Les déplacements au XVIIe siècle

Les difficultés de communication compliquent l'existence au point que quiconque n'a pas un cheval à sa disposition ne dépasse guère les limites de la paroisse.

La ville est proche, mais la grande route qui y mène n'existait pas encore et l'ancien chemin de Bordeaux, qui passait à l'extrémité de la garenne de La Lagune, et au milieu du parc de Malleret, n'était pas fameux. Une carte de 1714, par G. de l'Isle, n'indique que la Lébade comme route dans le Médoc, et encore jusqu'à Lesparre.

Voici la description peu attrayante que donne un voyageur d'une route royale à cette époque : « C'est une grosse affaire de ne pas s'égarer, les fougères, bruyères et autres plantes de ce genre, couvrent tout et cachent la route, si bien qu'on ne la distingue plus ; et puis, la végétation la rend peu praticable, parce qu'elle fait trébucher les chevaux et leur taille les pieds ».

Parempuyre était complètement isolé de Ludon ; il n'y avait, dans la palu, que des carreyres ou carrières, impraticables en hiver.

La meilleure voie de communication est encore la route qui relie Macau à Ludon, en partant du château d'Agassac pour s'arrêter au port de Macau.

C'est à ce port, et non à celui du Despartins, comme on l'a prétendu à tort, que les habitants de Ludon portent leurs marchandises. Les transports par eau sont d'un usage courant à cette époque ; c'est par bateau que l'on porte le corps du vieux seigneur de Cantemerle à Bordeaux en 1679.

Les chemins de la palu sont dans un état affreux et, cependant, nous y trouvons des exploitations agricoles qui appartiennent, pour la plupart, à des Bordelais.

Paul Duchesne, La chronique de Ludon en Médoc, Rousseau frères, Bordeaux, 1960, p. 77-78.