande. C'est aussi une côte qui possède une magnifique baie favorable à l'établissement d'un port de commerce.

C'est donc dans la région de la baie de Jagua, où les terres sont inexploitées, que va se porter le projet de peuplement présenté par Louis de Clouet aux autorités de La Havane en mars 1817. Il propose de faire venir lui-même de France des colons catholiques, dont le gouvernement payera le passage, fournira des vivres pour subsister durant quelques mois et donnera à chaque blanc de plus de 18 ans apte au travail, une superficie de terres d'une « caballeria » (1 300 ares environ). Il était en outre prévu la possibilité pour chaque colon d'acquérir à crédit cent « caballerias » supplémentaires à condition de commencer le défrichement et d'assurer la mise en culture dans les six premiers mois suivant leur installation. Les frais de voyage et d'installation des familles étaient à la charge du promoteur qui recevrait en échange de la part du gouvernement, des indemnités selon un barème convenu dans la convention. (Le 22 avril 1819, au cours d'une cérémonie publique, « don Luis de Clouet, colonel des armées Royales, chevalier des ordres royaux et militaires de San Hermenegildo et d'Isabelle la Catholique » prend possession de la péninsule de Majagua au nom du roi pour y établir la colonie de Fernandina de Jaguar (Internet : site http://galeon.hispavista.com/cienfuegoscuba/HistoriaCienfuegos.htm). Le projet de de Clouet reçoit l'approbation des autorités locales et est entériné par la Couronne d'Espagne au début de l'année 1819.

En avril 1819, quarante-six colons (certainement recrutés à Bordeaux par des agents de de Clouet) arrivent à La Havane à bord des navires Jean Bart, le Jeune Emmanuel et l'Actif, en provenance de Bordeaux ; parmi eux, la moitié sont originaires de notre région. Il y a aussi des Espagnols, des Allemands, un Italien, presque tous sont des artisans.

Le 15 décembre 1819, quatre-vingt-six autres colons débarquent de la frégate française L'Adeline suivis de quinze autres, toujours en provenance de Bordeaux, à bord de la frégate La Néreide. Ces colons ont entretenu d'étroites relations économiques avec quelques maisons commerciales françaises, en particulier de Bordeaux. D'autres émigrants en provenance de La Nouvelle-Orléans, de Philadelphie, de Baltimore, vont se joindre au cours des trois années suivantes aux premiers colons fondateurs, de telle sorte que la population de la colonie atteint 2 252 habitants en décembre 1822 en comptant les 200 Cubains natifs de l'île qui s'y étaient établis.

Il fallait un caractère bien trempé pour mener à bien l'immense et délicate tâche de coloniser cette région et de construire et administrer une ville nouvelle peuplée d'habitants de nationalités diverses dont certains ne parlaient pas l'espagnol. La formation militaire et la ténacité de de Clouet lui avaient valu la confiance des autorités de La Havane qui n'avaient pas hésité à lui confier la direction de cette difficile mission. Ses méthodes jugées autoritaires et partiales, son caractère hautain et exigeant, méfiant et colérique n'étaient pas du goût de tous les colons. En 1820, mécontents et excédés, ils envoient une plainte au gouvernement de La Havane qui rappelle le « tyran de Jagua ».

Une enquête est diligentée, elle ne donne pas lieu à sanctions, mais quelques mois plus tard, un certain nombre de colons demandent le retour de don Luis dans la colonie, car ils sont conscients de la nécessité d'être dirigés par un homme à poigne. Après un voyage en Espagne en 1824, de Clouet reprend ses fonctions à La Fernandina avec le titre de Gouverneur du district ; en 1825 son autorité n'a plus de limites, malgré l'indignation de la population, il fait emprisonner don Augustin de Santa Cruz (un bienfaiteur de la colonie) et suspend le seul journal de la colonie. Des litiges surgissent avec la ville voisine de Trinidad concernant les terres à exploiter et où des colons de La Fernandina choisissent de se réfugier.

En 1829, le roi d'Espagne concède à la ville nouvelle le nom de Cienfuegos en hommage au gouverneur de la colonie don José Cienfuegos où don Luis règne en maître. Quelques temps plus tard, le 10 avril 1832, alors qu'il se rend dans la capitale, il fait l'objet d'une tentative d'assassinat et il est blessé à un bras (Dictionnaire bibliographique de Cienfuegos Luis Bustamente, 1931.) En avril 1833, parvient de Madrid sa nomination au grade de général de brigade, il cède alors à son fils Alexandre, capitaine des lanciers, le gouvernement politique et militaire de la ville qu'il conservera jusqu'en septembre 1835. C'est alors que de Clouet, âgé de plus de 70 ans, est accusé ainsi que son fils, de malversations. Mais aux termes d'une enquête ordonnée par la reine et d'un jugement favorable rendu en 1838, ils sont blanchis de ces accusations.

En 1842, les autorités cubaines considèrent que la fondation de la colonie est terminée et abolissent les privilèges qui lui étaient accordés. Cienfuegos compte alors 20 000 habitants et connaît un développement qui la place parmi les villes les plus avancées du pays. En 1845, elle a 33 426 habitants dont 18 301 blancs, 3 967 mulâtres et noirs libres et 11 158 esclaves (L'émigration Aquitaine en Amérique Latine au XIXe siècle, Maison des pays ibériques collectif, 1995.) La famille de Clouet est alors rentrée en Europe où la reine Isabelle d'Espagne, en remerciement des services rendus, nomme Louis de Clouet comte de la Fernandina. La nouvelle du décès du fondateur survenue en Espagne (à Madrid ou à Cordoue) parvient à Cienfuegos en décembre 1848 où sa mort est vivement ressentie et donne lieu à des honneurs funèbres qui lui sont rendus dans l'église paroissiale de la ville. Ses restes sont transférés à Cienfuegos vers 1950 où un monument funéraire doit être élevé à sa mémoire dans le cimetière de la ville.

Le domaine de Saint-Louis est vendu en 1855 par les enfants de Clouet à Madame Poirier, née Lanavit, demeurant à Bordeaux. (Archives G.A.H.BLE, dossier Saint-Louis). Cienfuegos est l'unique ville cubano-française fondée comme telle par décision de la couronne d'Espagne, fait unique dans l'histoire ibéro-américaine ; c'est aussi l'un des plus importants ports sucriers du monde. Si vous vous rendez à Cienfuegos, on vous dira avec une certaine fierté que la ville à été fondée par des Bordelais, ce qui est en partie exact.

Jean Lafitte, Bulletin du G.A.H.BLE n°50, mai 2006.

 

Liste des différents propriétaires connus

Date achat ou d’héritage

Nom du propriétaire

 

 

Marguerite Marchandon épouse de Laville

Achat

 

Cécile Victoire de Laville née Marchandon au décès de sa mère Marguerite Marchandon

Héritage

1836

3 petits-enfants Jean Philippe, Alexandre Hugues et Clara de Valade au décès de leur mère Cécile Victoire de Laville

Héritage

26/05/1841                        

Louis Jean Laurent de Clouet de Piettre

Achat

06/1848

Enfants et petits-enfants de Jean Laurent de Clouet de Piettre

Héritage

26/06/1855

Jeanne Jenny Lanavit veuve de Joseph Marie Poirier

Adjudication 26 000 francs

07/1873

Jeanne Bastard (de Crisnay) fille de Jeanne Jenny Lanavit  

Héritage

28/10/1880

Alphonse Poumeau Delille

 

1946

Famille Bidou

Achat

 

PLU 3.1 version arrêtée le 10 juillet 2015

E2 - Parcs et bâtisses. Domaine Saint Louis. Règlement pièces écrites. Dispositions relatives à l'environnement et aux continuités écologiques, aux paysages et au patrimoine.
E2076 Domaine Saint Louis. Adresse 27 rue de La République. Commune de Blanquefort

Intérêt architectural, culturel, écologique et historique :

Le Domaine Saint Louis date de la fin du XVIIIe siècle, et comprend une maison bourgeoise accompagnée de ses dépendances, et un parc arboré. Implanté en plein cœur du bourg, ce domaine participe au paysage du centre-ville. Depuis la rue, seuls les bâtisses et le portail d'entrée sont visibles. Ceux-ci sont implantés directement sur la rue, et pour la plupart, perpendiculairement au domaine public. Quelques vieux arbres laissent apercevoir leur cime depuis la rue.

Prescriptions spécifiques concernant le parc :

- Les éléments constituant les espaces extérieurs (composition d'ensemble, pelouses, arbres remarquables, massifs boisés, alignements d'arbres, pavages, clôtures, fontaines...), témoins d'une composition paysagère de qualité doivent être préservés ou remplacés par un dispositif équivalent, à défaut de la présentation d'un projet global de réhabilitation du parc concerné.
- Protéger les arbres remarquables : respect d'un périmètre autour des arbres concernés, suffisant pour leur pérennité et leur développement, où imperméabilisation, installations, dépôts et travaux sont proscrits.

Prescriptions spécifiques concernant le bâti :

Démolition et suppression :
- La démolition complète n'est pas autorisée, sauf dans le cas où elle fait l'objet d'une procédure d'insalubrité et/ou de périls irrémédiables.
- Les constructions annexes, les dépendances et les clôtures (portails, murs, murets, grilles etc.) appartenant à un ensemble bâti homogène, doivent être conservées, sauf contraintes techniques fortes liées à l'état sanitaire des constructions et/ou à la réalisation d'un projet d'ensemble de réhabilitation, de mise en valeur et/ou de réutilisation.

Modification du volume et des façades :
- Les travaux d'extension et/ou de surélévation sont autorisés dans la mesure où ils ne portent pas atteinte à la qualité de l'espace existant, tant d'un point de vue culturel, historique et /ou architectural, que de la cohérence de la séquence urbaine ou paysagère.
- Les modifications de l'aspect extérieur des constructions (dans le cas d'une réhabilitation, d'une surélévation ou d'une extension) doivent respecter et mettre en valeur les éléments existants de cette construction et sa composition (composition, décors, menuiseries, matériaux...), tout en respectant le caractère de la séquence dans laquelle elle s'inscrit.
- Les modifications de l'aspect extérieur des constructions sont autorisées dans la mesure où elles prennent en compte les règles de composition, la modénature et les éléments de décor des façades (par exemple la proportion des baies, les partitions et rythmes horizontaux, la trame verticale et en particulier les travées qui ordonnent les percements, les éléments sculptés, la composition et les proportions de menuiseries, les teintes, les dispositifs d'occultation). La création de nouveaux percements peut être interdite dès lors qu’elle porte atteinte à la composition générale des façades. En cas de création de niveaux supplémentaires ou de modification de la hauteur des niveaux existants, la redivision des baies de proposition d’origine peut être interdite.
- Tous les éléments rapportés de type caisson de volets roulants, rideaux de fer, climatiseurs... doivent être intégrés discrètement à l'architecture de l'immeuble sans dénaturer la qualité des façades.
- Les travaux de ravalement et/ou d'isolation ne doivent pas conduire à altérer l'aspect et la qualité des façades (l'aspect des matériaux, les teintes, la modénature...).

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