Les Ecoles au Pian-Médoc

Jusqu’à la Révolution française de 1789, l’enseignement primaire est assuré par l’église.

François Guizot, ministre de l’Instruction publique dans le premier gouvernement Soult sous la Monarchie de Juillet, présente une loi qui propose l’instruction publique obligatoire et gratuite uniquement pour les enfants pauvres mais réservée aux garçons dans un premier temps.

Cette loi entraine, en 1833, l’obligation pour les communes de plus de 500 habitants de financer une école de garçons. Et en 1836, l’instruction primaire élémentaire est étendue aux filles mais toujours sans obligation.

Sur les délibérations de 1845, des lignes budgétaires sont affectées à l’indemnité de l’instituteur et au loyer de son logement. Sur celles de 1849, on apprend l’engagement d’un instituteur venant de Saint Caprais, Mr Rolland. La commune ne possède pas de bâtiment pour l’école. Elle loue donc, un bâtiment dont le loyer est de 150 francs, pour la classe et le logement de l’instituteur. Il devient nécessaire de bâtir une école et de choisir judicieusement son emplacement vu la disposition particulière de la commune constituée de huit villages tous éloignés les uns des autres. L’école devrait, idéalement, être bâtie au village d’Hauquin, centre de la commune mais, le conseil municipal éprouve des difficultés à trouver un terrain et à financer la construction de cette maison d’école. Il est contraint de continuer à louer des locaux à des particuliers comme le montre une lettre du maire d’août 1851 adressée au délégué cantonal : « J’ai été forcé pour que la commune du Pian jouisse de l’instruction primaire, de prendre une maison complètement délabrée, de la faire restaurer, de faire toutes les avances pour l’achat des tables, livres etc… que je ne suis pas encore remboursées et que, si je n’avais pas pris ce parti, nous serions encore sans instituteur. Les réparations servent à payer le loyer de la classe. »

Les propriétaires ne veulent plus louer la maison ni pour le logement de l’instituteur ni même pour la salle de classe. En séance du 24 juin 1855 le conseil municipal émet le vœu que l’instituteur qui n’enseigne que pour 11 élèves, soit nommé dans une autre commune en attendant que la maison commune et d’école soit construite… La demande est rejetée.

Les années passent. Après plusieurs études, le 9 novembre 1862, une commission est nommée afin d’établir les plans de la mairie et de la maison d’école. Elle décide que son implantation s’effectuera à Bertranot. Fin 1866, la commune dispose enfin d’une mairie et d’une maison d’école constituée de deux classes mixtes avec des cours de récréation séparées. L’école ainsi édifiée permet de répondre aux besoins nécessaires demandés par la mise en place de la gratuité, de l’obligation scolaire et de la laïcité de l’enseignement primaire avec les lois de Jules Ferry en 1881 et 1882. En 1937 un terrain de jeu est édifié à l’ouest des bâtiments scolaires. Avec l’évolution de la population, il faut augmenter le nombre de classes. Ainsi à la rentrée d’octobre 1957, une quatrième salle de classe ouvre. Dans les années 1966- 1967 une sixième classe est construite.

Le 4 juin 1971, un conseiller propose de créer une école maternelle. Lors d’un conseil municipal, le maire indique que les classes de fin d’études seront transférées au CES de Blanquefort dès la rentrée suivante. Le local resté vacant permettra de répartir l’effectif de l’ensemble des classes surchargées. Le 2 novembre 1976, une deuxième classe enfantine est ouverte. En juillet 1978 une neuvième classe est aménagée dans la salle de jeux de la classe enfantine. Le 28 novembre 1980 le conseil donne son accord pour la création d’une dixième classe élémentaire.

La population du Pian explose et passe de 1 144 habitants en 1968 à 3 481 en 1982. La construction d’une école est envisagée dans cette zone nouvellement urbanisée des « Hameaux ». Le 3 octobre 1980, la construction d’un groupe scolaire aux Airials (un des lotissements des « Hameaux » comprenant 5 classes primaires, deux classes maternelles et un logement de fonction, est planifiée. Le projet de cuisine est délaissé au profit d’une cuisine centrale au groupe scolaire de la Mairie. L’ouverture de cette école a lieu à la rentrée 1982. En vue de son agrandissement, la commune achète un terrain à la SCI Pétrucail en 1985 pour la création de deux classes maternelles, d’une salle de jeux, d’un réfectoire et d’une cour de récréation. En 1985 le Pian Médoc est doté, alors de deux groupes scolaires au Brugat et aux Airials avec chacun des classes maternelles et primaires. Ces établissements verront le nombre de leurs salles de classes augmenter pour répondre à l’évolution de la population et celui des Airials sera entièrement restructuré à la rentrée 2011.

A de nombreuses reprises, la commune envisage la création d’un collège. Si le 27 septembre 1989, le conseil municipal vote un accord de principe, la construction du collège d’Arsac semble condamner ce projet, mais l’évolution de la population le relance. En 2017, le Conseil Départemental propose un plan « Collèges » pour répondre à l’arrivée de 15 000 puis de 20 000 habitants par an sur la Gironde. Dans le cadre de ce plan, la construction d’un collège au Pian-Médoc est actée. La commune propose un terrain au Luget près de la commune de Saint Aubin du Médoc. Cet établissement, prévu pour 800 élèves, répond aux plus hautes normes environnementales et a ouvert ses portes à la rentrée 2022 aux enfants des communes du Pian-Médoc et de Ludon. Il a accueilli 450 élèves pour cette première année.

Par l’Atelier Histoire du Pian

Ecole-des-Airials  Ecole des Airials

 

Ecole-du-Bourg

Ecole du Bourg

 

Ecole-du-Brugeat

Ecole du Brugeat

 

College-situe-au-Luget

Collège situé au Luget

Source des photos : Mairie du Pian-Médoc