Le cheval au château Malleret
La passion du cheval va donner un visage particulier à ce domaine connu pour sa production de vins.
Paul Clossman, suite à ses voyages en Angleterre, notamment à Newmarket à côté de Londres, pour suivre les courses de chevaux, décide de construire un haras. En 1875, les écuries sont bâties sur les plans de l’architecte Louis-Michel Garros. Elles sont la copie exacte de celles de Newmarket. Elles accueillent jusqu’à 35 chevaux avec 7 lads et un premier garçon d’écurie. Les poulinières se trouvent au haras de Labourette sur la commune de Parempuyre en bord de Garonne. Une piste d’entrainement est créée de l’autre côté du chemin de Malleret, elle mesure 3 km. En son milieu existe une autre piste de 1 km.
Courses et élevage deviennent une activité importante sur le domaine avec la vente de « yearling » et la participation aux courses les plus prestigieuses comme l’Arc de Triomphe avec deux chevaux arrivés 1er et 2e, le Jockey Club, course pour les mâles remportés avec « Val de Loir », le Prix de Diane etc. Les chevaux de Malleret participaient également aux courses de Pau. A cette occasion, Mme du Vivier y demeurait 15 jours. Il s’agissait de courses d’obstacles dans lesquelles deux à cinq chevaux étaient engagés. Aux courses de plat d’Oaks d’Epsom (banlieue de Londres), équivalent du Prix de Diane en France, des pouliches de Malleret figuraient parmi les concurrentes.
Cette activité perdure avec la famille du Vivier et s’arrête dans les années 1975-1980. Depuis quelques années, le cheval retrouve sa place sur le domaine avec le Haras de Malleret. Les écuries sont modifiées et les prairies restaurées pour recevoir les chevaux de compétition qui viennent en pension pour être soignés et remis en forme par des séances de balnéothérapie.
Par l’Atelier Histoire du Pian
Extrait du livre « Le Pian-Médoc raconté à ses habitants … et autres curieux ! » et extraits des conversations avec Mme du Vivier.
Les écuries - Plan de l’architecte Louis Michel Garros
Reproduction publiée dans la Revue archéologique de Bordeaux