Balade à Parempuyre

Avec sa forêt, ses marais et ses berges en bordure de Garonne, Parempuyre a conservé le charme d'un village de campagne. Faune et flore y sont d'une grande diversité.

Le Vieux Logis.

La façade sud de ce bel édifice en pierre donne de précieuses indications sur son origine. Les armoiries sculptées, une tiare et des clés, symbolisent Saint-Pierre, le premier pape de l'Église romaine. Autrefois, l'église de Parempuyre, dont Saint-Pierre était le patron, se trouvait en effet à l'emplacement du Vieux Logis. La seconde inscription « 1670 » daterait la construction du nouvel édifice, qui serait aussi le plus ancien de la commune. Il a pris le nom de Vieux Logis en 1952, quand une maison de retraite pour religieuses s'y est installée. En 1971, le bâtiment et le parc sont devenus la propriété de la municipalité. L'édifice abrite aujourd'hui la salle du conseil municipal et des mariages, la loge du gardien du complexe sportif Léo Lagrange, et le lieu de mémoire de l'Union nationale des anciens combattants de Parempuyre.

Le port de Lagrange, en bord de Garonne.

Créé en 1681, le port de Lagrange est devenu, en 1875, l'un des premiers ports pétroliers de France. Sa position stratégique, sur le chenal de navigation conduisant à Bordeaux, en a fait la cible d'une attaque allemande en 1944, bloquant ainsi la vie du fleuve. Malgré des travaux de renflouement, commencés dès la fin de cette même année, le port n'a pu échapper au déclin de la navigation fluviale. Aujourd'hui, il n'est plus en activité, mais il reste un haut lieu de charme de Parempuyre avec ses petites ruelles, ses maisons et ses cabanes de pêcheur. Ses digues protègent les riverains des effets de la marée et des crues du fleuve.

Le bois d’Arboudeau.

Espace naturel, poumon de la commune, le bois d'Arboudeau tire son nom de l'adjectif

« arboulin » : qui plaît à l'arbre ! Ce bois serait donc le lieu où les arbres se plaisent. Plus de

4 000 y ont été recensés en 2010 : essentiellement des chênes et des robiniers, ainsi que quelques pins maritimes et des charmes. Il propose un parcours santé pour les sportifs et d'agréables chemins pour se promener... tout simplement.

Le lavoir.

Véritable lieu d'échanges sur la vie des habitants et de la commune, le lavoir de Parempuyre ne remplissait pas seulement ses fonctions de lessivage. Ce lieu de réunions féminines, où les langues étaient aussi vives que les battoirs, est devenu caduque avec la généralisation des machines à laver. Il fait à présent partie des monuments historiques de la ville. Un projet de rénovation est en cours.

Les marais.

Avant le XVIIème siècle, les zones de Parempuyre qui longent la Garonne étaient souvent recouvertes par les eaux du fleuve, formant des marécages inexploitables. Les travaux de dessèchement et de colmatage entrepris leur donnèrent alors une grande valeur agricole. Au XIXème, ces mêmes marais faisaient cependant l'objet d'une industrie lucrative tout autre, allant à l'encontre de la politique de dessèchement : l'hirudiniculture (l'élevage de sangsues à des fins médicinales). Aujourd'hui, les marais s'étendent sur près de 1 000 ha (soit 50 % de la superficie de Parempuyre) et sont occupés, pour moitié, par des pâturages et prairies qui nourrissent les élevages de la ville. Ils sont aussi un lieu de pêche et de chasse au gibier d'eau. Les promeneurs peuvent y observer de nombreuses espèces animales et végétales. L'une des plus typiques est l'angélique des estuaires. Facile à reconnaître, avec ses 2 m de haut et ses grappes de minuscules fleurs blanches, elle est menacée de disparition.

Plus d’infos : www.parempuyre.fr

Source : plaquette de 28 pages « L’été des Jalles » éditée par la CUB (Communauté Urbaine de Bordeaux) en 2012.