M. Roger Dulas, capitaine des pompiers de Macau
M. Dulas est le capitaine des Pompiers. Il est issu de vieilles familles du pays : artisans et agriculteurs.
Une de ses grand-mères devait toucher une rente du château Gironville, au temps de Duffour-Dubergier de… 50 francs… !
Le corps des sapeurs pompiers de Macau a été créé par décret impérial datant de 1856. La pompe à bras a été achetée par souscription. Le premier capitaine a été Bertrand Alphonse. Le deuxième : Rabet, entrepreneur de maçonnerie. Le troisième : Rolland Saturnin, charpentier. Le quatrième : Biais, maçon, le père de Pierre. Le cinquième : Borde Henri, maréchal-ferrant. Le sixième : Aubicier, épicier. Le septième : Borde André, électricien. Enfin, le huitième Dulas Roger.
Le samedi 25 septembre 1979, une tempête a été la cause de la chute du coq qui domine la croix du clocher. Heureusement, personne n'a été atteint par sa projection : il était en tôle et comportait de nombreux angles aigus.
La grande croix de ferronnerie qui orne encore le clocher avait été forgée par un Seguin qui était le père de Mme Gouny à l'occasion de la naissance de son premier fils : Albert Gouny. Curieuse coïncidence, M. Gouny est mort en 1979. Les restes du vieux coq ont été remis à Francine Gouny, descendante de la famille.
M. Armisen serrurier à Macau, a refait un coq. Voici ce que dit « Sud-Ouest » dans son journal paru en juillet 1981 : Le Coq au vent.
Samedi après-midi, le 4 juillet 1981, une petite équipe de sapeurs-pompiers est grimpée en haut du clocher pour aider M. Armissen, serrurier à Macau, à remplacer au faîte de la croix le coq qui avait été emporté par une tempête.
Pour la petite histoire, il faut savoir que cette croix est un don d'une vieille famille macaudaise, les Gouny. Elle a été mise en place, sur le clocher en 1895, par 5 charpentiers de Macau : Rolland et ses deux fils, Blan et Ney. Elle dépasse de 5 mètres au-dessus des toits, plus un mètre dans la charpente, la flèche qui supporte le coq dépasse d’un mètre cinquante et son envergure est de deux mètres. Enfin, elle est dans un bon état de conservation.
Le nouveau coq a été réalisé par M. Armisen et mis en place par lui, aidé des lieutenants Dulas et Jaubert qui étaient assurés aux cordages par les caporaux et sapeurs Videau, Fournaud et Delas. À noter que le lieutenant Dulas est le petit-fils d'un des charpentiers qui ont placé la croix en 1895.
J'ajoute que la charpente a été faite par Maurice Alain. Les noms des personnes qui ont installé l'ensemble, sont marqués dans le bois : Rolland Saturnin, Rolland Joseph, Rolland Gabriel, Ney Camille, Blanc Ismaël.
Le matériel des sapeurs pompiers s'est beaucoup amélioré au fil des ans.
Ils fêtent chaque année la « Sainte Barbe », grande messe et grand banquet.
Texte extrait de : Macau et quelques uns de ses enfants. Macaou e caouque-zun dé sous gouillats. Mme H. M. Duviller, 1985.