Les lieux-dits dans le secteur E de Parempuyre Est-Sud du marais.

Découpage de la carte générale de Parempuyre en 5 secteurs :

Limites géographiques du secteur E, Parempuyre Est-Sud du marais :

- nord : jalle d’olive

- sud : jalle de La Lande (limite Blanquefort)

- ouest : Pichon est jusqu’à la rue d’Olive

- est : la Garonne, de Cadillac (lieu-dit) à la limite de Blanquefort (Trabuchet).

12 lieux-dits sont dénombrés sur ce secteur. La situation de Fort César n’a pas pu être établie avec certitude.

- Cadillac : l’origine de cette appellation est inconnue. Cadillac est l’un des deux ports de « Parrampuyre ». Il est le port de la Paroisse (La Paroisse est le territoire sur lequel s'exerce le ministère d'un curé, d'un pasteur. Avant la Révolution : circonscription territoriale). Ce toponyme est commun avec une paroisse du Fronsadais, assez voisine de la Dordogne.

- Fort César : fort construit par le duc d'Épernon ou Mazarin pendant la Fronde. Ses ruines ont subsisté jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. L'abbé Baurein (Variétés Bordelaises) note auprès de la rivière et du port de Cadillac, des vestiges d'un fort qu'on appelle le Fort César. À Parempuyre, Claude Masse signale les vestiges du Fort César près du lieu actuel de Cadillac.

Ce lieu-dit figure également sur la carte établie par le chevalier de Clerville au XVIIIe siècle, maison noble de Marguerite de César, veuve de Pierre Laurent, héritière de Louis de César, conseiller au Parlement.

- La cantine : ancienne halte charretière sur le chemin de Labarde.

- La cabane (jadis Lacabane) : métairie, cabane en pierres et en briques signalée en 1744. Domaine des comtes de Ségur. M. Bastian en était le laboureur-métayer.

- Le Recoin : comme son nom l’indique, désigne la situation de la parcelle.

- Le Jonca (Le Junca) : lieu planté de joncs. Issu de jancassées, synonyme de juncassées (au pluriel juncus). Nom scientifique des joncs.Au XIXe siècle, les tiges de jonc constituant la bauge des marais, sont utilisées pourla litière du bétail et il en est fait commerce.

- Le Volant : ancien communal. L'origine de cette appellation n'a pu être déterminée. Au début du XXe siècle, un acte notarié fait état sur ce lieu-dit d'une parcelle de marais dénommée « La Tourbière ».

- Cottière : issu du latin costa : côté, flanc. Ses dérivés ont le sens de pente formant limite, mais ce terme peut aussi désigner le dénivellement qui forme la limite ouest de la région marécageuse dite « Cottière ».

- Cazeau (moulin de) : vient du latin casa : cabane, chaumière, petite ferme. Du blé était cultivé aux alentours du moulin à eau alimenté par la jalle de la Violette. Le gascon moderne casau signifie « maison avec terres attenantes » plus ou moins vastes d'où l'acception de métairie ou encore domaine.

- Barrail de Bouna : barrail désigne également la levée de terre entre deux prairies inondables. En 1843, 40 % des barrails sont déterminés par des patronymes.

- L’Oustalot (jadis l’Houstalot – prononcer le t final) : signifie petite maison. L'oustau en patois désigne une maison. Le diminutif « petite » est attesté par le suffixe ot et a abouti aux toponymes loustalot, loustalau, lostalet.

Grattequina : a été formé par l'Ile de Blanquefort dite aussi Ile de Duras, reliée à la terre au

XIXe siècle. En grande partie, sur le territoire de Blanquefort ; seule la partie portuaire (ancien port de Grattequina) se trouve sur notre commune.

Texte extrait : Les feuillets n°3 de la mémoire, ouvrage collectif édité par le Comité d’animation communale de Parempuyre, 1995, p.59-64.

Conclusion.

Nous espérons avoir donné au lecteur quelques idées sur les grandes strates toponymiques de notre commune et suscité le goût d'en savoir plus. Au fil des ans, des siècles même, l'histoire locale a évolué et a subi la lente érosion des mots. Aussi, tel un patrimoine en péril, celle-ci mérite-t-elle d'être gardée, conservée et portée à la connaissance de toutes les générations.

Les auteurs du sujet estiment qu'il ne faut pas oublier non plus qu'elle est un pan de notre culture, au même titre que la langue gasconne, puisqu'elle en est largement l'expression.

Texte extrait : Les feuillets n°3 de la mémoire, ouvrage collectif édité par le Comité d’animation communale de Parempuyre, 1995, p.59-64.