L’usage médical des sangsues 

Les sangsues étaient utilisées autrefois pour des applications diverses ; leur mode d'action n'était pas maîtrisé, seule la guérison ou le soulagement du mal comptait. Aujourd'hui, les études scientifiques concernant les substances actives de la sangsue permettent de mieux comprendre leur mode de fonctionnement et donnent du « crédit » à son usage.

L'utilisation des sangsues en médecine traditionnelle retrouve de nombreuses applications anciennes, seul le degré de compréhension a évolué. Par les qualités de ses substances, anticoagulantes, vasodilatatrices, thrombotiques, anti-inflammatoires, anesthésiantes, les indications sont multiples : les arthroses, les tendinites, certaines formes d'arthrite, les douleurs musculaires, les hémorroïdes, les varices, les phlébites, les hématomes, certaines maladies du sang, l'hypertension, les affections des oreilles...

Leur salive est d'environ 100 substances biologiquement actives qui ont une incidence positive sur le corps humain. Ces substances permettent la réduction de la coagulation du sang, la disparition de thrombus, la réduction de la quantité de cholestérol et de sucre dans le sang, ont également des fonctions analgésiques et antiphlogistiques et aussi permettent la réduction de la pression artérielle, l'augmentation de l'immunité générale de l'organisme, la réduction de l'enflure, et l'amélioration de la microcirculation.

 

Autrefois 

Parmi les applications remontant à Pile l'Ancien, les sangsues étaient utilisées non pas seulement dans les saignées locales ou générales mais aussi dans le traitement des morsures venimeuses, des phlébites et des hémorroïdes. Au 19e siècle, l'utilisation des annélides a été massive. Selon la doctrine de Broussais, les diverses maladies résultaient du degré d'intensité de l'inflammation et des organes touchés. Les sangsues étant préconisées dans le traitement des inflammations, toutes pathologies pouvaient être guéries par elles. Ces méthodes ont valu à Broussais le surnom de « vampire de la médecine » à qui de nombreux « assassinats médicaux » ont été attribués. Après une longue période de dénigrement, les sangsues retrouvent au 20e siècle leur usage médical. La fiche éditée par la société Ricard-Debest-Béchade en 1968 présente les indications, l'action thérapeutique, les lieux et les modes d'application des sangsues selon les recommandations du Dr Vendel. Les traitements concernent des affections aussi diverses que les congestions viscérales, les péricardites et myélites aigues, les angines de poitrine, les céphalées, les furoncles, les otites, les contusions, les phlébites, les traumatismes sportifs, les aménorrhées, la ménopause, le glaucome...

 

Aujourd'hui

Actuellement, les indications citées par les médecins praticiens sont les suivantes :

Les arthroses : genou, poignet, pouce

Les tendinites, les tennis-elbows

Les périarthrites, les polyarthrites rhumatoïdes

Les douleurs musculaires localisées, les crampes

Les hémorroïdes

Les varices

Les thrombophlébites

Les hématomes

Les accidents vasculaires cérébraux pris précocement

Les acouphènes, les otites externes et otites chroniques

Les affections du sang : hémochromatose, intoxication légère aux métaux lourds, accumulation de toxines

L’hypertension

L’hépatomégalie non cancéreuse ni alcoolique ni cirrhotique

Texte issu du site :  http://hirudotherapie.rmc.fr/

Pour découvrir l'élevage des sangsues à Blanquefort et dans le Médoc, lire l'article intitulé l'hirudiniculture ou l'histoire de l'élevage des sangsues

Pour comprendre le conflit entre éleveurs de sangsues et agriculteurs dans les marais de Blanquefort, lire l'article sur Blanquefort / Géo-physique  / eau / le colmatage des marais