L'aqueduc du Thil
L'aqueduc a été mis en service le 15 août
Il achemine les eaux captées jusqu'à l'usine Paulin à Bordeaux, alimentant un réservoir de
Les travaux de construction commencèrent en
Documents, Archives de la Lyonnaise des Eaux, procurés par Joël Reytier, Le Taillan-Médoc, hier, aujourd’hui, Point Info du Taillan, 2 000, p.136.
L'aqueduc livré au regard
Le Thil parcourt
Jean-Michel Ferrier a œuvré pour que l'aqueduc et son plan d'eau soit offert à la vue. Le résultat est appréciable. (Photo H.P.)
Chaque jour, des centaines d'automobilistes passaient devant, en empruntant la RN 215 qui traverse le bourg du Taillan, reliant Bordeaux au Médoc. Et peu se rendaient compte qu'ils rencontraient, à proximité du carrefour de Cantinolle, un aqueduc et son joli environnement. C'est en effet là que la jalle du Haillan/Saint-Médard se divise en deux (la jalle du Taillan au nord qui alimente Majolan, la jalle d'Eysines au sud), offrant alors un plan d'eau riche en espèces végétales, poissons, batraciens et oiseaux.
Ces dernières semaines, l'élu à l'environnement et à la forêt du Taillan-Médoc, Jean-Michel Ferrier, a demandé au syndicat gestionnaire des cours d'eau, le Sijalag, de dégager l'aqueduc et son plan d'eau de la végétation qui en dissimulait la vue. Ce fut fait, et l'image qui se présente aujourd'hui est celle du « pont-canal » long de
En majorité souterrain. Hormis ce point de franchissement de la jalle, le Thil circule sur tout le parcours dans une conduite souterraine. L'ouvrage apporte l'eau de la source, située à Saint-Médard-en-Jalles, à Bordeaux. Un réservoir de
Sangsues dissuasives. Ce qui coule de source aujourd'hui ne fut pas une affaire simple au milieu du XIXe siècle : plusieurs propriétaires s'opposèrent à l'acquisition de leurs terrains pour l'aménagement de l'ouvrage. Les adversaires les plus farouches furent les frères Albert et Pascal Tenet, propriétaires du domaine du Thil et de son moulin, qui créèrent un marais… à sangsues pour retarder les travaux (qui commencèrent en 1854), puis la mise en exploitation du site. Sources : Archives de la Lyonnaise des eaux/Ville du Taillan.
Hervé Pons. Article du journal Sud-ouest du 11 août 2012.