La démographie de 1935 à 1950
Relevé des naissances, mariages et décès de 1935 à 1950, à l’état-civil de la mairie.
Naissances | Mariages | Décès | ||||
1935 | 35 | 18 | 34 | |||
1936 | 37 | 16 | 39 | |||
1937 | 20 | 16 | 38 | |||
1938 | 28 | 14 | 35 | |||
1939 | 21 | 18 | 45 | |||
1940 | 30 | 16 | 94 | |||
1941 | 32 | 15 | 91 | |||
1942 | 26 | 10 | 50 | |||
1943 | 34 | 14 | 59 | |||
1944 | 39 | 16 | 58 | |||
1945 | 36 | 21 | 59 | |||
1946 | 54 | 30 | 43 | |||
1947 | 45 | 26 | 40 | |||
1948 | 56 | 25 | 32 | |||
1949 | 45 | 9 | 45 | |||
1950 | 59 | 24 | 42 |
Naissances : Sur ces 16 années, la moyenne des 597 naissances est de 37,3, et si l’on distingue : de 1935 à 1939 de 28,2, de 1940 à 1945 de 32,8 et de 1946 à 1950 de 51,8. La courbe de la natalité est donc allée en augmentant pendant et surtout après le conflit, en particulier les années 1946, 1948 et 1950. C’est le « baby-boom » !
Mariages : Blanquefort a connu 288 mariages en 16 ans, soit en moyenne 18 par an : de 1936 à 1939 : 16,4, de 1940 à 1945 : 15,3, et de 1946 à 1950 : 22,8. Une baisse un peu sensible pendant la guerre, mais en particulier une forte augmentation en 1946, 1947 et 1948, plus de 25 par an. Le retour des prisonniers peut expliquer ce phénomène marquant.
Décès : 804 décès en 16 ans, soit un peu plus de 50 par an (50,2), mais de 38,2 de 1935 à 1939, on passe presque au double de 1940 à 1945 : 68,5, et un retour à la norme de 1946 à 1950 à 40,4. On rencontre, en particulier, 2 années catastrophiques : 94 et 91 en 1940 et 1941. Il faudrait affiner au cas par cas : quelle est la raison de cette centaine de morts supplémentaire observée ?
Comment peut-on expliquer ces seuils ? À noter une hausse assez marquée des décès en 1940.
Commentaires : La moyenne des décès est de 61 par an de 1938 à 1947 mais si l’on supprime les 53 réfugiés de l’ensemble de la France morts à l’hospice de Breillan, la moyenne est de 55 par an, on observe une augmentation dans les années de guerre : +12 en 1940, +6 en 1941 et en 1943, + 10 en 1944 et + 9 en 1945.
Les réfugiés représentent 36 % en 1941, soit 35.
Déplacement de personnes âgées, vivant en hospice déjà vraisemblablement, stressées, bousculées, éloignées de leur environnement. La gendarmerie a enquêtée sur plusieurs suicides dans l’établissement…
Leur origine : on sait que les autorités françaises ont organisé un plan de repliement des réfugiés de l’Est et du Nord du pays vers les régions du Sud.
À ce titre, le département de la Gironde était jumelé avec celui de Meurthe-et-Moselle
Texte d'Henri Bret.