Le château du Treulon

 

L'annonce a été faite lors de la présentation des vœux du maire en janvier : le château Treulon accueillera la ludothèque et viendra compléter le pôle culturel comprenant la salle de spectacles et les écoles de musique et de danse qui occupent déjà les chais rénovés.

Il faut remonter à l'année 1406 pour apprendre que le premier propriétaire de l'endroit se nommait Jean de Treulon. Par la suite, l'histoire de ce château ne fut pas si tranquille. Jean-Claude Capdeville, qui fut président de l'association La mémoire de Bruges, la raconte d'ailleurs en détail dans un fascicule.

Parmi les faits marquants jalonnant son histoire, on trouve trace d'un incendie provoqué par les troupes royalistes en 1642. Les flammes ont ravagé une grande partie du château.

Au 18e siècle, la bâtisse a été démolie et reconstruite à l'emplacement de l'ancien immeuble au profit du Sieur Pierre Jules Dudon dans sa version actuelle. Les troupes d'occupation en ont fait un lieu de résidence pour les officiers allemands durant la dernière guerre.

De 1948 à 1952, le château, en raison du manque d'infrastructure d'enseignement, fut transformé en école de jeunes filles formées au secrétariat.

En 1968, la ville a pu acheter une partie du parc pour installer un stade devenu aujourd'hui le stade Galinier.

18 ans après, et bien des péripéties, la ville se rend propriétaire du restant du parc et du château classé entre-temps. La priorité de la municipalité a été de remettre le parc en état et le bâtiment hors d'eau en rénovant complètement la toiture. Mais les intempéries ont fait leur ouvrage. Des fissures et une partie des plafonds effondrés rendent le lieu dangereux même si les murs, plus larges en bas, sont en parfait état de conservation. Avec une surface de près de 350 m² au rez-de-chaussée deux étages sont accessibles par des escaliers en pierre. Aux murs, restent quelques peintures rappelant le riche passé de l'endroit.

« Le joyau des bâtiments brugeais et un château digne des histoires de la Comtesse de Ségur », selon Monique Castet, la présidente de La mémoire de Bruges.

Article et photographie du journal Sud-ouest du 19 février 2016, Bernard Gazeau.

treulon