Chemins et routes
Autrefois, les habitants duPian-Médoc, commune de 3021 hectares, circulaient en charrettes attelées de chevaux ou de bœufs sur des chemins définis par les usages. Encore de nos jours, la commune a gardé l'appellation « chemin » et « allée » pour l’identification de la voirie.
Bien avant, au temps des Rois Mérovingiens, on parle de voies gallo-romaines « la Levade ou Lebade ». Dans le « livre des Bouillons », on raconte l'histoire de Cénebrun dont la mère qui ne « pouvait pas vivre sans lui, fit faire à travers les bois épais qui la séparaient du Médoc, un chemin uni et droit comme une corde qui allait de son palais à la mer ».
Les deux plus grandes voies de communication, la D1 et la D2 font partie des travaux de l'intendant Tourny au XVIIIe siècle qui ont structuré le réseau actuel de Blanquefort. Au XVIIIe et XIXe siècle, plusieurs autres chemins de la commune subissent des modifications dans leur tracé et leur dimension pour faciliter la circulation et les déplacements. Par exemple, autorisation est donnée en 1859 pour des élargissements à 4 m.
Dès 1801, leur entretien se fait obligatoirement par les habitants, suivant leurs moyens. On parlait de journées « d'hommes » et de matinées de « bœufs » par exemple pour apporter la grave extraite des gravières communales. Plus tard, la municipalité nommera un cantonnier. Actuellement, l'entretien est effectué soit par la commune, soit par le conseil départemental, soit la Direction Interdépartementale des Routes d'Aquitaine (DIRA).
La loi du 21 mai 1836 classe les chemins vicinaux en 5 catégories :
« 1ère Les grandes routes et les routes départementales établies et entretenues aux frais de l'Etat ou des départements et placées par l'article 538 du Code civil dans les dépendances du domaine public,
2e Les chemins vicinaux qui appartiennent au domaine public municipal et qui servent de liens de communication de commune à commune,
3e Les chemins également publics, quelle que soit leur largeur, qui ne sont cependant pas grandes routes et qui n'ont point été classés parmi les chemins vicinaux,
4e Les chemins communaux qui font partie du domaine de propriété communale et qui sont affectés au service des propriétés de la commune ou des objets dont l'usage appartient généralement à tous les habitants du lieu,
5e Enfin les chemins de servitude, ou voies agraires, qui ont été établis sur certains fonds pour l'utilité, l'agrément, ou l'exploitation d'héritages possédés par d'autres maitres, ou pour la desserte commune de fonds situés dans la même partie de territoire ».
La signalétique apparait en 1925 et se renforce de plus en plus avec les feux tricolores, les ronds-points, les panneaux de limitations de vitesse, les ralentisseurs, les radars...
En 1928, on commence à bitumer les grands axes qui avaient déjà fait l’objet de remise en état pas les Américains en 1917.
Pour situer les adresses des habitants, la municipalité retient la numérotation métrique en 1988.
Par l’Atelier Histoire du Pian.