Le chemin de Saint-Médard à Bordeaux

 

1675 

C 3946. En 1675. Requête en déplacement de chemin à Eysines formé devant le bureau des finances de Guyenne par Mathieu Cayre BMB preneur de noble Estienne Destignol de Lancre sieur de Las à fief nouveau et à rente de certains vacants au village de la Forêt. Il demande l’autorisation d’échanger un vestige de chemin conduisant du village de la Forêt à Taudinet contre un autre à prendre sur un terrain avant qu’il en ait fait le défrichement. Consentement des habitants réunis à la porte de l’église le 8 septembre 1675 signé Bernard curé à condition que le demandeur donne 20 livres à l’œuvre de l’église.

 

1684 

Le Haillan. Château Bel-Air. HGH.

Page 37 : Ainsi en 1684, une assignation en instance, émanant de Charles de Mérignac à l'adresse de Disnemartin-Dorat fils, nous décrit que « icelle maison et bourdieu appelée La Lanneblanque, au Haillan, située en la paroisse d'Eyzines, avec ses appartenances et dépendances, consistant en maison, chai, cuvier, basse-cour, jardins, terres labourables, verger, bois de haute futaye, bois taillis et lande le tout en un seul tenant, confrontant d'un côté du nord au chemin par lequel on va et vient de Bordeaux à St-Médard, Corbiac et autres lieux, d'autre côté du couchant au chemin par lequel on va et on vient de Bordeaux au Haillan, bout de chemin appelé Gleyzeau, et d'autre bout, vers le levant au bois de Gueyraud, plus une pièce de vigne dans laquelle il y a un colombier, qui est près du bourdieu, qui confronte, d'un côté aux appartenances du Seigneur de Cantinolle, fief du Seigneur, le chemin Moulineau entre deux, d'autre côté au chemin de boscq... etc. etc. » Suivent plusieurs pièces de terre et de vigne avec leurs « confrontants ».

La limite nord de Bel-Air est, en 1684, le chemin de Saint-Médard.

1688 

C 4242. Le 5 mai 1688.

Jean François Lion, organiste à Saint-Pierre de Bordeaux dit que le 31 mars dernier messire Jean Dandré, commissaire à la voirie, est allé à Eysines la Forêt et a dressé procès-verbal de visite d’un chemin par lui prétendu public ou commun qui est au derrière de son bourdieu.

Lion prétend que ce chemin n’est ni commun ni public mais simple voie de servitude de sa maison et des héritages aboutissant de l’autre part que les auteurs du dit Lion ont acquis en totalité. Satisfaction lui est donnée le 23 juin 1688.

1749 

3 E 1753. P.6. 30 octobre 1749. Louis Isaac Roberdeau BMB, fils puiné de M° Louis Roberdeau, bourgeois et notaire de Bordeaux. Vend à Sieur Etienne Eraux bourgeois de Bordeaux, la maison et bourdieu appelée « la Forêt » à Eysines consistant en bâtiments pour le logement de maître et des bordiers, chai, cuvier, grange, écurie, colombier, basse-cour, jardin, verger, prairie, vignes, bois taillis et autres, châtaigners, fontaine, lavoir, terres labourables et une pignada, et une tuilière tombée presque en ruine, et autres appartenances et dépendances de la dite maison ensemble une grange et trois chambres de maison séparées avec leurs courtieux, jardins, eysines, ces derniers objets situés au village de la Forêt paroisse d’Eysines et le tout en un tenant confrontant au levant à morceau de taillis et broustey app. Au Sieur Jude et auparavant à M. Debiré, aux bois taillis et autres possessions de la maison de Beaugramont app. Au Sr. Dumas avocat partout de long en long fossé mitoyen, du couchant tant aux possessions des héritiers ou représentants de Pierre Cousines dit Cousin Jean qu’au grand chemin par lequel on va et vient de Mérignac au village de la Forêt et de là au village de Lescombes et à l’église d’Eysines, vers le midi au grand chemin par lequel on va et vient de Bdx. À Saint-Médard et à la tuilière et possessions de Jean Benèche dit Bègue, Jean Gassies, la veuve Dubruil et autres y ayant un petit chemin qui sépare les dites possessions d’avec celles présentement confrontées, et du nord au grand chemin par lequel on va et vient de Saint-Aubin et Grandes landes à Bordeaux.

Il s’agit de la maison « le Désert », au fond du Chemin des Ecoles à la Forêt. La limite sud est la route de Saint-Médard actuelle, la limite nord, à l’époque chemin de Saint-Aubin, correspond au prolongement de la rue Jude, ancien grand chemin de Saint-Médard.

1785 

C 1910. Le 11.10.1785. Les syndics et principaux habitants de Saint-Médard signalent que le chemin royal qui traverse cette paroisse pour se rendre à Salaunes et à Lacanau sur le bord de la mer se trouve tellement resserré à l’entrée du bourg et bordé de bois taillis qu’il n’y a que la voie d’une seule charrette pour le passage public.

L’année dernière, dans le bois de Berlineau (Berlincan ?), plusieurs personnes furent arrêtées par des malfaiteurs qui s’étaient cachés et faisaient leur demeure dans les bois qui avoisinent.
L’écartement des bois taillis sur une largeur convenable permettrait d’assurer la marche des voyageurs et de faciliter les charrois de poudre à feu du moulin de Saint-Médard vers Bordeaux.

1786 

C 1910. Le 12 septembre 1786. Nouvelle requête pour demander l’élargissement du chemin de Saint-Médard à Saint-Aubin.

C 1910. Janvier 1786. Rapport signé Brémontier faisant suite à la requête du 11 octobre 1786. la route de Bordeaux à Saint-Médard qui doit se continuer jusqu’à la mer par Salaunes et Lacanau a été tracée et ouverte depuis environs 15 ans. Une partie de cette route aux abords de Bordeaux est faite avec une chaussée de pavés de 15 pieds de large. Une enquête a été faite. Depuis la sortie du bois taillis jusqu’aux premières maisons du bourg, sur le côté gauche, une plantation d’arbres avance de quelques pieds sur la route et les propriétaires des champs à la suite de cette plantation ont comblé les fossés et les ont labourés. Depuis l’entrée du bourg jusqu’à l’église, les propriétaires des jardins sur la gauche ont empiété de 8 à 15 pieds et ont planté des arbres.

1788 

C 1910. Le 27 mars 1788. Adjudication des travaux à faire du Haillan à Gajac.

 

St-Medard-en-Jalles-Grandrue-CPA-1913-MB

 

Texte et recherches de Michel Baron.